la peine d'être dit
Psychanalytiquement ça veut dire quoi l'envie de faire des gâteaux et de faire la cuisine et tout et tout ?
Que je suis bonne à marier ?
Que je suis généreuse ?
J'aimerais bien ressembler à Pénélope Cruz.
Mais si jusqu'à mes sept ans j'étais persuadée qu'on pouvait me confondre avec Pocahontas dans la rue, le voile de l'illusion est tombé depuis bien longtemps... Dommage.
Vous allez sûrement vous demander le rapport entre la cuisine et Pénélope Cruz...
En fait c'est parce que dans Volver, on la voit préparer un grand repas, et elle est sublime. Aussi sublime que les tomates qu'elle coupe.
Peut-être que si j'étais belle et que si je faisais bien la cuisine, alors je lui plairais.
Au Prince.
En écrivant mon dernier article, je me sentais obligée d'écrire parce que ça faisait longtemps, mais ce que j'écrivais ne me plaisait pas et je me suis dit que ça ne vous plairait pas à vous non plus, et j'avais raison puisqu'aucun de vous ne s'est manifesté après la lecture de mes quelques mots.
Vous savez, l'autre jour, je disais que j'avais peur d'avoir perdu mes réflexes surréalistes à la relecture des écrits d'il y a quelques mois.
Mais en fait ce n'est pas ça.
C'est juste que j'ai décidé de dire les choses sans passer par des métaphores que je suis la seule à comprendre.
De ne pas de les envelopper de mystère.
Le mystère c'est séduisant, c'est certain. Ça rend fou.
C'est pour son mystère qu'Elle m'a d'abord plue.
Mais je crois que maintenant je préfère quand même quand on dit les choses de façon claire.
Et dans mon dernier article, je ne disais pas les choses clairement.
J'énumérais des tas de trucs sans vous les expliquer.
Et ça ne m'a pas plu. Et à vous non plus.
Je me suis dit que j'allais effacer cet article, et puis finalement je n'ai laissé que la photo, parce que ça me plaît que son regard soit ici. Ce regard qui me bouleverse tellement.
Cette petite phrase, des ternes aux étoiles, elle m'est venue il y a déjà un certain temps.
Quand elle s'est posée sur cette page blanche de mon carnet à spirales, je l'ai adulée, adorée.
Je ne sais pourquoi, mais le mot étoiles traduit exactement le sentiment qui s'éveille en moi lorsque je suis à Paris. Lorsque je reviens d'un moment passé avec Sylvaine.
On peut tout me faire, ça ne m'atteindra pas.
Ça m'avait terrorisée de me dire que mon amour pour Sylvaine s'était peut-être éteint.
Je m'en souviens bien.
C'était la dernière fois que je suis allée à Epône, je suis rentrée d'une journée passée avec elle, et dans mon lit, là-haut, j'en ai eu marre.
Je ne saurais pas trop vous dire de quoi.
Sûrement de moi-même.
Marre de mon incapacité à parler.
De mon incapacité à dire les choses que je pense.
Ah ça je sais les écrire. Mais les dire !
J'ai toujours nourri un immense et tendre amour pour Sylvaine.
Un amour pur, dénué de désir charnel.
Un amour gratuit.
Le simple fait de l'aimer me suffit.
Ce battement de plus dans mon coeur me rendpresque heureuse, depuis cette semaine de décembre 2003.
J'ai accepté l'idée que, même si elle le voulait, rien ne serait jamais possible entre nous.
J'ai aimé d'autres personnes, tout en continuant à aimer Sylvaine.
Un peu comme une valeur sûre. Puisque j'ai toujours eu la certitude que la situation n'évoluerait jamais. Et ça me va.
Mais ce soir là, j'ai eu peur, un horrible malaise m'a engourdie.
Et si je ne l'aimais plus ?
Cet amour était pour moi comme un trésor.
Un jardin secret.
Un truc vital, presque organique.
Et m'en défaire était inconcevable. Impossible.
Alors je me suis attachée au Prince, et j'ai arrêté d'écrire à Sylvaine toutes les cinq minutes.
Et puis vendredi, quand j'ai penché ma tête à travers la porte de son bureau pour lui dire que j'étais arrivée, j'ai ressenti de nouveau cette grande douceur m'envahir.
Je me suis sentie bien. Ailleurs. Dans un autre monde.
Dans un monde où il n'existe que Sylvaine et la nuit étoilée.
Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas mis un pied dans ce monde-là, et il m'a fallu plusieurs jours pour que l'enchantement ne retombe.
L'enchantement s'en va souvent en laissant un fond mélancolique un peu désespéré.
Ça c'était dimanche soir.
Là ça va mieux.
Alors reprendre les cours.
Faire face au stress avec tous ces DS qui arrivent.
Ne pas s'énerver lorsque, après une heure de montage, le logiciel saute et que tout le boulot est perdu.
Se forcer à se réveiller le matin.
Je n'ai eu qu'une semaine de blocage, mais je me suis vite habituée à dormir tard le matin, à glander toute la journée, à ne rien foutre quoi.
J'ai vu le Prince, on s'est appelé, presque tous les soirs.
Et puis je lui ai écrit ce week-end, et il n'a pas répondu.
Je l'ai appelé dimanche soir, mais il n'a pas répondu non plus.
Ce soir et demain il aura ses enfants toute la journée, alors je n'essayerai pas de le joindre.
Je ne veux pas le déranger.
Je ne veux pas m'incruster dans ces moments si rares qu'il passe avec eux.
Et puis samedi va vite arriver.
Samedi matin je me lèverai tôt et me mettrai derrière l'un des stands du marché de noël de l'école.
Un peu après 10h, je me pointerai au lycée, pour la remise des diplômes.
Lui il sera dans une quelconque salle du collège, pour la réunion parents/professeurs.
Il ne pourra pas assister à ce petit évenement cérémonieux.
Plus aucun intérêt.
Mais peut-être que je le croiserai.
Peut-être que j'irai lui apporter un café.
Peut-être que je piquerai le tour d'un pauvre parent d'élève et que je m'engouffrerai dans sa salle pour lui faire un bisou.
Peut-être qu'il faudrait que je me bouge, parce que j'ai cours d'anglais dans trois quarts d'heure, que la passerelle est bloquée et que si je suis toute seule je ne vais pas escalader les trois barrières, et qu'enfin, il y a des miettes de cookies plein la cuisine et que si je nettoie pas tout de suite, ce soir, ce sera tout collé.
Que je suis bonne à marier ?
Que je suis généreuse ?
J'aimerais bien ressembler à Pénélope Cruz.
Mais si jusqu'à mes sept ans j'étais persuadée qu'on pouvait me confondre avec Pocahontas dans la rue, le voile de l'illusion est tombé depuis bien longtemps... Dommage.
Vous allez sûrement vous demander le rapport entre la cuisine et Pénélope Cruz...
En fait c'est parce que dans Volver, on la voit préparer un grand repas, et elle est sublime. Aussi sublime que les tomates qu'elle coupe.
Peut-être que si j'étais belle et que si je faisais bien la cuisine, alors je lui plairais.
Au Prince.
En écrivant mon dernier article, je me sentais obligée d'écrire parce que ça faisait longtemps, mais ce que j'écrivais ne me plaisait pas et je me suis dit que ça ne vous plairait pas à vous non plus, et j'avais raison puisqu'aucun de vous ne s'est manifesté après la lecture de mes quelques mots.
Vous savez, l'autre jour, je disais que j'avais peur d'avoir perdu mes réflexes surréalistes à la relecture des écrits d'il y a quelques mois.
Mais en fait ce n'est pas ça.
C'est juste que j'ai décidé de dire les choses sans passer par des métaphores que je suis la seule à comprendre.
De ne pas de les envelopper de mystère.
Le mystère c'est séduisant, c'est certain. Ça rend fou.
C'est pour son mystère qu'Elle m'a d'abord plue.
Mais je crois que maintenant je préfère quand même quand on dit les choses de façon claire.
Et dans mon dernier article, je ne disais pas les choses clairement.
J'énumérais des tas de trucs sans vous les expliquer.
Et ça ne m'a pas plu. Et à vous non plus.
Je me suis dit que j'allais effacer cet article, et puis finalement je n'ai laissé que la photo, parce que ça me plaît que son regard soit ici. Ce regard qui me bouleverse tellement.
Cette petite phrase, des ternes aux étoiles, elle m'est venue il y a déjà un certain temps.
Quand elle s'est posée sur cette page blanche de mon carnet à spirales, je l'ai adulée, adorée.
Je ne sais pourquoi, mais le mot étoiles traduit exactement le sentiment qui s'éveille en moi lorsque je suis à Paris. Lorsque je reviens d'un moment passé avec Sylvaine.
On peut tout me faire, ça ne m'atteindra pas.
Ça m'avait terrorisée de me dire que mon amour pour Sylvaine s'était peut-être éteint.
Je m'en souviens bien.
C'était la dernière fois que je suis allée à Epône, je suis rentrée d'une journée passée avec elle, et dans mon lit, là-haut, j'en ai eu marre.
Je ne saurais pas trop vous dire de quoi.
Sûrement de moi-même.
Marre de mon incapacité à parler.
De mon incapacité à dire les choses que je pense.
Ah ça je sais les écrire. Mais les dire !
J'ai toujours nourri un immense et tendre amour pour Sylvaine.
Un amour pur, dénué de désir charnel.
Un amour gratuit.
Le simple fait de l'aimer me suffit.
Ce battement de plus dans mon coeur me rend
J'ai accepté l'idée que, même si elle le voulait, rien ne serait jamais possible entre nous.
J'ai aimé d'autres personnes, tout en continuant à aimer Sylvaine.
Un peu comme une valeur sûre. Puisque j'ai toujours eu la certitude que la situation n'évoluerait jamais. Et ça me va.
Mais ce soir là, j'ai eu peur, un horrible malaise m'a engourdie.
Et si je ne l'aimais plus ?
Cet amour était pour moi comme un trésor.
Un jardin secret.
Un truc vital, presque organique.
Et m'en défaire était inconcevable. Impossible.
Alors je me suis attachée au Prince, et j'ai arrêté d'écrire à Sylvaine toutes les cinq minutes.
Et puis vendredi, quand j'ai penché ma tête à travers la porte de son bureau pour lui dire que j'étais arrivée, j'ai ressenti de nouveau cette grande douceur m'envahir.
Je me suis sentie bien. Ailleurs. Dans un autre monde.
Dans un monde où il n'existe que Sylvaine et la nuit étoilée.
Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas mis un pied dans ce monde-là, et il m'a fallu plusieurs jours pour que l'enchantement ne retombe.
L'enchantement s'en va souvent en laissant un fond mélancolique un peu désespéré.
Ça c'était dimanche soir.
Là ça va mieux.
Alors reprendre les cours.
Faire face au stress avec tous ces DS qui arrivent.
Ne pas s'énerver lorsque, après une heure de montage, le logiciel saute et que tout le boulot est perdu.
Se forcer à se réveiller le matin.
Je n'ai eu qu'une semaine de blocage, mais je me suis vite habituée à dormir tard le matin, à glander toute la journée, à ne rien foutre quoi.
J'ai vu le Prince, on s'est appelé, presque tous les soirs.
Et puis je lui ai écrit ce week-end, et il n'a pas répondu.
Je l'ai appelé dimanche soir, mais il n'a pas répondu non plus.
Ce soir et demain il aura ses enfants toute la journée, alors je n'essayerai pas de le joindre.
Je ne veux pas le déranger.
Je ne veux pas m'incruster dans ces moments si rares qu'il passe avec eux.
Et puis samedi va vite arriver.
Samedi matin je me lèverai tôt et me mettrai derrière l'un des stands du marché de noël de l'école.
Un peu après 10h, je me pointerai au lycée, pour la remise des diplômes.
Lui il sera dans une quelconque salle du collège, pour la réunion parents/professeurs.
Il ne pourra pas assister à ce petit évenement cérémonieux.
Plus aucun intérêt.
Mais peut-être que je le croiserai.
Peut-être que j'irai lui apporter un café.
Peut-être que je piquerai le tour d'un pauvre parent d'élève et que je m'engouffrerai dans sa salle pour lui faire un bisou.
Peut-être qu'il faudrait que je me bouge, parce que j'ai cours d'anglais dans trois quarts d'heure, que la passerelle est bloquée et que si je suis toute seule je ne vais pas escalader les trois barrières, et qu'enfin, il y a des miettes de cookies plein la cuisine et que si je nettoie pas tout de suite, ce soir, ce sera tout collé.
Ecrit par inconsciente, le Mardi 4 Décembre 2007, 15:18 dans la rubrique Aujourd'hui.
Commentaires :
Re:
Si tu n'étais pas grande, tu n'écrirais pas des mots pareils.
Moi je trouve que tes mots atteignent toujours une rare profondeur.
Merci pour la photo.
Mon article est dans mes brouillons, si jamais tu voulais le relire :)
Moi je trouve que tes mots atteignent toujours une rare profondeur.
Merci pour la photo.
Mon article est dans mes brouillons, si jamais tu voulais le relire :)
Ouai t'as été super rapide à effacer ton article d'avant ! Même pas pu commenter et tu as cru que t'étais toute naze =/ Heureusement que tu as laissé la photo, elle est belle =)
Bisous darling !
Bisous darling !
ninoutita
Penelope Cruz est tellement belle dans Volver, elle donne envie de l'être. Avec ses yeux très maquillées et très humides et son élégance.
Je voudrais bien grandir un peu moi aussi.