Tu comprendras quand tu seras plus grande
Je suis assise sur la dernière marche de l'escalier.
Il me passe devant, m'ignore, et va dans la salle des profs.
Puis il revient et me tend une petite enveloppe sur laquelle mon prénom est écrit.
Il commence à s'en aller.
Je lui dis attendez, et je l'embrasse sur la joue droite.
Merci...
Puis il s'en va.
J'ouvre l'enveloppe et je lis quelque chose de moins décousu bien sûr mais qui ressemble à ça :
Je n'ai pas pu détacher mes yeux de toi, ce petit bout de femme qui n'hésite pas à se dévaloriser sur scène, avec perruque et maquillage grossier, alors que les autres veulent se mettent en valeur, je vois E avec ses ailes blanches, L avec sa tenue rose.
Pourtant c'est toi que je regarde.
J'aime beaucoup ce que tu m'as écrit à la fin de la lettre.
Tu n'es pas comme les autres.
Amicalement
(signature)
Je t'aime
La lettre est ponctuée de petits dessins.
Quand j'ouvre les yeux vers 8h05, j'ai envie d'hurler.
POURQUOI CE N'EST PAS LA VÉRITÉ
POURQUOI EST-CE QUE JE RÊVE DE LUI TOUTES LES NUITS
POURQUOI NE M'A-T-IL PAS VRAIMENT RÉPONDU
POURQUOI NE ME DIT-IL PAS QU'IL M'AIME
J'ai envie de prendre tous les objets que ma main peut atteindre et de les fracasser par terre.
De les entendre se briser.
J'ai envie de pleurer. De crier.
Mais je reste silencieuse.
Limite muette.
J'enfonce ma tête dans l'oreiller.
À 9h30 je rouvre un oeil.
Le rêve s'est déjà un peu éloigné. Pas effacé mais éloigné.
J'ai à peu près accepté le fait que ce soit un rêve.
À peu près.
Alors je renfonce ma tête dans l'oreiller.
À 10h35 je me dis que si je m'étais levée à 8h j'aurais peut-être déjà fini d'écouter tout le programme d'histoire.
Je m'en veux.
Je me lève, les sourcils froncés, j'enfile un grand t-shirt de peur d'avoir la crise cardiaque de la voisine d'en face sur la conscience, j'attrape mon portable, mon iPod et mon bouquin de révision, je descends approximativement l'escalier, je verse le reste de Special K feuilles de chocolat au lait dans mon bol.
Je me remplis un grand verre de jus de pommes.
Toujours les sourcils froncés, je mange, machinalement.
Puis vers 10h45 je m'installe sur le canapé, ouvre mon bouquin, allume mon iPod.
Trois chapitres plus tard je commence à me les peler.
Je remonte sous ma couette.
Deux chapitres plus tard je craque.
Je monte et regarde mes mails.
Tout en laissant ma mélodieuse voix me dicter mes cours.
Mais je préfère écouter l'autre voix, déjà moins mélodieuse mais peut-être plus lucide, qui transforme toutes mes pensées en ces caractères étranges que vous êtes en train de décrypter.
J'ai envie d'aller le voir, je sais qu'à cette heure là il est juste en train de fumer devant le lycée, et que d'ici dix minutes il va filer à la cantine pour manger.
En plus il faut absolument que dans la semaine j'aille vider l'amphithéâtre de tout mon bordel.
Deux gros sacs et mon carton à dessin.
Je viens de recevoir une de ces chaînes exaspérantes qui te racontent une histoire pleine de bons sentiments et qui te disent de ne jamais remettre à demain ce que tu pourrais faire aujourd'hui.
Evidemment, si tu ne l'envoies pas à tous tes contacts, tu seras maudit pour toujours, et tout ce que tu souhaitais sera irréalisable à tout jamais.
Alors moi je foncerais bien devant l'accueil, l'embrasser, lui dire que je l'aime, que je veux qu'il soit heureux avec moi, ...
Mais primo il y aura tous ses collègues qui déjà doivent bien le charrier quand ils voient comment je le colle, et deuzio il va me prendre pour une tarée, parce que moi je serais pleine de sentiments genre "je ne veux rien regretter, je veux tout tout de suite, etc" et lui ne sera pas du tout sur la même longueur d'ondes.
Va falloir que j'apprivoise la bête avec minutie et patience.
MAIS J'EN AI RAS LE BOL DE DEVOIR TOUJOURS ATTENDRE.
Il me passe devant, m'ignore, et va dans la salle des profs.
Puis il revient et me tend une petite enveloppe sur laquelle mon prénom est écrit.
Il commence à s'en aller.
Je lui dis attendez, et je l'embrasse sur la joue droite.
Merci...
Puis il s'en va.
J'ouvre l'enveloppe et je lis quelque chose de moins décousu bien sûr mais qui ressemble à ça :
Je n'ai pas pu détacher mes yeux de toi, ce petit bout de femme qui n'hésite pas à se dévaloriser sur scène, avec perruque et maquillage grossier, alors que les autres veulent se mettent en valeur, je vois E avec ses ailes blanches, L avec sa tenue rose.
Pourtant c'est toi que je regarde.
J'aime beaucoup ce que tu m'as écrit à la fin de la lettre.
Tu n'es pas comme les autres.
Amicalement
(signature)
Je t'aime
La lettre est ponctuée de petits dessins.
Quand j'ouvre les yeux vers 8h05, j'ai envie d'hurler.
POURQUOI CE N'EST PAS LA VÉRITÉ
POURQUOI EST-CE QUE JE RÊVE DE LUI TOUTES LES NUITS
POURQUOI NE M'A-T-IL PAS VRAIMENT RÉPONDU
POURQUOI NE ME DIT-IL PAS QU'IL M'AIME
J'ai envie de prendre tous les objets que ma main peut atteindre et de les fracasser par terre.
De les entendre se briser.
J'ai envie de pleurer. De crier.
Mais je reste silencieuse.
Limite muette.
J'enfonce ma tête dans l'oreiller.
À 9h30 je rouvre un oeil.
Le rêve s'est déjà un peu éloigné. Pas effacé mais éloigné.
J'ai à peu près accepté le fait que ce soit un rêve.
À peu près.
Alors je renfonce ma tête dans l'oreiller.
À 10h35 je me dis que si je m'étais levée à 8h j'aurais peut-être déjà fini d'écouter tout le programme d'histoire.
Je m'en veux.
Je me lève, les sourcils froncés, j'enfile un grand t-shirt de peur d'avoir la crise cardiaque de la voisine d'en face sur la conscience, j'attrape mon portable, mon iPod et mon bouquin de révision, je descends approximativement l'escalier, je verse le reste de Special K feuilles de chocolat au lait dans mon bol.
Je me remplis un grand verre de jus de pommes.
Toujours les sourcils froncés, je mange, machinalement.
Puis vers 10h45 je m'installe sur le canapé, ouvre mon bouquin, allume mon iPod.
Trois chapitres plus tard je commence à me les peler.
Je remonte sous ma couette.
Deux chapitres plus tard je craque.
Je monte et regarde mes mails.
Tout en laissant ma mélodieuse voix me dicter mes cours.
Mais je préfère écouter l'autre voix, déjà moins mélodieuse mais peut-être plus lucide, qui transforme toutes mes pensées en ces caractères étranges que vous êtes en train de décrypter.
J'ai envie d'aller le voir, je sais qu'à cette heure là il est juste en train de fumer devant le lycée, et que d'ici dix minutes il va filer à la cantine pour manger.
En plus il faut absolument que dans la semaine j'aille vider l'amphithéâtre de tout mon bordel.
Deux gros sacs et mon carton à dessin.
Je viens de recevoir une de ces chaînes exaspérantes qui te racontent une histoire pleine de bons sentiments et qui te disent de ne jamais remettre à demain ce que tu pourrais faire aujourd'hui.
Evidemment, si tu ne l'envoies pas à tous tes contacts, tu seras maudit pour toujours, et tout ce que tu souhaitais sera irréalisable à tout jamais.
Alors moi je foncerais bien devant l'accueil, l'embrasser, lui dire que je l'aime, que je veux qu'il soit heureux avec moi, ...
Mais primo il y aura tous ses collègues qui déjà doivent bien le charrier quand ils voient comment je le colle, et deuzio il va me prendre pour une tarée, parce que moi je serais pleine de sentiments genre "je ne veux rien regretter, je veux tout tout de suite, etc" et lui ne sera pas du tout sur la même longueur d'ondes.
Va falloir que j'apprivoise la bête avec minutie et patience.
MAIS J'EN AI RAS LE BOL DE DEVOIR TOUJOURS ATTENDRE.
Ecrit par inconsciente, le Mardi 12 Juin 2007, 12:29 dans la rubrique Aujourd'hui.
Commentaires :
J'espere qu'un jour ton histoire se finira comme tu le desires.
J'espere qu'un jour il succombera à ton charme.
J'espere qu'un jour vous vivrez une belle histoire ensemble.
Et ce jour là, tu reliras ton blog et tu souriras à tout cela....
Parfois, l'attente est aussi passionnante que ce qui en découle ;-)
J'espere qu'un jour il succombera à ton charme.
J'espere qu'un jour vous vivrez une belle histoire ensemble.
Et ce jour là, tu reliras ton blog et tu souriras à tout cela....
Parfois, l'attente est aussi passionnante que ce qui en découle ;-)
Re:
J'aurais bien aimé tomber sur un sujet sur le bonheur en Philo
Car j'ai particulièrement aimé étudier le philosophe Alain qui dit que le bonheur est dans la quête...
et je suis d'accord à 90% (parce que c'est quand même chouette d'obtenir ce qu'on veut...)
Je vais aller coller le poème que j'ai écrit pour lui il y a quelques heures dans la rubrique "à lui"
j'aimerais bien moi aussi pouvoir lui envoyer des "bisou d'amour" par sms... ;)
Car j'ai particulièrement aimé étudier le philosophe Alain qui dit que le bonheur est dans la quête...
et je suis d'accord à 90% (parce que c'est quand même chouette d'obtenir ce qu'on veut...)
Je vais aller coller le poème que j'ai écrit pour lui il y a quelques heures dans la rubrique "à lui"
j'aimerais bien moi aussi pouvoir lui envoyer des "bisou d'amour" par sms... ;)
Par hasard
Par hasard aujourd'hui tu es venue lire mon joueb et tu m'as laissé un message...
Par hasard je me suis dit que j'allais venir te lire, juste pour voir un peu qui tu étais...
Par hasard quand je suis tombée sur la première page de ton joueb, le premier mot que j'ai lu était : Prince...
Par hasard et par curiosité, j'ai lu le dernier article, puis l'avant-dernier, puis celui-ci...
Par hasard, j'ai fait le même rêve, à peu de choses près, hier, avant-hier, tous les jours de la semaine et tous les jours depuis plus de six mois... Moi aussi j'aime un Prince, un Prince des ténèbres qui ne m'a jamais remarquée en allant à la salle des professeurs, qui n'a jamais vu que j'étais mieux habillée les jours où j'avais cours avec lui, un Prince qui fumait lui aussi, mais un Prince qui ne m'a jamais donné ni adresse ni numéro, un Prince qui avait déjà sa Princesse et qui ne se souciait pas d'être le Prince d'une autre...
Un Prince qui a finalement su, je l'ai accroché un jour pour lui parler, non, deux jours en fait, car je lui ai parlé à deux reprises. Un Prince qui a su enfin sans savoir, car il a pris mon amour pour une admiration un peu naïve, pour un respect démesuré, par peur de le perdre à jamais, j'avais terni mes yeux et évité son regard, par peur de le brûler, de l'effrayer, mais mes précautions ne l'ont qu'éloigné un peu plus de moi...
Pendant plus d'une année je n'ai vécu que pour ces quelques heures à quelques mètres de lui, sauf si les dieux sont assez sadiques pour me remettre en sa présence une fois de plus, je ne le reverrai jamais. Mais je ne le regrette pas, il est heureux, et tant que le soleil brille dans son coeur, il brille dans mon ciel...
Combien de fois ai-je rêvé, pendant ces dernières semaines, que lui, ou son meilleur ami, vienne me porter une enveloppe pareille, j'en rêvais toutes les nuits et je me réveillais en pleurant car ce n'était pas vrai.
Je ne l'ai jamais dit, à personne, mais toi je sais que tu comprendras, que tu me comprendras, je te souhaite toute le bonheur possible et merde, merde, merde !(si j'ai bien compris tu connais le monde du spectacle, cette formule doit t'être familière)
Par hasard je me suis dit que j'allais venir te lire, juste pour voir un peu qui tu étais...
Par hasard quand je suis tombée sur la première page de ton joueb, le premier mot que j'ai lu était : Prince...
Par hasard et par curiosité, j'ai lu le dernier article, puis l'avant-dernier, puis celui-ci...
Par hasard, j'ai fait le même rêve, à peu de choses près, hier, avant-hier, tous les jours de la semaine et tous les jours depuis plus de six mois... Moi aussi j'aime un Prince, un Prince des ténèbres qui ne m'a jamais remarquée en allant à la salle des professeurs, qui n'a jamais vu que j'étais mieux habillée les jours où j'avais cours avec lui, un Prince qui fumait lui aussi, mais un Prince qui ne m'a jamais donné ni adresse ni numéro, un Prince qui avait déjà sa Princesse et qui ne se souciait pas d'être le Prince d'une autre...
Un Prince qui a finalement su, je l'ai accroché un jour pour lui parler, non, deux jours en fait, car je lui ai parlé à deux reprises. Un Prince qui a su enfin sans savoir, car il a pris mon amour pour une admiration un peu naïve, pour un respect démesuré, par peur de le perdre à jamais, j'avais terni mes yeux et évité son regard, par peur de le brûler, de l'effrayer, mais mes précautions ne l'ont qu'éloigné un peu plus de moi...
Pendant plus d'une année je n'ai vécu que pour ces quelques heures à quelques mètres de lui, sauf si les dieux sont assez sadiques pour me remettre en sa présence une fois de plus, je ne le reverrai jamais. Mais je ne le regrette pas, il est heureux, et tant que le soleil brille dans son coeur, il brille dans mon ciel...
Combien de fois ai-je rêvé, pendant ces dernières semaines, que lui, ou son meilleur ami, vienne me porter une enveloppe pareille, j'en rêvais toutes les nuits et je me réveillais en pleurant car ce n'était pas vrai.
Je ne l'ai jamais dit, à personne, mais toi je sais que tu comprendras, que tu me comprendras, je te souhaite toute le bonheur possible et merde, merde, merde !(si j'ai bien compris tu connais le monde du spectacle, cette formule doit t'être familière)
Re: Par hasard
ça me touche beaucoup que tu me racontes ton histoire
si semblable à la mienne
bien sûr que je te comprends...
je dois y aller là mais écris moi tant que tu veux je te répondrai :)
si semblable à la mienne
bien sûr que je te comprends...
je dois y aller là mais écris moi tant que tu veux je te répondrai :)
mondaye
Mais bon, d'un autre côté ce serait peut être encore pire autrement. Non ? ^^