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28/07 - Petit comme un caillou
Tout le monde avait dit Vous aurez un monde de fou sur la route…
À 7h45 on était parti, à 11h on était arrivé.

Avant que la voiture ne démarre, j’avais déjà allumé mon iPod et mis mes écouteurs sur mes oreilles.
Il me fallait tout de suite me plonger dans un monde de rêves, et ne surtout pas tomber de mon petit nuage.

Dix minutes avant de partir j’étais montée en vitesse regarder mes mails, je n’en avais qu’un, et il était de lui.

Difficulté de se séparer de ses enfants, et difficulté pour eux de se séparer de lui.
C’est très gentil de penser à moi. Ça me fait très plaisir.

À 14h j’ai craqué, cachée au fond de mon duvet, allongée sur le lit qui sera le mien pendant 15 jours, je lui ai envoyé un sms.
J’y suis allé un peu fort à la fin, ce n’est pourtant pas pire que tout ce que je lui ai écrit jusque là mais…

Mais j’ai écrit Je t’envoie un peu d’air marin et beaucoup d’amour.

Nous avons marché dans les rues pavées.

Quel bonheur de sentir mes poumons se remplir de cet air délicieux.

Le ciel était gris et le vent assez violent mais dans l’après-midi le soleil est apparu et m’a même brûlé la nuque.
J’aime avoir des coups de soleil.
Surtout en Bretagne parce qu’ils ne sont pas trop forts.
Et puis merde, les coups de soleil c’est les vacances. Ça dépayse un coup.

J’ai refait connaissance avec la mer d’ici.
J’en suis ressortie revigorée et… Salée.

Nous sommes allés faire les courses.
Mon père était enfin de bonne humeur.
Riant à toutes mes blagues.
Cessant de tout critiquer tout le temps.

Je sais que ça ne va sûrement pas durer mais bon…
Profitons-en.

L’appartement est tout près de l’une des plages.

Les propriétaires ont d’ailleurs installé un miroir sur le côté de l’une des fenêtres pour que l’on puisse voir la mer lorsqu’on est assis sur le canapé.

Après avoir dîner, je regardais la mer de la fenêtre et elle était trop belle, irrésistible.
Je suis descendue avec ma sœur et ma mère.
Mon maillot préféré sous mon t-shirt et mon short, je me suis vite déshabillée et j’ai plongé d’un coup dans l’eau claire dans laquelle le soleil orange se reflétait.
C’était apaisant.

Je faisais la planche, laissant l’eau me porter.

Mes yeux bleus se nourrissaient du ciel torturé de nuages et de rayons d’or.

J’ai ce maillot de bain depuis des années, au moins cinq ans. Voire plus.
C’est un deux-pièces H&M dont les contours sont rouges et qui est rempli de rayures de toutes les couleurs, rouges, bleues, vertes, oranges, jaunes.
Ma poitrine a quand même changée depuis que je l’ai acheté, et l’élastique du bas s’est un peu détendu mais, et je ne sais pourquoi, je me plais dedans, j’aime ces couleurs. Je me sens bien dedans.


Quand je rentrerai et que je le reverrai (s’il n’a pas fait ses bagages et n’a pas quitté le continent après avoir lu mon sms), je mettrai ma petite robe noire à pois que j’adore (je m’attache beaucoup, aux gens, aux objets, et cette robe et ce maillot de bain font partie de ces objets que j’adore). Je mettrai aussi mes chaussures vertes ou bien mes chaussures que j’appelle chaussures de Victoria Abril parce qu’elles sont colorées, un peu loufoques comme tout ce que met la belle Victoria, et puis que, je crois, quelqu’un m’avait dit en les voyant que ça lui ressemblait.
J’irai voir Vanessa pour qu’elle me coupe les cheveux, ma peau aura pris quelques couleurs, mes yeux seront plus bleus qu’à l’ordinaire. Et ils seront plein d’étoiles de le revoir.

J’aime le mot amoureuse.

C’est un sentiment spécial que d’être amoureux.

Pour moi c’est un peu différent que d’aimer.

Enfin… on peut être amoureux et aimer en même temps, c’est la suite logique ou bien c’est complémentaire, mais on ne peut aimer et être amoureux ensuite. Pas de la même personne.

Amoureuse pour moi ça a le goût sucré de l’espoir et de ce sentiment qui te fait croire que tout est possible, que tu es tout à fait désirable, que tes chances sont aussi considérables que celles d’une autre.

Amoureuse a le goût du frisson, du frisson dans le ventre et du frisson sur le bras. Et des papillons qui s’envolent dans le cœur.

J’ai été amoureuse d’Elle pendant une journée. C’était ici à Saint-Malo d’ailleurs.

Après je l’ai aimée. Comme une folle. Passionnément.

En fait c’est allé tellement vite que je n’ai pas eu le temps d’espérer beaucoup.
Mais c’était bien aussi.

J’ai été amoureuse de Sylvaine pendant très longtemps. Et quand je passe une journée à Paris, non loin d’elle, j’ai ce sentiment qui s’empare de moi.

C’est éphémère mais ça me fait sentir que j’existe. C’est presque vital.

Mais c’est un amoureuse qui a une autre signification. Propre à Sylvaine.

Un amoureuse qui a un petit goût mélancolique. Une petite tristesse douce. Comme une petite larme devant quelque chose qui est trop beau.

Il n’y a pas vraiment d’espoir.

Puisque je sais très bien que toute histoire avec elle est impossible.

D’ailleurs je ne sais même pas si, si c’était possible, je désirerais que quelque chose se passe. Si je lâcherais tout pour elle. Je ne crois pas. Je ne sais pas.

Il n’y a qu’elle qui pourrait éventuellement mettre le trouble dans mon cœur. Mais elle ne le fera jamais et c’est mieux comme ça.

Sylvaine a, depuis le jour où je l’ai rencontré, une place très spéciale dans mon cœur.

Et depuis, j’ai aimé d’autres personnes, mais sa place n’a jamais changé.

Lors de ces journées que je passe avec elle, je lui offre plein de cadeaux.

Je la regarde. Je l’admire.

Je la regarde travailler et j’écris des choses sur elle dans mon petit carnet.

Des phrases belles, simples mais touchantes.

Des poèmes.

Des rêves imprégnés d’elle.

Alors cet amoureuse a le goût de l’impossible mais ce n’est pas désagréable.

J’ai appris à aimer Sylvaine gratuitement. Sans rien attendre en retour.
C’est une belle expérience.

Quelque chose qui reste, toujours, allumé en moi.

J’avais senti quelque chose se déchirer dans mon cœur la dernière fois que j’étais allée au bureau avec elle.

Pendant un moment j’ai cru que voilà, l’amour que j’avais pour elle venait de se faner.

Et puis dans la voiture, au retour, j’ai ressenti ce petit quelque chose qui déplace des montagnes à l’intérieur. Cette douceur d’amour.

Et cela m’a réconfortée.

Car cela me faisait mal de me dire que l’amour était parti.

Il me plaisait cet amour et je voulais le garder au chaud, pour toujours, dans mon cœur.

Quand je me sens vraiment triste, perdue, désespérée, je me nourris de l’amour que je cultive pour Sylvaine. Je relis toutes ces choses que j’ai écrites pour elle, j’écoute William Sheller en boucle.

Ses mots et ses mélodies me réconfortent comme aucune chanson ne sait le faire.
Je pleure un bon coup en écoutant Simplement puis je revis en écoutant Dans un vieux rock’n’roll suivi des autres.

En fait sur ces chansons je n’ai pas d’histoire fondamentalement triste.
Je les associe à Sylvaine et Sylvaine ne provoque chez moi que des sentiments très positifs.

J’aime parler de ce que je ressens pour elle. Cela me fait du bien. Car en fait je n’en parle à personne.

J’en ai juste parlé longuement à ma tante un jour, et puis bien sûr quelques fois à Garfu –qui est d’ailleurs la seule personne à qui je l’ai présentée-, et sinon je l’écris.

Je crois que mon thème d’écriture préféré, c’est elle.

Je continuerai ma vie, j’aimerai d’autres personnes, aujourd’hui c’est mon beau Prince et j’espère vraiment construire quelque chose avec lui, mais rien n’enlèvera la place que Sylvaine a dans mon cœur, et cette place n’enlèvera rien aux autres puisque c’est un amour silencieux. Et pur.

J’espère qu’il va répondre à mon sms.

Je suis toute frissonnante du bain que j’ai pris tout à l’heure et de l’attente de cet éventuel sms.

Je suis, toute entière, contente d’être là.




Ecrit par inconsciente, le Samedi 11 Août 2007, 15:30 dans la rubrique Vacances.