Comme sur le quai d'une gare
--> Pour Garfu, Cio et Ninou, qui auraient sûrement aimé être là et à qui j'ai pensé très fort...
C'est quand je suis rentrée, tout à l'heure, vers 19h30.
Lorsque je suis allée dans le couloir pour poser mon bonnet, mon écharpe, mon manteau et mes chaussures.
C'est là que des effluves des jours derniers me sont revenues. Là que je me suis sentie vraiment triste.
Pas longtemps. Mais j'ai senti la petite pointe douloureuse et douce à la fois du manque.
C'était peut-être juste le fait de réaliser que c'était fini.
Durant les derniers jours, je me suis tournée vers un autre sourire, un autre parfum, un autre regard, une autre peau, d'autres mains, d'autres préoccupations, un autre univers.
Ce qui est bien (ou pas, chacun sa vision) avec internet, c'est que même quand on s'en va, quand on croit faire ses adieux, on se trompe. En fait ce n'est jamais fini.
Et un Comment ça va depuis la semaine dernière ? peut entraîner la plus belle et la plus dramatique des histoires d'amour.
Mais cette phrase-là est enfermée à la page du 14 juin 2004. Et elle y reste.
Maintenant je veux d'autres phrases dans mon cahier. De nouvelles phrases, exclusives. Des belles phrases.
Dans mon cahier je veux une autre histoire.
Avec ou sans le Prince.
Car même si elle ne ressemblait pas à l'histoire que je désirais, elle en était quand même une.
Je suis sûre que vous êtes d'accord.
C'était (c'est ?) une histoire d'amour souterraine. Silencieuse. Immobile ou presque.
Mais bien là.
Ce matin nous étions dans le train avec E et Amina.
Comme d'habitude, cette petite palpitation à l'approche de Paris.
Et puis deux énergumènes ont un peu gâché nos projets. Mais ce n'était pas bien grave.
L'important c'était Pénélope.
Il ne m'a manqué que la tour Eiffel. Mon amoureuse.
Mais les journées parisiennes, sans Garfu ou sans ma solitude, ne sont pas les mêmes.
Elles ne sont pas comparables. Moins de poésie, c'est évident.
En fait c'est ça qui est merveilleux avec Garfu : elle ne me pèse jamais. Et c'est pour ça que je peux vivre avec elle sans jamais avoir un problème.
Elle me comprend dans toutes mes émotions : dans mes moments de tristesse, dans mes moments de joie, dans mes moments de cruauté.
Et peut-être que parfois elle se force un peu, à me comprendre, mais c'est aussi ça l'amitié.
Personne d'autre ne pourrait être ma meilleure amie. Car même si je n'aime pas tellement le côté sectaire et individualiste de l'expression, je ne vois personne d'autre qui pourrait avoir ce "titre".
Il n'y a qu'elle.
J'ai beaucoup d'autres amies, que j'aime tout autant, mais différemment.
Réussir à vivre en pareille harmonie avec quelqu'un... Je ne serais pas sûre d'y arriver avec quelqu'un d'autre.
Je sais que bien souvent, au bout d'une journée passée avec une amie, j'ai envie de retrouver mon monde alors je commence à faire semblant. Parce que je l'aime bien, parce que je suis sympa. Je l'écoute mais je suis fatiguée. J'ai hâte de rentrer chez moi, de retrouver ma tranquilité.
Avec Garfu, je n'ai jamais ce sentiment. Je me sens tranquille avec elle.
Je me sens moi-même. Je n'ai jamais besoin de faire semblant.
Il n'y a pas de rapport de supériorité ou d'infériorité.
Nous sommes sur un pied d'égalité.
Nous sommes très différentes mais nous nous ressemblons beaucoup.
Nous n'avons pas vraiment besoin de faire le point.
Il se fait tout seul. On se comprend dans nos silences.
Tout s'enchaîne naturellement.
Voilà.
Notre amitié semble naturelle, évidente.
Et cette journée n'aurait sans doute pas été la même si je l'avais vécue avec elle.
Mais je ne vais pas parler de choses qui n'ont pas eu lieu !
Vers 15h50, nous nous sommes installées derrière le vigile.
Il y avait quatre personnes devant nous.
Un couple, et deux personnes seules.
J'ai entendu le vigile dire à quelqu'un qu'il fallait d'abord acheter le livre avant de le faire dédicacer.
J'avais déjà mon exemplaire dans mon sac, mais j'en voulais un pour Garfu et un pour ma soeur.
J'ai donc noté le numéro de ma carte bleue dans la paume de la main d'E (et je sais que ça fera sourire une de mes lectrices dont l'histoire m'a particulièrement inspirée sur ce coup-là...), et elle est allée m'acheter mes deux autres exemplaires de Ma vie est tout à fait fascinante.
Quelques minutes plus tard, une charmante demoiselle vêtue de bleu est arrivée là-bas, il lui a fallu quelques minutes encore pour trouver un stylo et la dédicace a commencé.
Quand notre tour est arrivé, j'ai eu très chaud et très froid, me suis sentie très triste et très heureuse, très mal et très bien, très rouge et très blanche, et surtout très très tremblante. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être de voir Pénélope en vrai. Mais c'était hyper désagréable surtout d'avoir plein d'yeux qui nous scrutaient autour, d'être "enfermées" par une petite barrière et d'être entourées de vigiles. Et puis de sentir que derrière, y'avait plein plein de gens qui attendaient qu'on se casse pour passer.
J'ai tendu à Pénélope ma petite boîte Ladurée, emplie d'une vingtaine de macarons à la fleur d'oranger.
Elle a ouvert de grands yeux gourmands et m'a dit que j'assurais grave si c'était bien ce qu'elle pensait que c'était.
Elle m'en a proposé un, j'ai accepté parce que quand même, c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de manger un macaron Ladurée avec Pénélope Bagieu/Jolicoeur...
Et puis elle m'a fait mourir de rire lorsqu'elle m'a dit :
-Nan mais t'es vraiment super sympa, merci, parce que d'habitude les gens ils m'offrent vraiment des trucs pourris ! Genre des pépitos. "Ah ben comme on sait que t'aimes le sucre !" Hin hin. Alors ouais ! Super ! Des pépitos... Mais toi comment tu gères trop !!
J'ai dit que oui mais que je devais sûrement emmerder tous les autres derrière parce qu'on mangeait tranquillement notre petit macaron, en prenant bien notre temps.
Elle a répliqué qu'en tout cas, elle, je ne l'emmerdais pas.
Je lui ai tendu mon exemplaire à moi, elle m'a fait un dessin trop mignon.
Après je lui ai tendu celui pour Garfu, en lui disant que c'était pour ma coloc' et meilleure amie.
Je me marrais tout bas au fur et à mesure que son dessin avançait, je la voyais venir et je me suis dit "aaaaah vivement que Garfu vienne le chercher, elle va se gondoler !!".
Parce que si j'adooore recevoir des cadeaux, j'aime dix mille fois plus en offrir. Ça me donne un de ces moral d'acheter des cadeaux ou de préparer des surprises...
Enfin de rendre heureux les gens pour quelques minutes.
Ça doit être mon côté Amélie Poulain.
Et puis je lui ai tendu l'exemplaire pour ma soeur.
Elle sèchait.
Je lui ai soufflé qu'elle aimait l'équitation.
Elle est partie au quart de tour et j'ai pu constaté qu'on avait les mêmes références en matière de poneys... Vous savez, ces choses aux couleurs acidulées avec lesquelles on avait honte (ou pas) de jouer il y a quelques années. Ces choses aux crinières de différentes teintes assorties qui finissaient dégoûtantes à force de prendre le bain avec nous et Barbie. Ces choses avec des étoiles ou des coeurs sur le côté de l'arrière-train. Ces choses avec des (faux) diamants à la place des yeux.
Si les chevaux ressemblaient vraiment à ça, je serais peut-être une grande cavalière.
Mais les chevaux ça pue et ça me fait peur.
Et ça vit au milieu de particules qui me filent le rhume des foins. Alors niet.
Enfin revenons à Pénélope.
Pendant tout ce temps, E prenait des photos, et je ne la remercierai jamais assez.
Moi je tremblais tellement qu'elles auraient toutes été ratées.
À la fin, E a demandé si elle pouvait nous prendre toutes les deux.
Pénélope a accepté avec joie et je me suis accroupie près d'elle.
Amina a dit : le bisou le bisou !
Pénélope m'a chuchoté : Là je crois qu'elles veulent qu'on se roule une grosse pelle...
J'étais explosée de rire et j'ai donc, comme d'habitude, une tête d'allumée sur les photos.
Je vais finir par croire que je suis vraiment complètement déchirée 24/24.
Mais je m'assume.
Alors on a dit au revoir à Pénélope, et elle a dit que je pouvais revenir quand je voulais. Ça m'a fait plaisir, mais j'ai bien vu une petite lueur gourmande intéressée dans ses yeux. Et ça m'a fait rire.
On est reparti mais je n'ai pas envie de raconter la suite, d'abord elle n'est pas très intéressante, ensuite je suis fatiguée, et enfin, je viens de me rendre compte qu'en sautant sur mon lit tout à l'heure, m'a soeur a écrasé mon ordi et l'a pété à un endroit. À l'endroit où mon poignet se pose. Un petit bout qui s'est défait et un autre qui pendouille et me pique le poignet.
J'essaye de me dire que ce n'est rien, qu'on s'en fout. Mais j'ai comme une rage dans la gorge. Je n'arrive pas à ne pas être dégoûtée.
Ça me rappelle ce rêve.
J'étais chez les parents du Prince, avec lui. On prenait le dessert dans le salon, chacun sur un canapé ou un fauteuil avec notre assiette sur les genoux. Et puis quand on avait fini, les parents avaient pris nos assiettes et étaient partis ranger tout dans la cuisine.
Le Prince s'était alors allongé par terre, sur le tapis. Il avait l'air soucieux, préoccupé. Triste même.
Je m'étais allongée à côté de lui.
Il y avait nos deux ordinateurs près de nous.
Je m'étais approchée de lui et lui avais murmuré :
-Je t'aime tu sais...
Alors il s'était retourné vers moi, l'air un peu étonné, un peu ému et m'avait dit, en me regardant profondément dans les yeux :
-Oh moi aussi je t'aime...
Et je l'avais enlacé.
Là mon regard s'était posé sur mon ordinateur et j'avais remarqué que la partie qui relie l'écran au clavier ne faisait plus qu'un ou deux centimètres. Autant dire qu'elle ne tenait plus qu'à un fil.
Mais je me souviens que m'être dit que je m'en foutais royalement.
Il venait de me dire qu'il m'aimait putain ! Qu'il m'aimait !
Mais là personne ne m'a dit qu'il m'aimait, et mon joli MacBook a un bobo pas beau du tout et je suis très vexée alors que ce n'est même pas de ma faute.
Cet article se termine de manière bien pitoyable...
Alors je vais penser à Nino, à Pénélope, et faire de beaux rêves. J'égorgerai ma soeur demain.
Lorsque je suis allée dans le couloir pour poser mon bonnet, mon écharpe, mon manteau et mes chaussures.
C'est là que des effluves des jours derniers me sont revenues. Là que je me suis sentie vraiment triste.
Pas longtemps. Mais j'ai senti la petite pointe douloureuse et douce à la fois du manque.
C'était peut-être juste le fait de réaliser que c'était fini.
Durant les derniers jours, je me suis tournée vers un autre sourire, un autre parfum, un autre regard, une autre peau, d'autres mains, d'autres préoccupations, un autre univers.
Ce qui est bien (ou pas, chacun sa vision) avec internet, c'est que même quand on s'en va, quand on croit faire ses adieux, on se trompe. En fait ce n'est jamais fini.
Et un Comment ça va depuis la semaine dernière ? peut entraîner la plus belle et la plus dramatique des histoires d'amour.
Mais cette phrase-là est enfermée à la page du 14 juin 2004. Et elle y reste.
Maintenant je veux d'autres phrases dans mon cahier. De nouvelles phrases, exclusives. Des belles phrases.
Dans mon cahier je veux une autre histoire.
Avec ou sans le Prince.
Car même si elle ne ressemblait pas à l'histoire que je désirais, elle en était quand même une.
Je suis sûre que vous êtes d'accord.
C'était (c'est ?) une histoire d'amour souterraine. Silencieuse. Immobile ou presque.
Mais bien là.
Ce matin nous étions dans le train avec E et Amina.
Comme d'habitude, cette petite palpitation à l'approche de Paris.
Et puis deux énergumènes ont un peu gâché nos projets. Mais ce n'était pas bien grave.
L'important c'était Pénélope.
Il ne m'a manqué que la tour Eiffel. Mon amoureuse.
Mais les journées parisiennes, sans Garfu ou sans ma solitude, ne sont pas les mêmes.
Elles ne sont pas comparables. Moins de poésie, c'est évident.
En fait c'est ça qui est merveilleux avec Garfu : elle ne me pèse jamais. Et c'est pour ça que je peux vivre avec elle sans jamais avoir un problème.
Elle me comprend dans toutes mes émotions : dans mes moments de tristesse, dans mes moments de joie, dans mes moments de cruauté.
Et peut-être que parfois elle se force un peu, à me comprendre, mais c'est aussi ça l'amitié.
Personne d'autre ne pourrait être ma meilleure amie. Car même si je n'aime pas tellement le côté sectaire et individualiste de l'expression, je ne vois personne d'autre qui pourrait avoir ce "titre".
Il n'y a qu'elle.
J'ai beaucoup d'autres amies, que j'aime tout autant, mais différemment.
Réussir à vivre en pareille harmonie avec quelqu'un... Je ne serais pas sûre d'y arriver avec quelqu'un d'autre.
Je sais que bien souvent, au bout d'une journée passée avec une amie, j'ai envie de retrouver mon monde alors je commence à faire semblant. Parce que je l'aime bien, parce que je suis sympa. Je l'écoute mais je suis fatiguée. J'ai hâte de rentrer chez moi, de retrouver ma tranquilité.
Avec Garfu, je n'ai jamais ce sentiment. Je me sens tranquille avec elle.
Je me sens moi-même. Je n'ai jamais besoin de faire semblant.
Il n'y a pas de rapport de supériorité ou d'infériorité.
Nous sommes sur un pied d'égalité.
Nous sommes très différentes mais nous nous ressemblons beaucoup.
Nous n'avons pas vraiment besoin de faire le point.
Il se fait tout seul. On se comprend dans nos silences.
Tout s'enchaîne naturellement.
Voilà.
Notre amitié semble naturelle, évidente.
Et cette journée n'aurait sans doute pas été la même si je l'avais vécue avec elle.
Mais je ne vais pas parler de choses qui n'ont pas eu lieu !
Vers 15h50, nous nous sommes installées derrière le vigile.
Il y avait quatre personnes devant nous.
Un couple, et deux personnes seules.
J'ai entendu le vigile dire à quelqu'un qu'il fallait d'abord acheter le livre avant de le faire dédicacer.
J'avais déjà mon exemplaire dans mon sac, mais j'en voulais un pour Garfu et un pour ma soeur.
J'ai donc noté le numéro de ma carte bleue dans la paume de la main d'E (et je sais que ça fera sourire une de mes lectrices dont l'histoire m'a particulièrement inspirée sur ce coup-là...), et elle est allée m'acheter mes deux autres exemplaires de Ma vie est tout à fait fascinante.
Quelques minutes plus tard, une charmante demoiselle vêtue de bleu est arrivée là-bas, il lui a fallu quelques minutes encore pour trouver un stylo et la dédicace a commencé.
Quand notre tour est arrivé, j'ai eu très chaud et très froid, me suis sentie très triste et très heureuse, très mal et très bien, très rouge et très blanche, et surtout très très tremblante. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être de voir Pénélope en vrai. Mais c'était hyper désagréable surtout d'avoir plein d'yeux qui nous scrutaient autour, d'être "enfermées" par une petite barrière et d'être entourées de vigiles. Et puis de sentir que derrière, y'avait plein plein de gens qui attendaient qu'on se casse pour passer.
J'ai tendu à Pénélope ma petite boîte Ladurée, emplie d'une vingtaine de macarons à la fleur d'oranger.
Elle a ouvert de grands yeux gourmands et m'a dit que j'assurais grave si c'était bien ce qu'elle pensait que c'était.
Elle m'en a proposé un, j'ai accepté parce que quand même, c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de manger un macaron Ladurée avec Pénélope Bagieu/Jolicoeur...
Et puis elle m'a fait mourir de rire lorsqu'elle m'a dit :
-Nan mais t'es vraiment super sympa, merci, parce que d'habitude les gens ils m'offrent vraiment des trucs pourris ! Genre des pépitos. "Ah ben comme on sait que t'aimes le sucre !" Hin hin. Alors ouais ! Super ! Des pépitos... Mais toi comment tu gères trop !!
J'ai dit que oui mais que je devais sûrement emmerder tous les autres derrière parce qu'on mangeait tranquillement notre petit macaron, en prenant bien notre temps.
Elle a répliqué qu'en tout cas, elle, je ne l'emmerdais pas.
Je lui ai tendu mon exemplaire à moi, elle m'a fait un dessin trop mignon.
Après je lui ai tendu celui pour Garfu, en lui disant que c'était pour ma coloc' et meilleure amie.
Je me marrais tout bas au fur et à mesure que son dessin avançait, je la voyais venir et je me suis dit "aaaaah vivement que Garfu vienne le chercher, elle va se gondoler !!".
Parce que si j'adooore recevoir des cadeaux, j'aime dix mille fois plus en offrir. Ça me donne un de ces moral d'acheter des cadeaux ou de préparer des surprises...
Enfin de rendre heureux les gens pour quelques minutes.
Ça doit être mon côté Amélie Poulain.
Et puis je lui ai tendu l'exemplaire pour ma soeur.
Elle sèchait.
Je lui ai soufflé qu'elle aimait l'équitation.
Elle est partie au quart de tour et j'ai pu constaté qu'on avait les mêmes références en matière de poneys... Vous savez, ces choses aux couleurs acidulées avec lesquelles on avait honte (ou pas) de jouer il y a quelques années. Ces choses aux crinières de différentes teintes assorties qui finissaient dégoûtantes à force de prendre le bain avec nous et Barbie. Ces choses avec des étoiles ou des coeurs sur le côté de l'arrière-train. Ces choses avec des (faux) diamants à la place des yeux.
Si les chevaux ressemblaient vraiment à ça, je serais peut-être une grande cavalière.
Mais les chevaux ça pue et ça me fait peur.
Et ça vit au milieu de particules qui me filent le rhume des foins. Alors niet.
Enfin revenons à Pénélope.
Pendant tout ce temps, E prenait des photos, et je ne la remercierai jamais assez.
Moi je tremblais tellement qu'elles auraient toutes été ratées.
À la fin, E a demandé si elle pouvait nous prendre toutes les deux.
Pénélope a accepté avec joie et je me suis accroupie près d'elle.
Amina a dit : le bisou le bisou !
Pénélope m'a chuchoté : Là je crois qu'elles veulent qu'on se roule une grosse pelle...
J'étais explosée de rire et j'ai donc, comme d'habitude, une tête d'allumée sur les photos.
Je vais finir par croire que je suis vraiment complètement déchirée 24/24.
Mais je m'assume.
Alors on a dit au revoir à Pénélope, et elle a dit que je pouvais revenir quand je voulais. Ça m'a fait plaisir, mais j'ai bien vu une petite lueur gourmande intéressée dans ses yeux. Et ça m'a fait rire.
On est reparti mais je n'ai pas envie de raconter la suite, d'abord elle n'est pas très intéressante, ensuite je suis fatiguée, et enfin, je viens de me rendre compte qu'en sautant sur mon lit tout à l'heure, m'a soeur a écrasé mon ordi et l'a pété à un endroit. À l'endroit où mon poignet se pose. Un petit bout qui s'est défait et un autre qui pendouille et me pique le poignet.
J'essaye de me dire que ce n'est rien, qu'on s'en fout. Mais j'ai comme une rage dans la gorge. Je n'arrive pas à ne pas être dégoûtée.
Ça me rappelle ce rêve.
J'étais chez les parents du Prince, avec lui. On prenait le dessert dans le salon, chacun sur un canapé ou un fauteuil avec notre assiette sur les genoux. Et puis quand on avait fini, les parents avaient pris nos assiettes et étaient partis ranger tout dans la cuisine.
Le Prince s'était alors allongé par terre, sur le tapis. Il avait l'air soucieux, préoccupé. Triste même.
Je m'étais allongée à côté de lui.
Il y avait nos deux ordinateurs près de nous.
Je m'étais approchée de lui et lui avais murmuré :
-Je t'aime tu sais...
Alors il s'était retourné vers moi, l'air un peu étonné, un peu ému et m'avait dit, en me regardant profondément dans les yeux :
-Oh moi aussi je t'aime...
Et je l'avais enlacé.
Là mon regard s'était posé sur mon ordinateur et j'avais remarqué que la partie qui relie l'écran au clavier ne faisait plus qu'un ou deux centimètres. Autant dire qu'elle ne tenait plus qu'à un fil.
Mais je me souviens que m'être dit que je m'en foutais royalement.
Il venait de me dire qu'il m'aimait putain ! Qu'il m'aimait !
Mais là personne ne m'a dit qu'il m'aimait, et mon joli MacBook a un bobo pas beau du tout et je suis très vexée alors que ce n'est même pas de ma faute.
Cet article se termine de manière bien pitoyable...
Alors je vais penser à Nino, à Pénélope, et faire de beaux rêves. J'égorgerai ma soeur demain.
Ecrit par inconsciente, le Dimanche 17 Février 2008, 00:47 dans la rubrique Aujourd'hui.
Commentaires :
Re:
Je n'aime pas tellement la vengeance.
C'est l'ouverture à toutes sortes de cruautés, c'est la porte ouverte à la haine.
Je ne veux pas de haine en moi, et même si j'en ai, forcément, je n'ai pas envie de la multiplier par des actes pareils.
C'est l'ouverture à toutes sortes de cruautés, c'est la porte ouverte à la haine.
Je ne veux pas de haine en moi, et même si j'en ai, forcément, je n'ai pas envie de la multiplier par des actes pareils.
Re:
Ce n'est pas forcément de la haine... Moi je le vois comme un juste retour de balancier, sinon tu peux aussi faire confiance au destin pour s'en charger...
Il me fait du bien ce rendu d'un jour. Parce que samedi, j'aurais vraiment aimé être là-bas. Alors merci pour la pensée. vraiment beaucoup. :) Mais là, j'envie quand même un peu ton beau dessins! C'est pas grave. Penelope circule en ce moment même entre les mains de mes amies. Meilleure ou pas.
D'ailleurs, meilleure amie, moi, j'ai toujours eu du mal à le conjuguer. Un peu mieux maintenant mais il est jamais au singulier. C'est un truc vraiment spécial que tu as avec garfu. je crois que je pourrais pas habiter avec mes amies. J'aurais peur que quelque chose flanche.
Tu as des chaussures roses! :D
Et pour ton mac, tu peux pas faire jouer la garantie? On ne sait jamais...
BzOo dOo.
Et merci encore! :)
D'ailleurs, meilleure amie, moi, j'ai toujours eu du mal à le conjuguer. Un peu mieux maintenant mais il est jamais au singulier. C'est un truc vraiment spécial que tu as avec garfu. je crois que je pourrais pas habiter avec mes amies. J'aurais peur que quelque chose flanche.
Tu as des chaussures roses! :D
Et pour ton mac, tu peux pas faire jouer la garantie? On ne sait jamais...
BzOo dOo.
Et merci encore! :)
Re:
Ouais la garantie je pense que ça peut marcher. Ça m'énerve quand même parce que je vais sûrement devoir m'en séparer s'il faut le réparer.
C'est vraiment un petit rien. Mais tout à l'heure, ce petit rien a déclenché un cataclysme.
Je me suis engueulée avec mon père, c'était terrible.
Ça a commencé pour l'ordinateur mais très vite ça s'est terminé en pugilat.
La dernière phrase qu'il m'ait dite, parmi plein de mots cruels, a été "Cela fait trois ans que je n'ai plus aucune confiance en toi".
J'en ai mal partout, j'ai l'impression de ne plus avoir de jambes.
De rien pour la pensée, c'était normal ;)
C'est vraiment un petit rien. Mais tout à l'heure, ce petit rien a déclenché un cataclysme.
Je me suis engueulée avec mon père, c'était terrible.
Ça a commencé pour l'ordinateur mais très vite ça s'est terminé en pugilat.
La dernière phrase qu'il m'ait dite, parmi plein de mots cruels, a été "Cela fait trois ans que je n'ai plus aucune confiance en toi".
J'en ai mal partout, j'ai l'impression de ne plus avoir de jambes.
De rien pour la pensée, c'était normal ;)
Elwinwea
Tu as vu Pénélope (un de mes rares idoles jeunes) !!! Trop de la chance !
P.S. Toutes les soeurs sont des pestes... la mienne avait déchiré le premier pull que je m'étais acheté avec mes propres sous... J'ai lavé son pull blanc avec ses culottes rouges... comme le rose lui allait mal.... gniark ! Venge-toi subtilement (et au cas où tu manquerais d'idée demande-m'en sur msn, j'en ai un tas)