Elle rêve d'un fragile, d'un fou
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Vendredi ma mère est allée s’inscrire à la bibliothèque de la ville d’à-côté.
Avec sa carte j’ai pu emprunter un album de William Sheller dans lequel il y avait trois chansons que je connaissais pas, et un album de Jean-Louis Aubert que je connaissais pas.
J’écoute ce dernier en boucle.
Surtout une chanson. J’t’adore tellement.
J’ai toujours aimé tout ce que fait Jean-Louis Aubert.
Ses paroles tellement humaines qui évoquent des sensations que j’ai ressenties aussi mais sur lesquelles je n’ai pas pensé ou pas réussi à mettre de mots.
Et ses mélodies planantes.
Cette chanson me fait penser à ce que je ressens pour lui.
Du renouveau, un émoi enfantin, une complicité ambiguë. Et de la simplicité.
Je lui ai téléphoné vendredi midi, je n’en pouvais plus de ne pas savoir ce qu’il devenait et quand on se reverrait, et une dispute entre mes parents m’a poussée à m’enfermer dans ma chambre pour échapper à leurs éclairs d’orage et à avoir l’envie de l’appeler.
Il avait l’air perturbé, un peu énervé ou triste. Je ne sais pas trop.
Il avait sa voix des mauvais jours.
Et j’imaginais ses sourcils froncés.
Mais au fil de la conversation j’ai senti qu’il s’adoucissait.
Après tout il me l’a dit : Moi aussi je lui fais du bien.
Il m’a dit qu’on mangerait ensemble un midi de la semaine prochaine.
Il m’a demandé si je n’étais pas « trop difficile » en matière de nourriture.
J’en ai déduit que le déjeuner aurait lieu chez lui.
Claire est venue passer une heure avec moi hier après-midi.
Elle a adoré ma chambre. Ça m’a fait plaisir.
J’ai pu lui offrir son cadeau d’anniversaire que j’oublie de lui donner à chaque fois que je la vois. Cela faisait quand même huit mois que son anniversaire était passé…
Elle était jolie, un peu maquillée, ses cils noircis au mascara et ses lèvres rougies par un rouge à lèvres.
J’ai toujours été fascinée par la douceur de son visage et le calme apaisant qu’elle dégage.
À un moment je lui parlais, je la regardais et j’ai cru un instant que Sylvaine était là, près de moi, assise sur mon lit.
C’est incroyable comme elles se ressemblent. Du moins dans mon esprit.
C’était agréable de parler avec elle. Du Prince, de maman, d’Elle, de plein de choses.
Cette nuit j’ai fait un rêve qui me poursuit, comme les rêves me poursuivent toujours, depuis mon réveil, et qui durera encore jusqu’à la nuit, jusqu’à ce qu’un autre rêve prenne la place de celui-là.
J’ai rêvé que j’avais un bébé, une petite fille, la peau très pâle comme moi, mais avec, déjà, un regard rieur. Une petite fille adorable.
La sage-femme se trompait de prénom, elle l’appelait Joséphine au lieu de l’appeler Victoria. Cela me rendait folle. J’avais peur que toute sa vie durant on l’appelle Joséphine.
Ce prénom, un peu vieillot ce qui ne me dérange pas encore trop, symbolise quelque chose de détestable pour moi. Il n’était pas question que ma fille s’appelle Joséphine.
Personne n’était venu à mon accouchement, j’étais seule. Cela me confortait dans un état nébuleux, nuageux, que seul le bonheur d’être mère éclairait.
Dans ma tête, les mots de Lucia Etxebarria tournaient, tous les mots qu’elle adresse à sa fille Amanda, nouveau-né, dans Un miracle en équilibre.
Je me retrouvais dans le centre commercial avec mon landau, je rencontrais ma prof de philo qui me faisait la bise et me demandait si elle pouvait prendre Victoria dans ses bras.
C’était mignon.
Ensuite je me retrouvais dans une grande maison au bord de la mer dans laquelle vivait toute ma famille –du côté de ma mère uniquement- pour les vacances.
La plage commençait au bout du jardin. C’était marée haute et les vagues venaient jusque dans le jardin.
C’était beau.
Je m’occupais de Victoria, je n’avais pas envie d’aller à la plage, je voulais rester avec elle.
À un moment j’envoyais un message au Prince pour lui annoncer la naissance de Victoria. Et j’attendais impatiemment sa réponse. Je me souviens que mon esprit était exactement le même que dans la réalité. Une sorte de mélange de joie et de tristesse. Joie d’être amoureuse et de croire en la possible histoire qui pourrait nous lier, et tristesse qu’elle ne soit toujours pas commencée, tristesse qu’il ne soit pas le père de Victoria, tristesse qu’il ne soit pas là près de moi, que mes épaules ne soient pas entourées de ses bras.
Lorsque je me suis réveillée, j’ai eu envie de pleurer, envie de pleurer parce que je n’avais jamais été aussi heureuse, et parce qu’encore une fois, ce n’était pas la réalité.
J’espère que je l’aurai un jour, cette petite Victoria.
Avec sa carte j’ai pu emprunter un album de William Sheller dans lequel il y avait trois chansons que je connaissais pas, et un album de Jean-Louis Aubert que je connaissais pas.
J’écoute ce dernier en boucle.
Surtout une chanson. J’t’adore tellement.
J’ai toujours aimé tout ce que fait Jean-Louis Aubert.
Ses paroles tellement humaines qui évoquent des sensations que j’ai ressenties aussi mais sur lesquelles je n’ai pas pensé ou pas réussi à mettre de mots.
Et ses mélodies planantes.
Cette chanson me fait penser à ce que je ressens pour lui.
Du renouveau, un émoi enfantin, une complicité ambiguë. Et de la simplicité.
Je lui ai téléphoné vendredi midi, je n’en pouvais plus de ne pas savoir ce qu’il devenait et quand on se reverrait, et une dispute entre mes parents m’a poussée à m’enfermer dans ma chambre pour échapper à leurs éclairs d’orage et à avoir l’envie de l’appeler.
Il avait l’air perturbé, un peu énervé ou triste. Je ne sais pas trop.
Il avait sa voix des mauvais jours.
Et j’imaginais ses sourcils froncés.
Mais au fil de la conversation j’ai senti qu’il s’adoucissait.
Après tout il me l’a dit : Moi aussi je lui fais du bien.
Il m’a dit qu’on mangerait ensemble un midi de la semaine prochaine.
Il m’a demandé si je n’étais pas « trop difficile » en matière de nourriture.
J’en ai déduit que le déjeuner aurait lieu chez lui.
Claire est venue passer une heure avec moi hier après-midi.
Elle a adoré ma chambre. Ça m’a fait plaisir.
J’ai pu lui offrir son cadeau d’anniversaire que j’oublie de lui donner à chaque fois que je la vois. Cela faisait quand même huit mois que son anniversaire était passé…
Elle était jolie, un peu maquillée, ses cils noircis au mascara et ses lèvres rougies par un rouge à lèvres.
J’ai toujours été fascinée par la douceur de son visage et le calme apaisant qu’elle dégage.
À un moment je lui parlais, je la regardais et j’ai cru un instant que Sylvaine était là, près de moi, assise sur mon lit.
C’est incroyable comme elles se ressemblent. Du moins dans mon esprit.
C’était agréable de parler avec elle. Du Prince, de maman, d’Elle, de plein de choses.
Cette nuit j’ai fait un rêve qui me poursuit, comme les rêves me poursuivent toujours, depuis mon réveil, et qui durera encore jusqu’à la nuit, jusqu’à ce qu’un autre rêve prenne la place de celui-là.
J’ai rêvé que j’avais un bébé, une petite fille, la peau très pâle comme moi, mais avec, déjà, un regard rieur. Une petite fille adorable.
La sage-femme se trompait de prénom, elle l’appelait Joséphine au lieu de l’appeler Victoria. Cela me rendait folle. J’avais peur que toute sa vie durant on l’appelle Joséphine.
Ce prénom, un peu vieillot ce qui ne me dérange pas encore trop, symbolise quelque chose de détestable pour moi. Il n’était pas question que ma fille s’appelle Joséphine.
Personne n’était venu à mon accouchement, j’étais seule. Cela me confortait dans un état nébuleux, nuageux, que seul le bonheur d’être mère éclairait.
Dans ma tête, les mots de Lucia Etxebarria tournaient, tous les mots qu’elle adresse à sa fille Amanda, nouveau-né, dans Un miracle en équilibre.
Je me retrouvais dans le centre commercial avec mon landau, je rencontrais ma prof de philo qui me faisait la bise et me demandait si elle pouvait prendre Victoria dans ses bras.
C’était mignon.
Ensuite je me retrouvais dans une grande maison au bord de la mer dans laquelle vivait toute ma famille –du côté de ma mère uniquement- pour les vacances.
La plage commençait au bout du jardin. C’était marée haute et les vagues venaient jusque dans le jardin.
C’était beau.
Je m’occupais de Victoria, je n’avais pas envie d’aller à la plage, je voulais rester avec elle.
À un moment j’envoyais un message au Prince pour lui annoncer la naissance de Victoria. Et j’attendais impatiemment sa réponse. Je me souviens que mon esprit était exactement le même que dans la réalité. Une sorte de mélange de joie et de tristesse. Joie d’être amoureuse et de croire en la possible histoire qui pourrait nous lier, et tristesse qu’elle ne soit toujours pas commencée, tristesse qu’il ne soit pas le père de Victoria, tristesse qu’il ne soit pas là près de moi, que mes épaules ne soient pas entourées de ses bras.
Lorsque je me suis réveillée, j’ai eu envie de pleurer, envie de pleurer parce que je n’avais jamais été aussi heureuse, et parce qu’encore une fois, ce n’était pas la réalité.
J’espère que je l’aurai un jour, cette petite Victoria.
Ecrit par inconsciente, le Dimanche 19 Août 2007, 14:18 dans la rubrique Aujourd'hui.
Commentaires :
Re:
Merci de croire en mes rêves ma Roxanne, c'est ça une vraie amie..
Oui je ferai Marc Darcy dans ce cas-là et ce sera tout mignon !!
j'espère qu'il sera de bonne humeur, qu'il me laissera entrevoir un espoir et que, peut-être, j'aurai l'occasion de lui caresser le bras, la joue, de lui dire combien il compte pour moi et de le serrer dans mes bras...
PS : j'espère quand même qu'elle s'appellera Victoria ;)
Oui je ferai Marc Darcy dans ce cas-là et ce sera tout mignon !!
j'espère qu'il sera de bonne humeur, qu'il me laissera entrevoir un espoir et que, peut-être, j'aurai l'occasion de lui caresser le bras, la joue, de lui dire combien il compte pour moi et de le serrer dans mes bras...
PS : j'espère quand même qu'elle s'appellera Victoria ;)
:-)
Je l'espère pour toi, puisqu'elle apporte tant de bonheur...
Et les vagues qui arrivent dans le jardin... j'aimerais avoir une maison comme ça, un jour.
Re:
Moi aussi... j'adore les vagues dans le jardin, et l'ambiance familiale chaleureuse qui régnait dans la maison...
Et ce charmant petit bébé...
Et ce charmant petit bébé...
A cette petite Victoria alors. Qui viendra juste lorsqu'il faudra. :)
Et alors tous les matins, il y aura un sourire sur ton visage parce que cette fois, tu l'auras ta réalité.
BzOo
Et alors tous les matins, il y aura un sourire sur ton visage parce que cette fois, tu l'auras ta réalité.
BzOo
Houhou!!! Les rêves , les rêves...Humpf. Perso je connais une Victoria qui est ici depuis pratiquement aussi longtemps que moi, c VIC . Là elle fait dans du rigolo mais il restent un peu de ses archives...
Perso je trouve ton blog super, un peu d'époir pour joueb. Question: Es ta Main qui est en phot???
Bri qui te souhaite une tendre nuit et espère que tu n'attendras pas trop de la rencontre avec ton Prince.;) (cause de ton âme si sensible.)
Re:
oui c'est bien ma main que j'ai passée au scanner.
Bien sûr je l'ai retrécie pour pas qu'elle prenne toute la place.
Je connais aussi cette Victoria, son pseudo m'attire à chaque fois lorsque je vois qu'elle a posté un nouvel article.
Je ne sais pas trop ce que j'attends de ce rendez-vous, peut-être à la fois tout et rien.
J'ai peur.
Mais j'ai vraiment envie de me lancer dans ce quelque chose de nouveau.
Envie d'essayer.
Je sais que je suis trop sensible.
Que je vais peut-être, sûrement, souffrir.
C'est couru d'avance.
Mais au moins je saurai pourquoi je pleure.
Et puis même s'il ne veut pas de moi, j'aurai obtenu son affection, c'est déjà ça.
Merci beaucoup de ces attentions et de tes compliments.
Cela me touche vraiment.
J'aime Joueb.
Je m'y suis toujours sentie bien.
Depuis Rafaelle-.
Ces commentaires font partie des raisons pour lesquelles je me lève le matin.
Mon film se termine.
La pluie ne cesse de tomber dehors.
Et il y en a plein aussi sur mes yeux.
Je suis toujours bouleversée par ce film.
Même si je l'ai déjà vu des dizaines de fois.
Bien sûr je l'ai retrécie pour pas qu'elle prenne toute la place.
Je connais aussi cette Victoria, son pseudo m'attire à chaque fois lorsque je vois qu'elle a posté un nouvel article.
Je ne sais pas trop ce que j'attends de ce rendez-vous, peut-être à la fois tout et rien.
J'ai peur.
Mais j'ai vraiment envie de me lancer dans ce quelque chose de nouveau.
Envie d'essayer.
Je sais que je suis trop sensible.
Que je vais peut-être, sûrement, souffrir.
C'est couru d'avance.
Mais au moins je saurai pourquoi je pleure.
Et puis même s'il ne veut pas de moi, j'aurai obtenu son affection, c'est déjà ça.
Merci beaucoup de ces attentions et de tes compliments.
Cela me touche vraiment.
J'aime Joueb.
Je m'y suis toujours sentie bien.
Depuis Rafaelle-.
Ces commentaires font partie des raisons pour lesquelles je me lève le matin.
Mon film se termine.
La pluie ne cesse de tomber dehors.
Et il y en a plein aussi sur mes yeux.
Je suis toujours bouleversée par ce film.
Même si je l'ai déjà vu des dizaines de fois.
C'est chouette les bébés, c'est tellement doux et rigolot.
Bonheur, bonheur !
Vic qui trouve que les Victoria sont les meilleures
Bonheur, bonheur !
Vic qui trouve que les Victoria sont les meilleures
Re:
Merciii d'être passée ça me fait super plaisir !
Tu as raison, les Victoria sont les meilleures, les plus rigolotes, les plus charmantes
Ma déesse Victoria c'est Victoria Abril, petit bout de femme explosif et délicieux !
Je suis pas encore sur le point d'avoir un bébé, mais j'espère que ça m'arrivera un jour ^^
bisous, merci encore d'être venue :)
Tu as raison, les Victoria sont les meilleures, les plus rigolotes, les plus charmantes
Ma déesse Victoria c'est Victoria Abril, petit bout de femme explosif et délicieux !
Je suis pas encore sur le point d'avoir un bébé, mais j'espère que ça m'arrivera un jour ^^
bisous, merci encore d'être venue :)
Elwinwea
Et puis je suis super contente, tu vas aller manger avec ton Prince, peut-être même chez lui et s'il est pas très doué tu pourras la jouer façon Mark Darcy et lui donner un coup de main en se moquant gentiment de lui ;-)