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Métaphysique de la solitude
J'ai eu deux mails de lui.
Deux mails minuscules.

L'un me remerciait pour la chanson du prince charmant débutant d'Émilie Jolie, et l'autre répondait à ma question de quel était son programme de la journée.
Squash et jeu vidéo.
Il est allé voir Harry Potter jeudi finalement.
J'aurais dû patienter...

Si j'avais su.

Je lui ai demandé s'il aimait les feux d'artifices.
J'ai attendu jusqu'à 1h08, jusqu'à ce que Rosa rentre, puis j'ai déconnecté.

Il va falloir que je le relance.
Sans arrêt.
Ce sera sûrement plus facile quand il n'aura plus ses enfants.
Mais quand ils s'en iront, je m'en irai aussi.
Et après ce sera fini.
Je quitterai la ville et on ne pourra se voir que le week-end.
Si bien sûr il le veut.

Je crois qu'il y a quelque chose à tenter entre nous deux.
À essayer.
Quelque chose me dit que nous n'avons rien à perdre, que rien ne nous coûte d'essayer.
Après tout c'est le bonheur qui est en jeu.
Un bonheur qui sera, comme tout ce qui est agréable, de courte durée, de toutes façons.
Alors pourquoi n'essayerions-nous pas de mettre nos rêves en commun, du moins pour un temps ? Puisque je l'aime si sincèrement et si sérieusement.

Mais j'ai aussi l'impression qu'il faudra du temps.
Que l'apprivoisement va être long.
Et que peut-être, il n'y aura pas d'aboutissement.
Mais je n'ai pas envie de laisser tomber.
C'est agréable d'aimer.
Même si c'est frustrant d'être seule avec son propre-coeur qui déborde d'amour.

Je n'ai pas envie de précipiter les choses.

J'voudrais ouvrir un compte dans la banque de ton coeur...

Je n'ai pas de nouvelles de maman.
Je lui ai écrit plusieurs mails, plusieurs textos, qui restent sans réponses.
Je me suis dit qu'elle était sûrement partie en vacances, puis j'ai vu qu'elle postait toujours des articles sur son blog, et après avoir discuté avec des gens de la troupe, j'ai appris qu'ils avaient de ses nouvelles.
Je commence à me sentir coupable de quelque chose.
Quelque chose d'inexistant.
Je me demande si j'ai fait quelque chose de mal.

Je me sens horriblement seule.
C'était ce que je me disais tout à l'heure en prenant ma douche.

Je ne me sens pas bien.
Je garde l'appétit, j'ai tout le temps faim -mais ça c'est les hormones, il paraît- mais je ne me sens pas bien.

Pourtant vendredi on a passé un bon moment au Havre avec Garfu, son père et ma mère.
On a visité de supers appartements.

Pourtant hier j'ai tourné la dernière scène de mon film.
Il m'en manque encore une, l'avant avant dernière, mais elle est toute petite et je finirai bien par trouver un moment.

Pourtant j'ai vu Laura et Sarah hier.
J'ai fait mes adieux à Laura qui s'en va à Grenoble pour toujours, ou du moins pour un certain temps.
Elle était ma première amie.
Je la connais depuis que j'ai 2 ans et demi.
Forcément, ça marque.

Mais...
Mais je ne sais pas ce qu'il me manque.
Sûrement l'amour.
Cela faisait trois ans que je recevais de l'amour en continu.
Un amour incommensurable.
Et puis ça a lâché.
Et je ne peux pas recevoir de l'amour comme ça sans le partager.
Cela fait trop mal.

Cette nuit j'ai rêvé d'Elle.
Elle portait un t-shirt orange, une queue de cheval, elle était sublime.
Lui était à une table, fumait et discutait avec des amis.
Je ne savais plus vers lequel aller.
Je le laissais donc avec ses amis pour la voir de plus près, puis en m'approchant d'Elle j'ai eu si mal partout que je suis repartie en courant, me forçant à me dire que c'était fini, que je ne devais plus la faire souffrir.
Je me suis dit que j'allais retourner vers lui.
Mais il était parti.

Je n'avais plus personne.

En fait je me sens orpheline.
Maman ne répond plus à mes messages.
Mes amis sont là mais en pointillés. En surface.
Mes grands-parents mettent de la distance entre nous.
Enfin surtout mon grand-père qui ne veut plus tellement qu'on vienne chez lui.
Je sais que c'est parce qu'il ne se supporte pas dans l'état dans lequel il est.
Il ne supporte pas de se voir régresser.
De devoir toujours dépendre de quelqu'un.
Cela me manque.
Je pensais que c'était le fait de grandir qui allait m'éloigner d'eux.
Que je ne viendrais plus le week-end parce que je préférerais rester avec mes amis.
Mais pas du tout.
D'abord je n'ai pas d'amis avec qui passer le week-end.
Et puis j'aimerais toujours aller chez eux.
Et passer des journées entières dans les arbres.
Comme dans ce livre de Marguerite Duras que Sylvaine m'avait prêté.
Je passe mes journées à actualiser ma page Yahoo.
Et à écrire.
Cela pourrait nourrir un peu ma solitude mais comme dirait ma cousine fourmi : C'est bien d'écrire, ça vous libère, mais quand vous écrivez, vous êtes quand même toute seule...

Il faudrait que j'aille au code mais ce n'est pas ça qui va m'enlever ma solitude.
Cela va juste m'occuper quelques heures et me donner bonne conscience.
Jusqu'à ce que Mme D. me fasse comprendre, de son regard bovin, que je n'équivaut qu'à une bouse de vache à ses yeux.
À vrai dire je me fous royalement qu'elle pense cela de moi et même qu'elle me déteste.
Je lui rends bien.

Je n'aime pas l'été.
J'aime bien le soleil, la chaleur, mais je n'aime pas passer l'été dans cette ville.
Pas parce que je ne l'aime pas, mais parce que cette ville est associée au lycée.
Et que ma vie sociale se résume en gros à mes relations avec les gens du lycée.
Mes yeux se gonflent de larmes quand j'y repense.

Je me sens vide sans eux.
Je n'appartiens plus à rien pendant ces deux mois.
Plus au lycée, pas encore à l'IUT.

J'ai encore des attaches mais je vais devoir m'en défaire.
Dire au revoir à cette maison.
Je crois que la douleur de quitter le lycée est bien plus grande que celle de quitter la maison.
Pourtant je suis assez matérialiste.
Enfin je l'ai vraiment été.
Mais là, depuis que j'ai rangé ma chambre, je me suis rendu compte que j'avais pris du recul.
Peut-être même un peu trop.
Et que je devenais insensible à certains objets.
J'ai jeté tant de choses...
Tant de choses que j'allais récupérer dans la poubelle il y a quelques années, lorsque ma mère les avait jetées.

J'ai mal.
L'été me fait toujours penser à Elle.
Car c'est l'été, qui devait nous séparer, qui nous a finalement rapprochées, et même réunies.
Ce premier été sans Elle, enfin surtout sans notre amour, me parait invivable.
Mais maintenant il faut que je passe à autre chose.

J'ai quand même du mal à m'y faire.
Ce n'est pas simple une rupture.
Même quand on est la personne qui l'a décidé.

Je pense beaucoup à lui mais j'essaye de ne pas me faire trop d'illusions.
Je sais qu'il a ses enfants, que pendant ce temps tout est différent.
Mais je me dis qu'il n'a peut-être pas besoin de moi, de mon amour.
Peut-être que je me suis fourvoyée.
Et qu'en fait on a rien à faire ensemble.

Et puis je me mets à repenser à lui, d'une autre manière.
Et là je me dis que c'est évident.
Qu'il faut essayer.

J'ai l'impression que tout à l'intérieur de moi est comme en plein chantier.

J'ai plein de choses à dire mais cela fait presque trois jours que j'essaye d'écrire cet article et que je suis sans arrêt interrompue.

Alors ne vous étonnez pas si tout cela paraît décousu.

Ecrit par inconsciente, le Dimanche 15 Juillet 2007, 23:36 dans la rubrique Aujourd'hui.

Commentaires :

Pitseleh
Pitseleh
16-07-07 à 00:48

Ce n'est pas le plus important, la manière dont sont dites les choses. Du moment qu'elles sont dites.

Encore une fois, je nous trouve des points communs. Moi aussi je jette tout, et mes seuls amis sont ceux du lycée, ou ceux qui y étaient... je ne sais pas ce qu'il se passera, quand j'irai en BTS (si j'y vais finalement). Mais quelque part, je mise beaucoup d'espoir dessus, pour rencontrer pleins de gens nouveau et peut-être même trouver quelqu'un à aimer et pas dans le vide cette fois-ci. Je sais pas.

Ma philosophie du moment c'est que chaque chose arrive en son temps. On se situe toujours en face d'un choix qui mène à des conséquences. Je ne sais pas si on nous apprend ça en philo'... si oui ça va être la grande éclate. Et chaque erreur n'est pas regrettable. Le fait d'être blasée en permanence depuis quelques temps ne me fait plus vraiment rêver sur le fait de retourner en arrière pour changer les choses. J'éssaie de tirer quelque chose de bien dans chacune de mes conneries, et de me relever quoiqu'il arrive. Ma solitude est telle que je fais chaque chose pour moi et que j'éssaie d'être meilleure de jour en jour. Je ne dis pas que j'y arrive, ces temps-cis je suis une loque humaine devant son PC et je déprime pas mal.

Voilà je raconte ma vie, ma vie et encore ma vie. Je sais pas ce soir c'est pas la super forme alors j'écris. Peut-être aussi parce que je ne sais pas exactement comment commenter cet article si personnel. Je le comprend, c'est tout. Tiens à l'instant où j'écris ces mots y'a un couillon qui se conencte avec plein de coeurs dans on pseudo... ça me tape sur le système. A croire que l'occasion d'être heureux en amour ne se présente qu'aux autres.

Un com' encore plus gros pour un article pas forcément plus gros. Mais plus riche, ça se sent.

Bonne nuit.


 
inconsciente
inconsciente
16-07-07 à 00:52

Re:

Je me demandais justement comment mes chers lecteurs allaient répondre à cet article...
et en fait tu l'as fait de la meilleure des manières : en me parlant de toi
en répondant quelque chose qui ressemble à "moi aussi" ou à "je te comprends" mais en plus développé...

Je viens de recevoir un mail trop gentil du prince...

Alors je tâche d'y répondre
depuis dix minutes je tourne les mots dans mes doigts
il écrit toujours très brièvement mais ses phrases sont percutantes.

bonne nuit à toi qui ne dort pas encore...

:)

 
Pitseleh
Pitseleh
16-07-07 à 01:21

Re:

Je ne sais pas quand je dormirai. Je crois qu'être convaincue qu'on ne trouvera pas le sommeil n'arrange rien. Et j'ai du mal à me persuader que je vais dormir. Alors mon ordinateur est mon ami. ^^

Et puis il fait vraiment trop chaud de toute façon.

Je te remercie du compliment, je suis contente d'avoir bien répondu à cet article. Comme quoi y aller au feeling c'est ce qu'il y a de mieux. Et ici la moindre des choses est d'être sincère.

Je connais ça, les phrases brèves et percutantes. Les phrases qui se délestent de toute tournure et effet pour ne garder que l'essentiel. Et au final, la signification de la phrase n'est plus enrobée de sucre, elle est mise a nue et peut être inscisive puisque non atténuée. Bon après ce n'est que théorique.

Je crève de faim... ça me fait divaguer.


 
inconsciente
inconsciente
16-07-07 à 09:54

Re:

Ah oui je connais la faim de 1h du matin... ^^

tu écris vraiment bien
c'est un plaisir de te lire
je suis contente que tu viennes me lire

bonne journée :)
j'espère que tu as fini par t'endormir ^^

 
alberto
alberto
16-07-07 à 08:29

Il est où ton père ?

 
inconsciente
inconsciente
16-07-07 à 09:48

Re:

il est là, t'en fais pas...

mais il n'est pas très gentil avec moi en ce moment
il doit me louer un appartement pour mes études de l'année prochaine
et j'ai l'impression qu'il m'en veut que je lui fasse dépenser de l'argent

 
alberto
alberto
16-07-07 à 09:59

Re:

et ta mère n'est pas là ?

 
inconsciente
inconsciente
16-07-07 à 15:47

Re:

si.
mais la "maman" dont je parle n'est pas ma vraie maman

 
Elwinwea
Elwinwea
16-07-07 à 15:09

Petit chaton...

Quand je lis ou quand j'écoute les gens qui m'entourent, j'ai souvent des images d'animaux qui me viennent en tête...

Et que vois-je en cet instant ? Un petit chaton qui miaule sous la pluie, qui miaule parce qu'il ne sait pas quel chemin prendre...

Et évidemment, qu'est-ce que j'ai envie de faire ? D'ouvrir ma porte à ce petit chaton mouillé, de le serrer fort dans mes bras, de prendre une douce serviette et d'aller devant la cheminée pour le sécher et lui amener une coupe de lait chaud et sucré.

En cet instant, le soleil brille dehors pour moi, et il brille à l'intérieur de moi pour plusieurs raisons, alors que ces derniers temps il y avait plutôt des gros nuages noirs pleins d'orage et d'incertitude, parce que ma ville me rappelait par trop mon lycée, parce que pour y aller j'emprunte le tram que j'ai pris chaque matin depuis trois ans, parce que mes amis sont en vacances et loin de moi, parce que je n'avais pas de nouvelles de l'Ignorant, parce que ma vie me semblait bien terne. J'ai retrouvé mon soleil maintenant, j'ai retrouvé une quiétude relative, je suis allée voir des coins de ma ville où je n'allais jamais parce que je ne m'en donnais pas le temps, j'ai vu ma famille maternelle (alors même que je ne m'y sens pas integrée du tout). Alors toi, petit chaton mouillé, j'ai envie de te dire : Prend, prend un peu de mon soleil, j'en ai assez, de plus le soleil, plus tu le partages, plus il grandit, prend sers-toi et rebondis jusqu'aux étoiles.

Tu as eu deux contacts avec ton Prince, j'ai eu deux contacts avec mon Ignorant, deux partout. Tu as une chance petit chaton, une plus grande chance que la mienne, une chance qui vaut la peine que tu te battes pour elle. Crois en toi et en lui et tu déplaceras la mer, les montagnes et même les étoiles, ça vaut la peine d'y croire parce que croire est déjà une grande aventure en soi.

Allez petit chaton, reprend tes forces et ton courage et quand tu sortiras il n'y aura plus de nuages, que le soleil, la lune, les étoiles et le ciel bleu de ton espoir à l'infini !

 
inconsciente
inconsciente
16-07-07 à 15:48

Re: Petit chaton...

Comme c'est mignon...
merci de me donner de ton soleil :)


 
Elwinwea
Elwinwea
16-07-07 à 15:50

Re: Petit chaton...

C'est normal, tu m'as donné une grosse part de ton soleil quand j'en avais besoin, maintenant c'est mon tour ! Et pourtant j'aimerais faire tellement plus que te donner du soleil !

 
inconsciente
inconsciente
17-07-07 à 10:17

Re: Petit chaton...

tu fais déjà beaucoup ^^