Qui suis-je ?

On va faire ça rapide.

Je suis sensée être amoureuse d'une princesse depuis 3 ans, une princesse avec qui je n'ai pas le droit d'être, que je n'ai pas le droit de voir, une princesse qui a 19 ans de plus que moi et que j'ai aimé passionnément et sincèrement, jusqu'à ce que chaque nuit je rêve de lui, du prince.

Le prince n'a pas 19 ans de plus que moi mais 25.

C'est comme ça, je n'y peux rien, je tombe toujours amoureuse de personnes beaucoup plus âgées que moi.
Mais ça n'empêche en aucun l'amour d'exister.
C'est fabuleux.

Alors voilà, je suis entre deux eaux.
Tiraillée entre la princesse et le prince, mon coeur battant plus fort pour le prince depuis ces dernières semaines.

Je rêve de lui toutes les nuits.
Chaque jour je lui parle en vrai, sans pouvoir m'empêcher de penser à sa douceur de la nuit.

Je suis en Terminale, je passe mon bac dans pile une semaine et je ne trouve rien de mieux à faire que de rêvasser toute la journée à ce Prince si beau, dont j'ai encore rêvé cette nuit.

Je ne suis pas une élève modèle pourtant tous mes professeurs m'ont assuré que j'aurai mon bac du premier coup et avec mention.
Je sais que je vais les décevoir.
J'ai eu des supers notes toute l'année sans vraiment les mériter.

Je suis très motivée quand il s'agit de faire quelque chose que j'aime.
Écrire. Monter des vidéos. Dessiner. Créer.
Mais une partie de moi est d'une paresse incommensurable.
Ce qui est fou c'est que jusque là, personne ne s'en ai jamais rendu compte.

Je dois réussir à bien cacher ce défaut...

Il faudrait que je révise la philo et l'histoire/géo.
Mais je n'en ai aucune envie.
Je vais me mettre dans ma chambre, face à mon bureau, et je vais feuilleter les annales et les fiches bac tout en pensant à lui.
Impossibilité totale de me concentrer.
Il faudrait que je l'aspire, qu'il disparaisse de mon cerveau, qu'il n'y ait plus rien d'autre que le bac dans ma tête et que je puisse me consacrer entièrement aux révisions, quitte à devenir un peu chien savant, mais bon, chien savant pendant 2 semaines ça ne peut pas me tuer.

Mais je pense franchement que je n'y arriverais pas.

Alors évidemment, durant mes heures de libre, je cherche déspespérement quelque chose à créer, et l'idée me vient quand je suis plongée (tout est relatif) dans mes annales d'histoire...


Je n'arrête pas de penser à lui.
Il doit être au collège à l'heure qu'il est.
En train de donner son cours à une classe de 4°.

Je me dis qu'il pourrait très bien passer me voir.
Qu'il pourrait très bien se procurer mon numéro.
Qu'il pourrait très bien m'appeller.
Et que si ça se trouve il pense aussi à moi.

Mais je sais que ce n'est que du rêve, que de la fiction, que de l'impossible.

Même si j'ai employé quelqu'un pour qu'il ne m'oublie pas.