J'ai inauguré le pot de crème au caramel beurré salé et me suis fait un lait chaud au caramel tout à fait digne des petites cuillères...
Je n'ai pas croisé Clooney aujourd'hui, sûrement demain.
J'ai hâte de le revoir. Une hâte douce et modérée, juste parce qu'il est mon petit plaisir quotidien et que j'ai hâte de recommencer cet échange de films.
Ma grand-mère est venue déjeuner dimanche midi.
J'étais contente qu'elle soit là.
Contente de la voir sourire, malgré tout. Contente de pouvoir lui sourire aussi.
Pourtant, les larmes me montent aux yeux dès que je l'aperçois. Je prends tout mal. Quand elle me pose une question et que ma mère trouve le moyen de me couper la parole, ma gorge se noue d'une tristesse complètement disproportionnée.
Elles parlent de lui, évidemment. Regardent des photos. Mais moi je ne supporte pas.
En bonne petite égoïste, je ne supporte pas de voir ma souffrance s'interférer avec celle des autres. Evidemment c'est plus dur pour ma mère, évidemment le manque qu'elle ressent est plus fort que le mien, la douleur qu'elle ressent est plus profonde. Mais pourtant je ne supporte pas qu'elle veuille toujours mettre sa douleur à elle en avant. Moi mon père est mort. J'ai envie de lui répondre que Moi mon grand-père est mort. Et que ce n'est pas parce que je n'en parle pas toute la journée que je ne suis pas atrocement triste et que je n'y pense pas tout le temps.
J'en viens à me trouver pitoyable d'écrire un paragraphe entier là-dessus, sur cette impression vraiment égoïste. Mais au fond, comme dirait l'autre, On est tout seul quand on a mal.
Je suis retombée sur des mails du Prince datant de cet été.
J'ai eu mal. L'impression qu'on me tordait le coeur.
"Ma chère princesse"
"Tu m'as fait très plaisir ma reine"
"Je pense à toi beaucoup"
"Je t'apprécie beaucoup, tu es quelqu'un de bien, qui me fait aussi du bien et m'encourage sur mes raisons de vivre"
"J'étais très content de te voir"
"je pense beaucoup a toi"
Je le revoyais si souriant, si doux, si chaleureux. Si beau.
On riait au soleil.
Moi avec ma robe et lui avec son short.
Robin faisait l'imbécile au loin, monté sur un caddie.
C'était beau, c'était bien, c'était simple.
L'amour était dans l'air, il nous convenait comme ça.
Peut-être parce que c'était l'été, parce qu'en été on y croit, parce que le soleil nous pousse, nous donne envie de réaliser nos rêves.
Je me rappelle bien ces instants où tout aurait pu basculer. Dans nos mots, dans nos regards. Un tremblement dans nos voix et l'impression que nos corps se rapprochent.
-Comment tu sais ça, Princesse ... ?
Et puis l'hiver est arrivé, il me l'a emporté, me l'a glacé, me l'a attristé. Me l'a changé.
Le Prince de soleil est devenu Prince de glace.
J'ai eu mal d'avoir perdu tout cela. Mon Jean-Louis Aubert à moi. Mon Alévêque. Mon Albert Dupontel. Mon alter ego.
Car c'était vraiment ça. Je ne m'étais jamais senti si bien avec quelqu'un, c'est pour ça que j'y ai cru tellement longtemps et qu'en moi, une partie y croit encore.
Nous n'étions pas ennemis. Jamais. On se comprenait, on ne jouait pas l'un avec l'autre. On était honnête. Enfin c'est ce que je croyais.
Tu comptes pour moi
Tu comptes, plus que tout
Tu comptes pour moi
Tu comptes plus que tu le crois
Tu comptes plus que tout
Tu compteras jusqu'au bout
Combien de rendez-vous
Pour qu'on se rende un jour
A l'évidence
De l'amour
A l'évidence
De l'amour
Tu comptes, Jean-Louis Aubert
Je comptais pour lui. Et comme je ne savais pas compter, il comptait aussi pour moi.
J'ai eu envie de lui écrire, faire comme si rien n'avait changé depuis cette belle époque.
Lui dire que c'était bien, que je voulais recommencer à être sa meilleure copine.
Mais je ne l'ai pas fait. C'était sûrement une connerie, j'aurais sûrement été déçue, une fois de plus.
J'y repense toujours. Quelques notes de Joe Cocker, une brise d'été, de l'air sur mes jambes et je me revois dans la rue fraîche, vers 7h45, lorsque j'arrivais au lycée, pour le voir fumer sa première cigarette.
Grand et beau dans son pantalon de toile blanche. Tellement simple. Il me faisait tant de bien.
On se croisait. Il était la première personne à qui je parlais. C'était mieux que tout.
Voilà pourquoi lorsqu'A m'énerve ou lorsque je me sens commencer à souffrir à cause de lui, je stoppe les mauvais sentiments tout de suite.
Ce n'est pas un Prince lui. Ce n'est pas Sylvaine non plus. Il t'est tombé dessus par hasard, ne t'y accroches pas trop vite et ne fonde pas tous tes espoirs en lui. Ne commence par à souffrir de ses comportements. Il vient seulement d'entrer dans ta vie. Il te connaît si peu ! Et si en plus il ne se connaît pas, s'il se méfie de lui-même, s'il n'a pas confiance en lui...
Laisse grandir sa place dans ton coeur. Ne le fais pas trop vite. Ce n'est qu'un petit, tout petit, tout petit petit photographe. Et même s'il s'insinue profondément dans ton coeur.
Laisse-toi le temps, et laisse-lui le temps par la même occasion.
MERCI LA VIE dit : (22:20:49)
tu ne renonces pas au bonheur ni à l'espoir ?
A dit : (22:21:20)
je ne sais pas... sans doute que non ...
A dit : (22:21:38)
meme si c pas trop la forme en ce moment ...
MERCI LA VIE dit : (22:21:51)
pourquoi ?
A dit : (22:21:51)
je doute de tellement de choses :(
MERCI LA VIE dit : (22:22:03)
tu doutes de quoi ?
A dit : (22:22:08)
bonne question ...
MERCI LA VIE dit : (22:23:50)
tu ne veux pas qu'on t'aide ? tu ne veux pas qu'on t'aime ?
A dit : (22:24:46)
...
A dit : (22:25:28)
biensurque oui !! c surement possible !!
MERCI LA VIE dit : (22:26:30)
j'aimerais bien être à côté de toi là
A dit : (22:26:44)
;)
A dit : (22:26:51)
mais...
MERCI LA VIE dit : (22:27:38)
"tu n'es paaaaas lààà"
A dit : (22:27:53)
aqui la faute !!
A dit : (22:29:45)
on perd le fil ;)
MERCI LA VIE dit : (22:29:50)
oui
MERCI LA VIE dit : (22:30:24)
je disais que j'aimerais bien être à côté de toi, parce que ce soir j'ai envie de te parler, j'ai envie de t'écouter
A dit : (22:30:46)
mais c'est à moi det'écouter ;)
MERCI LA VIE dit : (22:30:51)
je sais
MERCI LA VIE dit : (22:31:00)
mais j'aime bien ta voix alors pourquoi je t'écouterais pas aussi
MERCI LA VIE dit : (22:31:21)
et puis je ne sais pas tellement parler toute seule
A dit : (22:31:40)
ah oui !! pas facile !!
A dit : (22:31:53)
mais je t'ecoute qd meme ;)
A dit : (22:34:04)
alors!!
A dit : (22:34:23)
par ou je commence !!
MERCI LA VIE dit : (22:34:28)
alors alors.. je voudrais te dire plein de choses mais je n'y arrive pas ;)
A dit : (22:36:00)
mais si je trouve que tu le dis très bien ...
A dit : (22:36:10)
entre les lignes je comprends !!
MERCI LA VIE dit : (22:36:22)
tu lis quoi entre les lignes ? :)
A dit : (22:36:32)
devine...
Alors il me rend un peu folle.
Je n'ose pas trop rêver.
C'est trop concret pour ne pas avoir envie d'en rêver mais c'est encore trop abstrait pour me dire que je ne vais pas me faire de mal, que je vais dans la bonne direction.
J'ai l'impression d'aller mieux quand même.
J'ai souri toute la journée et je n'ai pas eu trop l'impression de me forcer. Je me surprenais à dire que j'allais bien, à sourire d'un sourire plein de dents, à ne pas dire "oh j'en ai marre" toutes les deux secondes.
Une journée sans soupirs.
Dimanche j'ai perdu mon portefeuille à la gare.
Aujourd'hui quelqu'un a appelé chez moi à Rouen pour dire qu'il l'avait retrouvé. Bien sûr mon argent n'y était plus, mais je n'aurai pas à me refaire faire ma carte d'identité et ma carte vitale.
Ça ne m'inquiétait pas au fond. J'ai une telle confiance en l'humanité que j'aurais presque donné ma main à couper qu'il me reviendrait.
J'aurais été triste de perdre le photomaton de ma Christine et moi, même si j'en ai un double et que je l'ai scanné.
Alors voilà. Tout est bien qui fini bien.
Les deux mois qui restent vont être difficiles car surchargés de travail... Mais je ferai ce que je pourrai.
Et puis j'aurai, j'espère, A pour me faire rire et pour m'intriguer.
Pour me faire rêver.
MERCI LA VIE dit : (23:14:00)
bisou
A dit : (23:14:49)
bidou ...
A dit : (23:15:22)
toudoux!!
A dit : (23:15:31)
non non stop !!
MERCI LA VIE dit : (23:15:47)
vilain sourire d'enfer
A dit : (23:15:52)
tu vois ou tu m'emmènes...
A dit : (23:15:59)
c'estpasbien !!
MERCI LA VIE dit : (23:15:59)
tu y es allé tout seul :)
A dit : (23:16:36)
c'est virtuel tout ça...
MERCI LA VIE dit : (23:16:42)
ça t'arrange bien
A dit : (23:17:09)
... no comment !!
MERCI LA VIE dit : (23:17:14)
ouais
A dit : (23:17:20)
mais oui ... je crois ...
MERCI LA VIE dit : (23:17:57)
et là tu vas te déconnecter, c'est ça ?
A dit : (23:18:16)
:) ben oui !!
A dit : (23:18:35)
lasuite au prochain episode !!
MERCI LA VIE dit : (23:19:22)
to be continued...
A dit : (23:19:34)
ne manquer surtout pas le prochain numéro ... pour des avent... arghh !! le heros est mort !!
MERCI LA VIE dit : (23:19:44)
tête à claques
Commentaires :
Phrase excellente.
Re:
Re:
Cela me vient naturellement et je ne pourrais donner de conseils pour faire la même chose.
Du moins lorsque j'essaye on me répond des phrases du style "Nan mais attends, t'as 18 ans, tu vas pas me donner de leçons, j'ai fait plus de chemin que toi, ce serait plutôt à moi de t'expliquer comment vivre et comment aller mieux".
Car ces deux moyens d'expression constituent une vraie thérapie.
Enfin en tout cas pour moi.
Quelqu'un m'a un jour dit Laisse parler ton coeur alors que j'étais en période de crise, devant prendre une décision très rapidement.
J'ai tout d'abord pensé que c'était une connerie, que c'était bien joli de me dire de laisser parler mon coeur mais que je ne pouvais pas.
Et pourtant je l'ai fait. J'ai suivi ce que mon coeur me disait, encore fallait-il l'entendre...
Et je ne regrette rien de ce qu'il m'a poussé à faire, même si certaines cicatrices sont encore douloureuses. Je sais qu'un jour elles s'effaceront d'elles-même car je sais leur existence et je connais les raisons de leur suintement.
Ne pas me voiler la face. Voilà ce à quoi j'aspire, toujours, tout le temps.
Et quand je suis stressée pour des broutilles, je me replonge dans ce monde d'abstraction et d'amour que j'avais quitté un moment. Et ces broutilles me paraissent plus petites que des fourmis, plus ridicules que tout.
Je voudrais vivre et réussir ma vie selon ma façon de penser, de ressentir les choses...
Malgré le fait que la société ne fonctionne pas tout à fait comme moi.
Enfin bref, j'ai beaucoup parlé et n'ai pas vraiment répondu à votre commentaire...
Je dois être mûre pour un nouvel article ;)
Re:
Connaissez vous Caliméro Marie ? Je me doute que oui. Ce petit poussin qui trouve la société "vraiment trop injuste". Il ne vous ressemble pas car vous prenez à coeur de portez un regard positif (rose) sur vos contemporains. Si ceux à qui vous rendez hommage dans votre joueb savaient l'amour que vous dispensez !!!
Caliméro vous ressemble un peu quand même, car même si vous vous vous y refusez, il y a néanmoins une tendance (refoulée) au nombrilisme. Non pas que vous vous plaigniez mais vous vous croyez différente, vous pensez que la société n'est pas capable de reconnaitre votre décalage - car décalée vous l'êtes. Cela ne vous rend que plus formidable. Ne vous centrez pas sur vos 18 ans qu'on vous reprocherait ou vous envierait. Vous êtes vous, on ne va pas vous dater au carbonne 14.
Amitiés.
Re:
Vos mots me font très très plaisir, vous m'avez tout à fait comprise.
Je revendique mon côté Caliméro ;) J'en suis bien consciente !
Et je pense que déjà, pour écrire sa vie et penser qu'elle va intéresser des gens, il faut bien avoir une petite dose de nombrilisme.. Mais je l'assume complètement, cela me fait beaucoup de bien et je pense que c'est le principal. À vrai dire, je n'embête personne ! Seuls ceux qui veulent me lire viennent me lire !
J'adore vos mots.
Merci de me les offrir à chaque fois, c'est un vrai plaisir d'être comprise et un peu analysée par vous.
:)
Elwinwea
Dur dur...
Tiens bon, je suis avec toi !!! Et j'y crois !!!