Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Comme je m'ennuie de toi
Après l'article précédent je suis allée m'allonger sur mon lit et lire le dernier ELLE.

Il s'est mis à pleuvoir violemment et moi j'avais froid.
J'ai remonté ma couette jusqu'à mes oreilles et me suis mis la tête dans l'oreiller.
Je me suis dit que je devais faire une dépression post-bac.
Puis je me suis noyée dans le plaisir des rêves.
Je parlais avec lui sur internet et son pseudo était Je t'aime toi. Dois-je ?
Je me pinçais en me disant "Non tu ne rêves pas ! C'est la vérité !".
Encore une fois ses mots étaient délicieusement ambiguës.

J'ai dormi comme ça, comme si j'étais en veille, pendant environ une heure.

Il m'a ensuite fallu une demi-heure pour trouver le courage de bouger un orteil et de me lever.
Pour retrouver un peu de joie vivre sans musique, sans mot de quiconque.
Juste avec mon cerveau.

Je suis descendue, j'ai avalé un Granny aux pommes et quelques Prince (haha oui je vous vois venir).
Et puis je me suis mis dans la baignoire et j'ai pris ma douche.

Je devrais faire une liste de tout ce que j'aime et de tout ce que je n'aime pas.
J'y pense tout le temps.
Par exemple, je déteste sortir de la douche et devoir éponger toute cette eau sur mon corps avec une serviette.
Par contre j'adore sortir un bébé du bain et le frictionner avec la serviette, sécher sa petite peau toute douce, et l'habiller avec un pyjama bien confortable.

Je suis paradoxale et contradictoire.


Ensuite je me suis habillée avec ce que je trouvais puis suis remontée devant ce cher écran et ce cher clavier.

J'ai envoyé un mail à mon ex prof de français que j'adore et en fait surtout à sa femme qui est artiste-peintre et dont j'ai pu admirer les tableaux hier puisqu'elle expose dans le restaurant où j'ai mangé avec ma mère hier.

Je l'ai félicité pour son expo et son travail toujours admirable.
Et puis bien sûr je lui ai annoncé mon résultat d'hier.

J'ai ensuite écrit à Sylvaine.
Je l'avais déjà appelée hier mais c'était répondeur.
J'avais besoin de lui parler ou de lui écrire.
Elle me manque.

Et puis il était 11h57 alors je suis sortie.
Je suis arrivée devant le lycée aux environs de 12h10.
Je suis allée à l'accueil et j'ai commencé à discuter avec Nadia.

M. M sort alors de la salle des professeurs.
Il s'approche de moi avec un grand sourire et me fait la bise.
-Félicitations hé !
-Merci... Dites-moi, il n'est pas là votre copain fumeur ?
-Oh si je crois, mais on n'était pas dans la même réunion alors... Je pense qu'au plus tard il sortira à midi et demi. Et ça m'étonnerait qu'il soit déjà parti...
-J'espère... Je suis venue quatre fois hier pour le voir...


Ma prof de lettres me saute dans les bras, mon prof d'anglais me serre la main et refuse que je le remercie pour mon 15.
Une prof d'anglais que je n'ai jamais eu me serre dans ses bras et me félicite plus que chaleureusement.
On a fait les soldes toutes les deux samedi.
Je pense que ça lui a monté à la tête...

Les minutes passent comme des siècles.

Vers 12h35 je vois le directeur sortir de l'amphithéâtre et traverser la cour.
Puis tout un tas d'autres professeurs.
Ils vont tous vers la cantine et ne passent pas par l'accueil.
Je regarde la porte de l'amphi, je crois le voir, je souris tout bas, puis tout d'un coup je me retourne et il est là, au bout du couloir, il avance vers moi.

Je m'exclame :
-Ah bah le voilà !

Il sourit d'un air blasé qui me fait rire.
Il se penche vers moi et m'embrasse.

Les secondes durent des siècles.

Un bisou sur ma joue gauche.
Un bisou sur ma joue droite.
Je vais défaillir. Je vais tomber
Et mes lèvres qui l'embrassent sur sa joue gauche à lui, sa joue piquante et douce, un baiser bruyant, très appuyé, exprès.
Ma tête me tourne.
Sa peau me plait. Je voudrais ne jamais cesser de l'embrasser.
Je sens une chaleur nous envelopper.

Il a mis son pantalon blanc.

-Tu viens fumer une cigarette ?
-Oui... Mais pas fumer... Juste avaler la fumée...


Je ne me souviens même pas de la fumée.
Je me souviens juste que les centimètres de sa cigarette se sont consumés à une vitesse affolante.
Et qu'une des secrétaires, puis son pote prof de français nous ont rejoint.
Le prof de français il ne me dérange pas.
Je lis dans son regard complice qu'il a bien compris mon regard à moi.
Il me sourit.
Mais la secrétaire qu'elle se casse merde.
Et qu'elle demande son briquet à mon prince, et qu'elle plaisante, et gna gna gna...


-Quoi de neuf ?
-Pas grand chose depuis hier...


Je pense très fort : Rien à part que je suis folle amoureuse de vous, je n'en peux plus... Mon coeur déborde...

Une prof de français que j'ai eu en 4ème passe, s'approche de moi, m'embrasse et me dit :
-Alors ?
-Ben je l'ai...

Et de son humour sarcastique elle commente
-On donne vraiment le bac à n'importe qui...
Puis elle me serre contre son énorme poitrine.
Je suis un peu gênée.

Le prince me parle un peu, mais pas de ce dont je voudrais parler.

-Vous êtes mignon avec vos cheveux courts...
Il grogne
-Mmmm...

La secrétaire, traitresse, en ouvrant la porte avec sa clé, dit
-Bon les gars je vous ouvre, on va manger...

Non. Je t'en prie ne pars pas. Reste avec moi. Pars pas. Reste. Mon amour...

-Ouais... Alors bah euh... À bientôt alors !

Il pose sa main droite sur mon épaule gauche.
Je sens à nouveau cette chaleur m'envelopper.
Il me donne un petit coup de son épaule droite dans mon bras gauche.
Je lui renvoie un peu plus fort.

Ce petit coup, dont je vais finir par avoir l'habitude, veut dire à la fois aurevoir, je ne t'oublie pas, c'est ça partez c'est pas grave je vais repartir toute seule sous la pluie, je vous aime et ...
Enfin bref, tout ce qui ne se dit pas avec des mots.

Je me dirige vers le métro en le suivant des yeux.
Jusqu'à ce que le blanc du pantalon qu'il porte -et qui soit dit en passant lui va si bien hum- s'évanouisse dans les profondeurs du couloir.

Ma mère n'est plus chez Monoprix.
Je suis arrivée trop tard.
On s'était donné rendez-vous là.
Je sors et me dis que je vais aller à son bureau.

Le déluge décide justement de s'abattre sur la rue des Carmes à ce moment là.

Je ne cours même pas.
C'est fichu.
Je vais être trempée.

La porte est fermée.
Elle doit bien être quelque part.

Bon tant pis j'attends la fin de l'averse.

Je me dis que je vais aller me trouver un sandwich car il est déjà 13h20 et j'ai faim.

Il y a une fille là-bas qui parle avec un grand mec.
On dirait Eugénie...
Non ce n'est pas, elle est trop calme.
Je m'approche un peu.
C'est bien elle.

Elle ne me voit pas alors je claque des doigts sous son nez.
Elle me saute au cou.

On parle quelques minutes.
Du bac surtout.
Forcément.

Elle repart.
Je passe à nouveau au bureau de ma mère.
Cette fois elle est là.
Je reste un petit quart d'heure puis je repars.

Je m'arrête chez PAUL (chez "sucre", hein Garfu ?!) et m'achète un bon sandwich jambon-beurre.

Je reprends le métro.
Je m'arrête à la station habituelle (lycée-escrime-centre commercial) et passe devant le lycée.
M. M est toujours devant l'accueil en train de fumer.
Il me regarde en souriant.

Je ne vais pas encore l'embêter.
Et s'il n'est pas là c'est peut-être qu'il est parti.

Peut-être y-a-t-il encore une réunion cet après-midi, mais peut-être n'y en-a-t-il pas.

Ce qui est sûr c'est que ce soir il est avec ses enfants.

Comme tous les mardis soirs.

Je n'aurai pas de ses nouvelles avant jeudi.
Et encore... Si sa connexion fonctionne...

Sylvaine est dans l'avion pour la Finlande.
Elle m'a écrit un petit mail.

Et bien sûr, elle ne m'appelle jamais mais hier elle a essayé de le faire et la pauvre elle croit que mon portable n'est plus bon.

Alors que non !
J'existerai à nouveau pour le monde téléphonique à partir de demain !

Demain je vais au Havre pour m'inscrire à mon IUT.

Alors voilà.
Deux bisous.
Une main sur mon épaule.
Un coup dans le bras.

Il faut que je tienne avec ça jusqu'à je ne sais quand.

J'ai envie d'avoir à nouveau très chaud et très froid en lui envoyant de nouveau un message explicite.

Ce matin en lisant ELLE je suis tombée sur cette phrase :
Quand je ne le vois pas il me manque. Si je pense trop à lui, je ressens de telles bouffées de tendresse, ça me fait mal. ça part d'en bas, du ventre. ça me remonte jusqu'aux yeux, ça me fait pleurer.

C'est exactement ça.
Exactement ce que j'ai ressenti puissance dix mille hier soir
et que je ressens à chaque instant.

C'est fou quand même mais pour me sentir mieux il m'a fallu retourner au lycée.
Il va falloir que je trouve une alternative car dès demain ce sera fini.
Je pourrai toujours y retourner il n'y aura plus personne.
Surtout pas lui.
Faut que je l'invite à manger quelque part un de ces midis (le jour, n'est-ce pas Russ ?!).


En écoutant Sheller -puisque je fais une cure de Sheller 24h/24 depuis hier matin, d'ailleurs tout à l'heure ça a failli coûter la vie à mon iPod que j'ai fait tomber alors que je faisais des gestes périlleux -j'enlevais mon pantalon trempé en le gardant dans la main gauche- et je me suis d'ailleurs surprise à hurler Mon chéri !! comme si je venais de faire tomber mon propre enfant, enfin bref je suis matérialiste ça devient grave...- j'ai réécouté une chanson que je connais par coeur, que j'écoute tout le temps, dans laquelle je me suis toujours terriblement reconnue, et je me suis dit que c'était exactement ce que je ressentais hier lorsqu'il me disait de sortir, qu'il me disait d'appeler mes amis...

Elle s'appelle Comme je m'ennuie de toi.

Ce n'est pas que le temps soit plus mauvais qu'hier
Mais je préfère rester chez moi
À me parler de toi...
Comme je m'ennuie de toi

Ce n'est pas que mes amis m'abandonnent
Mais je les emmerde au téléphone
À leur parler de toi...
Comme je m'ennuie de toi

Tu m'as dis sors un peu et va au cinéma
Pendant que je ne suis pas là
Mais je n'y verrais que toi...
Comme je m'ennuie de toi



Alors j'hésite...
Lui envoyer la chanson ?
Ou le passage dans ELLE.
Ou rien ?
Juste j'étais contente de vous voir tout à l'heure...

modif de 15h49 :
J'ai oublié de vous dire qu'hier, quand je parlais avec lui sur internet, je lui ai dit, l'air de rien, que j'avais essayé de l'appeler au numéro qui est dans les pages blanches pour lui dire mon résultat mais que ça sonnait sonnait sans qu'il n'y ait jamais de réponse.
Il m'a dit qu'il n'était peut-être pas là puis il y a dit "le seul que j'utilise est un 09"
et entre parenthèses, derrière ce 09, il a ajouté tous les chiffres qui composent son numéro.

Il n'était pas obligé de me donner son numéro comme ça, sans même que je ne lui demande...

Ah là là...

Tout à l'heure je le sentais un peu maussade.
Il avait l'air content de me voir mais il avait les sourcils un peu trop froncés, et quelque chose de noir dans le fond du regard.

Je ne peux m'empêcher de me dire qu'hier il a encore eu à faire à sa femme et que cela s'est mal passé.
Peut-être était-il un peu gêné de me revoir après tout cet échange de mails, qui sont, pour ma part, plutôt explicites, mais il y avait quelque chose en plus, et tout me pousse à croire que cela n'est pas du tout de ma faute.

Qu'il n'allait pas trop bien quoi.

Pauvre petit chéri.


Ecrit par inconsciente, le Mardi 3 Juillet 2007, 15:39 dans la rubrique Aujourd'hui.

Commentaires :

alberto
alberto
03-07-07 à 17:18

Un prof qui flirte avec une élève risque sa place et en même tend remet en question sa vocation.

 
inconsciente
inconsciente
03-07-07 à 17:59

Re:

je ne suis plus son élève
et tout cela je le sais déjà bien bien
puisque par ma faute une prof a déjà perdu sa place et a risqué la prison
merci

 
aphone
aphone
03-07-07 à 18:43

D'façon t'es pu au lycée maintenant, tu risques pu rien.
Enfin jusqu'à ce que tu sois majeure.
Mais bon on s'en tappe de tout ça.

C'EST QUAND LE BISOU !!!!??

Aaah tu as trop de patience, bois un coup et saute lui desssus !
(enfin c'est juste une proposition hein ^^)

Bisous =)

 
inconsciente
inconsciente
03-07-07 à 21:39

Re:

Tu me fais rire :D

j'aimerais bien lui sauter dessus mais je ne suis pas sûre que ça soit ce qu'il veut
et puis je ne veux pas de quelque chose de juste sauvage...
Je veux quelque chose de sérieux
et pour ça faut qu'il soit d'accord, qu'il me connaisse un peu mieux...

oui j'ai trop de patience
j'ai eu le temps de la parfaire depuis trois ans

mais ce qui est sûr c'est que je risque plus rien

le seul problème est mon père

si je voulais sortir avec lui jeudi soir par exemple
car tous les jeudis soirs à rouen il y a des animations dans les rues
mon père va me demander avec qui je sors
ma mère saura
mais lui non..

quelle merde

 
aphone
aphone
04-07-07 à 14:10

Re:

C'est déjà chouette que ta mère te couvre ^^
Moi aussi mon père je lui raconte rien, c'est les papas, y sont bizarres, faut leur pardonner.

Bon d'accord tu veux quelque chose de sérieux, mais justement ! Un bisou, c'est un bon début =)
Enfin j'attendrai, mais tu mets tellement de suspence et d'attente que c'est dur ^^