Quando sorride mi volo
--> Mercredi 23/05/07
Dimanche la grande place était vide.
Il pleuvait, j'étais seule.
Tout près de chez lui.
J'avais les bras ouverts, et l'impression que si je me mettais à courir, je m'envolerai.
Cet après-midi la place était bondée.
Et je marchais, vite, à côté de lui.
Je l'ai suivi dans la rue, sur le trottoir d'en face, puis j'ai traversé, l'air de rien.
Je me suis presque cognée à lui.
Je l'ai suivi. On a discuté. De rien.
Il ne m'a pas posé de question.
Ce que j'aime aussi, ce sont nos silences.
Ils me parlent.
Même si pour lui ils ne sont sûrement que des silences, pour moi ils sont beaucoup plus.
Ils sont riches, fous, pleins de rêves et de mots d'amour.
Je l'ai accompagné acheter sa provision de cigarettes pour deux jours.
La vendeuse a dit Bonjour Monsieur.
Puis, remarquant l'air enamouré avec lequel je le regardais elle m'a fait un sourire complice et m'a dit Bonjour Mad...., avalant la fin du mot pour que j'entende ce que je veux c'est à dire soit Madame soit Mademoiselle.
Ensuite on est allé chez un traiteur italien.
Il a montré à la vendeuse tout ce qu'il voulait, il avait l'air de s'y connaître.
La boutique est tellement près de chez lui, il doit sûrement faire ses courses ici.
Vous aimez la cuisine italienne ?
Oui, les enfants aiment bien.
Il répond toujours un peu à côté de la plaque à mes questions.
Il y répond, sans y répondre.
Et il ne se met jamais en avant.
J'ai envie de lui dire que je le trouve beau là, dans ce soleil de fin d'après-midi.
Que je trouve ça touchant un père qui achète à manger pour ses enfants. Même si c'est normal. Même si c'est légitime.
Et puis il rentre chez lui.
Je peux prendre sa rue pour rentrer chez moi.
Je le suis alors, jusqu'à son immeuble.
Juste avant d'arriver, ma tête se met à tourner.
Je dis : Oh là j'ai la tête qui tourne.
Il me demande : Pourquoi ?
Je ne vais pas lui dire : Parce que je suis folle amoureuse de vous, parce que je cherche un moyen pour que vous me fassiez monter chez vous et que vous m'offriez un verre d'eau, parce que je veux que vous vous intéressiez à moi.
Je ne dis pas ça parce qu'en plus ce n'est pas vrai.
J'ai vraiment la tête qui tourne.
Alors je lui explique que je me sens dans un drôle d'état depuis le matin.
Quand il me dit "c'est là que je m'arrête", je ne lui dis pas que je le savais déjà.
Je pourrais lui dire "Ah bien maintenant je sais où je pourrai vous écrire l'année prochaine quand je serai partie".
Mais ça suffit pour aujourd'hui.
Quand j'aime, j'étouffe.
Je poursuis.
Je cherche des miettes d'attention, chaque seconde.
Je ne veux pas l'étouffer.
Je voudrais juste qu'il soit un homme heureux.
Il pleuvait, j'étais seule.
Tout près de chez lui.
J'avais les bras ouverts, et l'impression que si je me mettais à courir, je m'envolerai.
Cet après-midi la place était bondée.
Et je marchais, vite, à côté de lui.
Je l'ai suivi dans la rue, sur le trottoir d'en face, puis j'ai traversé, l'air de rien.
Je me suis presque cognée à lui.
Je l'ai suivi. On a discuté. De rien.
Il ne m'a pas posé de question.
Ce que j'aime aussi, ce sont nos silences.
Ils me parlent.
Même si pour lui ils ne sont sûrement que des silences, pour moi ils sont beaucoup plus.
Ils sont riches, fous, pleins de rêves et de mots d'amour.
Je l'ai accompagné acheter sa provision de cigarettes pour deux jours.
La vendeuse a dit Bonjour Monsieur.
Puis, remarquant l'air enamouré avec lequel je le regardais elle m'a fait un sourire complice et m'a dit Bonjour Mad...., avalant la fin du mot pour que j'entende ce que je veux c'est à dire soit Madame soit Mademoiselle.
Ensuite on est allé chez un traiteur italien.
Il a montré à la vendeuse tout ce qu'il voulait, il avait l'air de s'y connaître.
La boutique est tellement près de chez lui, il doit sûrement faire ses courses ici.
Vous aimez la cuisine italienne ?
Oui, les enfants aiment bien.
Il répond toujours un peu à côté de la plaque à mes questions.
Il y répond, sans y répondre.
Et il ne se met jamais en avant.
J'ai envie de lui dire que je le trouve beau là, dans ce soleil de fin d'après-midi.
Que je trouve ça touchant un père qui achète à manger pour ses enfants. Même si c'est normal. Même si c'est légitime.
Et puis il rentre chez lui.
Je peux prendre sa rue pour rentrer chez moi.
Je le suis alors, jusqu'à son immeuble.
Juste avant d'arriver, ma tête se met à tourner.
Je dis : Oh là j'ai la tête qui tourne.
Il me demande : Pourquoi ?
Je ne vais pas lui dire : Parce que je suis folle amoureuse de vous, parce que je cherche un moyen pour que vous me fassiez monter chez vous et que vous m'offriez un verre d'eau, parce que je veux que vous vous intéressiez à moi.
Je ne dis pas ça parce qu'en plus ce n'est pas vrai.
J'ai vraiment la tête qui tourne.
Alors je lui explique que je me sens dans un drôle d'état depuis le matin.
Quand il me dit "c'est là que je m'arrête", je ne lui dis pas que je le savais déjà.
Je pourrais lui dire "Ah bien maintenant je sais où je pourrai vous écrire l'année prochaine quand je serai partie".
Mais ça suffit pour aujourd'hui.
Quand j'aime, j'étouffe.
Je poursuis.
Je cherche des miettes d'attention, chaque seconde.
Je ne veux pas l'étouffer.
Je voudrais juste qu'il soit un homme heureux.
Ecrit par inconsciente, le Lundi 4 Juin 2007, 16:18 dans la rubrique Avant de partir.