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Ce soir je m'en tirerais bien une. Mais bon.
Depuis que je connais Sylvaine, j'ai toujours estimé qu'il fallait que je sois heureuse le jour de son anniversaire, le 4 février.
En fait, depuis que je la connais, j'ai toujours collé un tas d'autocollants colorés à la page 4 février de mon agenda. Comme si ça m'apportait quelque chose de fêter son anniversaire.

Ce matin, j'ai reçu un texto d'elle alors que j'attendais le bus depuis plus d'une demi-heure.
J'étais maussade. Je ne pleurais pas. Mais je ressemblais sûrement à une larme. Presque transparente, avec mon bonnet sur la tête.

Merci pour ta carte. Tu es la 1ere, comme toujours !

La première fois qu'elle m'avait dit que j'étais la première à y avoir pensé, je me souviens que j'avais été triste pour elle.
La première ça voulait dire que même son mari n'y avait pas pensé avant qu'elle ne reçoive une carte, un texto ou un appel de moi ?

Aujourd'hui ça m'a simplement fait sourire.

Et j'ai eu l'impression qu'un rayon de soleil avait soudain séché la larme que j'étais.

Quelques minutes auparavant, quand j'étais passée devant chez le Prince, une pensée m'avait étreint le coeur.

Je venais d'accepter.

En repensant à mon comportement idiot de vendredi, lorsque je l'ai vu et que je n'ai pas réussi à être un minimum chaleureuse alors que je lui avais écrit précédemment que je ne serais jamais son ennemie.
En me disant que demain soir il aurait ses enfants et que c'était ça qui le rendait heureux.
En revoyant la façon dont il m'avait repoussée lorsque j'avais voulu l'embrasser.

Je me suis dit : qu'il t'aime ou qu'il ne t'aime pas, il ne veut pas d'une vie à deux. Il préfère sa vie à moitié seul et à moitié à trois, avec Eugénie et Robin. Il ne veut pas de la vie dont tu veux toi. Du quotidien câlins, confidences, partage dont tu rêves. Il ne veut pas que tu l'aides.

J'ai eu l'impression qu'un poing fermé se fermait sur mon coeur.
Et qu'il devenait petit comme un caillou.

Mais je me suis rendu compte que je venais d'accepter.

Hier en relisant des anciens textes d'ici, j'ai relu quelques extraits de ses messages :
« Pour moi ton sourire est merveilleux »,
« tu m'encourages sur mes raisons de vivre »
,
« bons rêves ma reine »
, ...

C'est sûr qu'avec ça, je ne pouvais que croire qu'il était mordu. Non ?
Mais il l'était peut-être cet été. Peut-être justement parce que c'était l'été.

Quand je regarde les photos de juin dernier et quand je le vois aujourd'hui, il a dû perdre au moins sept kilos. Et son teint qui était caramel est devenu olive.

Peut-être qu'il se régénère l'été ?
Peut-être qu'il n'est heureux qu'en été ?
Le scorpion est frileux.

J'ai aussi longuement regardé ces deux photos que j'avais prises à son insu, quand on parlait sur Skype.
Il avait ce sourire renversant.
Ce sourire qui me l'a révélé.
Ce sourire dont je suis tombée amoureuse.

Cela fait très, très longtemps que je n'ai pas vu ce sourire sur ses lèvres.

Je vis péniblement depuis quelques jours, avec cette crève qui me ralentit, avec l'énervement que provoquent et dégagent mes parents, avec cette morosité qui ne veut pas me quitter.
Je crois que c'est encore pire depuis que je l'ai revu.

Et puis, ma vie du Havre me manque déjà.
Tout est si simple là-bas finalement.
Il n'y a pas de problèmes.
Juste du travail et de la fatigue.
Mais pas d'engueulades, plutôt de la rigolade.
Là-bas, le prince me manque. Mais de loin.
C'est la distance des kilomètres. Pas la distance du coeur.

En ce moment je passe sous ses fenêtres chaque jour. Matin et soir.
Et je sais qu'il me suffit d'un coup de métro le midi pour le voir fumer sa clope.

Mais j'ai décidé d'accepter.
Il m'aura fallu un peu plus d'un mois. C'est pas trop mal.

Ça ne veut pas dire que je vais arrêter de l'aimer.

Comme toujours quand je ne vais pas bien, je me fixe des dates butoires, des objectifs à atteindre.
D'abord, le 13 février. Ce putain de jour de merde. Je voudrais aller au restau ce jour là. Je veux n
J'aurais tellement aimé être au Havre.
Surtout pour le lendemain. Ce jour maudit.
Putain de fête commerciale de merde, mais qui ne fait que remuer le couteau dans la plaie de ceux qui sont mal ou pas du tout aimés.
La seule fois où j'ai cru que j'allais enfin être heureuse ce jour là, mes parents ont eu la bonne idée de fouiller dans mes affaires, de découvrir ma liaison soit disant dangereuse et de porter plainte contre Celle que j'aimais.
Et ce que je veux atteindre aussi, c'est le 16 février.
Ce jour là je veux être à Paris avec Garfu.
Je veux me mêler à la foule et aller faire dédicasser mon exemplaire de son livre à Pénélope.

Je me disais allez courage, je me disais que j'allais l'oublier, je me disais je me disais...
Et puis cette fille de ma classe de l'an dernier vient me voir pour me dire qu'elle l'a vu dimanche soir, dans un restaurant où il va apparemment tous les dimanches soirs, qu'ils ont discuté.

J'ai l'impression que mon coeur passe sous un camion.

Là je me sens sans issue. Comme si j'allais jamais réussir à me relever.

Ce que je voudrais, c'est qu'il réponde à mes emails.
Jamais il ne parle de ses sentiments.
Je sais que c'est un homme, mais quand même.

Je me sens atrocement seule et atrocement paumée.
Seule avec mes larmes. Trop de larmes pour les éponger toute seule.
C'est souvent quand je ne vais pas bien que tous mes autres amis sont super heureux.
C'est difficile parce que dans ce cas là, tu n'as plus personne pour te comprendre, plus personne pour te répondre, ils sont tous sur leur nuage. Mais c'est bien, je suis vraiment contente pour eux.

Là j'ai l'air de faire ma méga Bridget Jones, mon caliméro, ma chieuse, pourtant c'est pas mon genre... Enfin...

C'est juste que c'est la période difficile qui commence.
Cette saloperie de période anniversaire.

Et qu'avec mon état actuellement dépressif, ça ne va rien arranger.

J'ai l'impression que ma vie est vraiment moisie.

Alors ouais mon premier article va être publié (sujet moisi lui aussi, mais tant pis), mais ce n'est pas ça qui va me rendre heureuse, qu'est-ce que vous croyez ?

J'ai besoin d'amour putain.

J'ai besoin d'amour et je suis seule comme un rat.



Ecrit par inconsciente, le Lundi 4 Février 2008, 22:04 dans la rubrique Aujourd'hui.

Commentaires :

ecilora
ecilora
04-02-08 à 22:18

Allez ma belle.
Mais non, tu n'es pas toute seule à être dépressive. J'alterne en montagne russe en me disant que si. Et puis non, j'ai pas de raisons.
 
Alors, évidemment, ce jour maudit que tous les couples autour de moi (donc tout le monde) disent ne pas fêter, bah il va pas de paire avec bonne humeur etc. Mais ça ne change rien. Même s'ils ne le fêtent pas. Ils restent deux.

Et les parents. Tsss. J'aurais pu en rire cet après-midi quand ma mère m'a fait une crise de "tu ne nous dit jamais rien. tes copines, elles...Et regarde...". J'aurais eu envie de lui répondre que mes copines avaient un chez elles ou que c'était tout comme. Et que leurs mères ne faisaient pas sans cesse incursion dans leurs chambres pour je ne sais quel motif bidon (qu'est-ce que ça me soulage de dire çà! fiou). Mais tentant de garder une paix diplomatique, je me suis tue. Encore une fois. Et j'adore ça.

Tu vas voir Penelope, vraiment? Oh! chanceuse.

J'embrasse ma belle. J'ai eu envie de t'écrire. Et je me suis dit que tu ne la verrais pas cette lettre ennvoyée au Havre. Alors, je vais attendre. Encore un peu. D'ici là, j'aurais les mots j'espère.
Et aussi! Tu nous le montreras ton article?

BzOo

 
inconsciente
inconsciente
04-02-08 à 23:48

Re:

Garfu me l'aurait rapportée ta lettre ;)

Ah le coup de la mère qui fait tout le temps irruption dans la chambre...
Ça faisait longtemps que ça m'arrivait plus.
Mais alors là...
J'ai l'impression qu'elle a peur que je reste seule dans ma chambre.
C'est terrible, je ne peux rien faire sans qu'elle m'ordonne de ranger, de ramasser, de descendre, de l'aider.
C'est insupportable.
J'espère ne jamais retourner vivre avec EUX après mes deux ans d'IUT.

Je te souhaite de vite connaître la liberté.
Seule ou à deux comme moi avec Garfu.

Et pour Pénélope alors là oui, je vais aller à la dédicace du 16 février, celle de Lafayette VO, pour une fois que c'est pas en semaine...
Alors peut-être que je la verrai juste une demi seconde, mais je la verrai !!

Sinon euh mon article, le sujet est vraiment pourri (travaux d'aménagement d'un quartier de Rouen...) mais je vous donnerai le lien où télécharger le numéro du magazine.

Gros bisous et merci.
Tu as contribué à mon remontage de moral.

:)


 
exvag
exvag
04-02-08 à 23:12

"Merci pour ta carte. Tu es la 1ere, comme toujours !"
Je suis carrément jaloux, j'aimerai tant recevoir ce genre de réponse. Je trouve ça vraiment touchant. C'est assez peu pour contrebalancer le reste. Mais au moins, c'est une preuve que les choses ne sont pas toutes "moisies".

Tes phrases de mordu,
Moi aussi j'en ai reçu et aujourd'hui ... j'avoue ne plus trop comprendre.
Je ne dirais pas qu'elles n'étaient pas sincères.
Surement qu'il y a un moment elles ont été vraies.
Quand on dit ces phrases, on ne sais pas de quoi est fait le futur. :-S

Je me reconnais complètement dans la douleur du couteau dans la plaie de cette p#"ù%! de fête commerçiale. Des dates, des anniversaires ça peut faire mal. Faut trouver d'autres choses pour remplir son calendrier.


Je t'imagine plus jolie en larme avec un bonnet, qu'en rat.

 ;-)


 


 
inconsciente
inconsciente
04-02-08 à 23:42

Re:

T'as réussi à me faire rire :) merci !

Justement, pour le calendrier j'essaye.
L'année dernière, l'anniversaire du pire jour de ma vie (13/02/05) était tombé le jour du concert d'Obispo, que j'étais allée voir avec celle que j'appelle "maman".
C'était super comme moyen pour retourner la situation.
Surtout qu'il avait joué la chanson "Lucie" (qui avait bercé mes larmes tous les jours qui avaient suivi le 13) en version jazzy, ce qui la rendait presque gaie.
Il faut que je me trouve un truc cette année, une parade.

L'année dernière pour le 14, ça allait parce que j'étais encore amoureuse d'Elle. Et Elle aussi.
J'avais acheté une belle rose et ...
Mais il y avait le stress de l'interdit. Qui gâchait tout.

En tout cette année, je ne vais pas échapper à la déprime du célibataire !

Je reviens au début de ton commentaire.
En fait, Sylvaine est la plus belle chose de ma vie.
Je me suis habituée à tout donner, à lui donner tout mon amour, sans lui dire que je l'aime à longueur de journée, mais par des petites attentions. Des chansons que je lui envoie. Des petits mots.
Je ne m'attends à rien.
J'aime sans rien attendre en retour.
Et quand il lui arrive de me donner aussi, comme ce simple petit message qui m'a fait me foutre de tout pendant plusieurs heures, c'est l'explosion.
:)

Je suis contente de connaître ça. De l'avoir.