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Jusqu'à la fin des mondes
--> (en ce jour de fin du monde ou de chance extrême, chacun voit ça comme il veut)

Toujours sans nouvelles du Prince.
Mais je ne m'inquiète pas.
Je sais qu'il est très occupé avec ses enfants.
Et que ces derniers occupent beaucoup son ordinateur.
Je pense qu'il n'est pas le genre à leur refuser beaucoup de choses.
Il est plutôt du genre à s'en vouloir de les faire souffrir.
De les faire souffrir à cause du divorce.

L'autre jour au téléphone il a fait allusion à sa femme.
Il a dit "Ma femme, enfin ma future ex-femme...".
Est-il toujours amoureux d'elle ?
Je ne pense pas.
Et puis on dirait qu'elle transforme sa vie en cauchemar. Qu'elle lui prend plus la tête qu'autre chose. Mais lui il n'est pas non plus du genre à pourrir la vie des autres. Il n'est pas méchant. Il est profondément gentil. Voire même trop gentil.
Plutôt du genre à se laisser marcher sur les pieds.
Il se définit lui-même comme une sorte de caliméro qui porte la poisse.

Je voudrais lui porter chance.

Je suis sûre que je pourrais y arriver.

Ma soeur regarde Fort Boyard.
Moi je déteste ce jeu télévisé.
Quand j'étais petite j'aimais bien, je regardais tous les samedis soirs quand j'étais en vacances.
J'étais fière d'avoir le droit de me coucher tard.
Comme les grands.
Et puis un jour j'ai regardé Fort Boyard, puis suis montée me coucher, et suis redescendue quelques heures plus tard, somnambule parait-il, les yeux exorbités, en pleurant, en hurlant, complètement terrorisée.
Ce jeu m'a toujours horriblement stressée et même aujourd'hui, même lorsque j'essaye de ne pas trop regarder, je ne peux m'empêcher de me ronger frénétiquement les ongles et la peau autour.
Alors là j'ai branché les écouteurs tout neufs qu'Apple m'a offert en échange de ceux de mon iPod qui grésillaient détestablement, et j'écoute la dernière compile que j'ai créée pour le prince mais que je n'ose pas encore lui donner -vraiment vraiment trop explicite ! Attendre un peu donc...-.

Ma soeur est mignonne elle vient de me préparer une tisane verveine-menthe qui sent délicieusement bon.

Nous sommes allés dans un bled paumé, un port puant, et vide.
On est allé dans une pizzeria qui avait l'air sympa mais les pizzas étaient surgelés (même pas de chez Picard, parce qu'encore chez Picard elles sont trop bonnes !) et on aurait dit que la pâte était en carton et l'emmental en caoutchouc.
Mais bon...
On est parti car les crèmes brûlées coûtaient presque 8 euros.
J'adore les crèmes brûlées, mais ça fait cher quand même, et puis si c'était aussi une crème brûlée congelée... Merci bien !
Alors on est allé à Bayeux où il y avait une sorte de fête médiévale et une ambiance sympa.
Il y avait une odeur de barbecue qui me faisait penser à la kermesse de l'école de l'autre jour où tous nos habits étaient complètement imprégnés de l'odeur des merguez grillées.
Une effluve qui m'a plongée dans une drôle de tristesse-douce.
Pourquoi ? Parce que le cuistot qui se trouvait derrière le barbecue à la kermesse était notre chef Ludo, cuistot chauve trop sympa et trop beau, sosie de Pascal Obispo (je dirais même mieux que Pascal Obispo) et chéri de maman (parce que maman est fan d'Obispo) et que ce cher Ludo est renvoyé parce que la société de cantine pour laquelle il travaille ne plait pas du tout à notre nouveau directeur.
Il va nous manquer notre Ludo.
On le harcelait avec maman.
On rigolait bien.
Il était trop sympa.

Alors pour se consoler de notre échec au bled portuaire puant, on s'est acheté des glaces.
J'ai pris un de ces pots de glace de la marque Ben&Jerry qui font de la délicieuse glace à la vanille avec des morceaux de pâte à cookie et de pépites de chocolat.
J'étais complètement déchaînée, je n'arrêtais pas de dire des conneries.

C'était peut-être à cause de la nuit qui tombait tout doucement.
D'ailleurs à l'heure où j'écris, le ciel est bleu, rose et orange.
Le jour qui s'en va tout doucement et la douceur orangée comme dirait mon amour de prince, me mettent parfois dans un état presque de transe, ou du moins d'ivresse.
Cette ivresse naturelle qui vit en moi et qui se réveille parfois.

Mes deux parents sont coincés du dos depuis plusieurs jours.
Alors moi hier, comme ni l'un ni l'autre ne pouvaient porter leur gros sac de week-end, j'ai attrapé l'énorme sac bleu et l'ai ammené jusqu'à leur chambre.
Seulement maintenant c'est moi qui suis horriblement coincée du dos.
J'ai dû me froisser un muscle en portant leur sac n'importe comment.

Tout à l'heure, dans les rues animées de Bayeux, j'ai eu l'impression que mon esprit se détachait de mon corps, alors mon corps était léger léger... Et je n'avais presque plus mal.
Enfin il restait un fond de douleur, mais un fond presque agréable.
Presque... rassurant.

J'ai commencé à lire le dernier tome de la série Quatre filles et un jean.
Ce n'est peut-être plus vraiment de mon âge mais j'aime bien.
D'ailleurs cela m'énerve qu'une telle phrase sorte de mon cerveau.
Je me fous de l'âge.
Ce n'est qu'un putain de chiffre de plus.
Et même mon prince qui est pourtant prof de maths pense exactement la même chose que moi.

(TANT MIEUX)

Je ne peux donc pas de ne pas lire ce dernier tome car ces quatre filles font partie de ma vie, je me retrouve un peu en chacune d'elles.
Je connais leurs vies, leurs habitudes, leurs caractères.
Et me suis attachée à elles.

Je pense que je ressemble à Lena dans le sens où elle a ce côté artiste, mais par contre son manque d'imagination m'énerve un peu. Elle est trop rigoureuse.
Je ressemble à Carmen parce qu'elle est têtue et qu'elle a des origines portoricaines (ce que je n'ai pas du tout en réalité, mais c'est un peu comme ça, j'ai dû être espagnole dans une autre vie).
Je ressemble à Tibby parce qu'elle aime le cinéma, parce qu'elle est un peu introvertie mais qu'en vérité elle aime les gens.
Et puis je ressemble à Bridget parce qu'elle tombe toujours amoureuse d'hommes avec qui elle n'a pas le droit d'être ou bien qui sont beaucoup plus âgés qu'elle.

Cet après-midi on est allé chez Decathlon.
J'ai trouvé des chaussures trop belles, vertes pomme (pomme pomme toujours pomme, je n'arrête pas les pommes en ce moment, partout, sauf que je peux pas en manger de vraies crues parce que je fais une allergie à tous les fruits et à chaque fois que j'en mange, pas besoin de me servir de ces gloss qui repulpent le bec, j'ai direct les lèvres de Pamela Anderson).
Il y en avait plein de caisses. Il y en avait des bleues, des rouges, des oranges, et des blanches.
Du 36 au 42.
J'en trouve une verte en 41.
Je me dis que l'autre ne doit pas être bien loin.
Je fais toutes les caisses.
Ma mère les fouille toutes aussi.
Nulle part.
On appelle un vendeur.
Ah bah si vous avez déjà tout fouillé moi je peux rien faire pour vous...
-Connard-
Je planque la godasse entre deux boîtes en carton, têtue comme la fameuse Carmen, et persuadée que je vais la retrouver cette pantoufle de vert manquante, nan mais, j'suis pas une princesse pour rien...
Et cinq minutes plus tard ma soeur trouve un autre carton rempli de ces petites chaussures. Elle hurle Làààààà.
La première chaussure que je chope est la bonne.
Je cours -comme je peux avec mon dos tordu- et récupère l'autre que j'avais planqué.

Bon, d'accord, je suis loin d'avoir les petits pieds gracieux de Cendrillon.
J'aurais même plutôt les pieds d'Anastasie ou de Javotte.
Mais bon...
On peut pas tout avoir.
Et le prince me prendra comme je suis.
De toutes façons il sait déjà que je suis complexée par mes pieds.
Au spectacle où il était venu avec ses enfants, il m'avait croisée -par hasard, haha...- dans ma combinaison de Polnareff mais sans perruque et sans lunettes car c'était la fin de l'entracte et les spectateurs pouvaient encore me croiser, et j'étais pieds nus et il m'avait dit de sa voix que j'aime tant :
-Tu y vas nus-pieds ?
Et je lui avais dit :
-Non... Mais... Regardez-pas mes pieds ils sont trop moches
Il avait souri d'un air Ahh les filles... et était rentré dans la salle -ou devrais-je plutôt dire le sauna...-.
Sa fille était dans le couloir, devant le CDI et elle téléphonait.
Son fils attendait sa soeur. Il me regardait avec d'un oeil curieux.
Peut-être tournoyait dans sa tête le moment où plus tôt dans la soirée, son père s'était mis tout près de moi, avait posé sa main droite sur mon épaule gauche, nue, et leur avait dit Les enfants, je vous présente Marie dont je vous ai tant parlé....
Peut-être aussi et même sûrement revoyait-il le regard enamouré avec lequel je contemplais son père.

Alors voilà je suis contente, j'ai trouvé de belles chaussures vertes, je suis passée au rayon Golf, j'ai vu des balles de toutes les couleurs.
J'avais envie de tout lui acheter, de tout lui offrir.

Je repense à ce que tu m'as dit Roxanne, que lorsque tu rêvais de quelque chose et que tu avais cette sensation rare et très spéciale, tu pouvais être persuadée qu'il allait se réaliser.
Tout comme Bridget lorsqu'elle ressent ce picotement dans les jambes, ce frémissement qui la pousse à se dépasser, et qu'elle sait qu'elle à quelque chose à découvrir, que quelque chose l'attend, qu'elle a quelque chose à vivre, quelle qu'en soit l'issue.
Alors voilà, j'ai cette même sensation vis-à-vis du prince.
Je ne suis pas sûre qu'il y aura un jour un lien d'amour qui nous unira, que notre histoire va réellement commencer, va réellement exister, mais je sens qu'il faut que j'essaye, et que j'ai quelque chose à gagner, quelque chose que je ne regretterai sûrement pas, même si je souffre.
C'est ce goût de l'aventure qui se distille dans ma bouche, dans mon sang, dans mon corps, dans mes sens, dans mes rêves, dans tout ce que je fais.
C'est ce goût là qui me fait penser qu'il y a quelque chose à creuser dans cette nouvelle option de ma vie.
Dans cette nouvelle lubie de mon coeur.

Nouvelle... Depuis décembre dernier quand même, même s'il ya eu des trèves...
Mais je pense que là, c'est fichu, il n'y en aura plus.
Et tant mieux.
Ecrit par inconsciente, le Samedi 7 Juillet 2007, 23:36 dans la rubrique Aujourd'hui.

Commentaires :

Umbra
08-07-07 à 08:45

Tu sais...

Je ne suis pas sûre qu'il y aura un jour un lien d'amour qui nous unira, que notre histoire va réellement commencer, va réellement exister, mais je sens qu'il faut que j'essaye, et que j'ai quelque chose à gagner, quelque chose que je ne regretterai sûrement pas, même si je souffre.

...si tu te plantes,tu pourras dire,-"je me suis plantée mais au moins j'ai essayé et je ne le regrette pas"-.

Tu vois,je suis optimiste moi car je sais ce genre d'amour possible.Ca arrive plus souvent qu'on le pense.Un ex-collegue fonctionnaire à eu sa carriere brisée suite à un amour comme le tien mais c'etait different, la JF n'avait que 15 ans et c'est l'Etat qui lui est tombé dessus,pas les parents de la JF.Ca plaisantait pas chez nous.

Sur ma  derniere reponse j'avais pas vu ce post mais ca change rien à ce que j'ai ecrit du fait qu'il soit en phase de divorce.

Courage et perseveres,tes efforts seront peut-etre recompensés.c'est tout le mal que je te souhaite.



 
inconsciente
inconsciente
09-07-07 à 09:41

Re: Tu sais...

je prends mon temps de toutes façons

je sais que ce n'est pas impossible

 
Elwinwea
Elwinwea
08-07-07 à 22:44

Tu vas en avoir des nouvelles, et tout ce que je lis me conforte dans cette opinion !

Je suis allée finalement, je suis même restée pour deux films alors que je ne voulais en voir qu'un à la base, mais je ne l'ai pas vu. Je l'ai manqué de vingt secondes à peine semble-t-il et après il paraît qu'il est rentré... Je m'étais pourtant préparée psychologiquement à l'idée de le voir... Mais il était là, je ne l'ai pas vu mais je l'ai senti, il a tellement été sur le lieu du festival ces derniers jours que je pouvais sentir des restes de sa présence, une amie m'a même dit : Tiens, c'est zarb, la séance d'avant ***** était assis juste là où tu étais !"... Cette place m'avait attirée, j'avais même fait la gueule (pas pour de vrai) à un ami pour qu'il me laisse aller là.

Je pensais te dire ça sur msn, mais je suppose que tu es en train de dormir ou de faire la fête !

Je suis déjà en train de me préparer psychologiquement à l'idée de l'appeler demain pour "tu sais quoi" (je crois que des gens que je connais viennent lire mes comm' ici, donc j'en dis le moins possible, mais tu sais de quoi je parle et c'est l'essentiel !)... J'en suis toute stressée, je sens que je vais devoir appeler mon nounours mental à mon secours cette nuit pour bien dormir.

P.S. : Je préfère que tu m'appelle Roxanne, c'est le nom que j'entends le plus souvent pour m'appeler, mais tu n'es pas obligée du tout.

 
inconsciente
inconsciente
09-07-07 à 09:45

Re:

Oui j'étais partie me coucher et terminer mon livre car j'étais vraiment crevée après ce week-end où je m'étais couchée super tard toutes les nuits.

le destin a décidé que vous ne vous croiseriez pas... mais j'espère que tu vas bien l'appeler, ça va permettre un contact, quel qu'il soit.

en tout cas le fait que tu aies pris sur toi pour y aller je trouve ça génial...
quant à l'histoire du fauteuil... troublant !

quand tu écris "cette place m'avait attirée" je repense à ce jour où je suis sortie du lycée vers 9h20 car il n'y avait pas cours d'anglais et où je me suis sentie obligée d'aller jusqu'à la grande place du centre commercial, un drôle de vent m'y a poussée, et je l'ai vu.

je t'appelerai Roxanne alors, aucun problème :)

j'ai déjà modifié l'article !

bonne chance et bon courage !