Le sujet est arrivé sur les lèvres samedi midi, au dessert.
D'abord des cris.
Et puis des explications.
Et enfin, j'ai pu ouvrir ma bouche et parler.

Ce n'est pas que ce n'est pas positif, au contraire, mais c'est épuisant de se réconcilier avec ses parents.
De mettre à plat deux ans et demi de noeuds contenus.

J'ai compris pourquoi ils étaient si colère.
J'ai compris aussi qu'une de mes amies m'avait bien trahie.
Quand Maman m'avait dit qu'elle pensait sérieusement qu'une personne dans mes amies proches était comme un espion.
Maintenant je sais qui est cette personne.
Je ne suis pas vraiment surprise, mais ce n'est jamais agréable.

Ce qu'il faut retenir de ce week-end, ce n'est pas le fait que je sois épuisée, ni le fait que certaines personnes sont vraiment bêtes et méchantes.
Ce qu'il faut retenir c'est la paix que j'ai senti m'envahir lorsque je suis partie dimanche soir.
J'avais terriblement envie de pleurer, mais c'était sûrement parce que tout se relâchait, enfin.
Tout le dimanche j'ai vacillé, j'avais l'impression que j'allais m'évanouir toutes les trente secondes.

Ma grand-mère m'a appelé, j'ai pu lui dire tout ce que je n'avais pas réussi à dire avant.
Et quand j'ai raccroché, enfin, je me suis autorisée à pleurer.

Garfu m'a appelée, elle s'était perdue, j'ai cherché la rue dans laquelle elle se trouvait sur Mappy et quelques minutes plus tard elle était là, avec sa valise.

Et puis mon Prince s'est connecté, et nous avons discuté, jusqu'à une heure du matin.
Il m'a fait rire, je ne me contrôlais plus, j'étais moi-même.
Jamais je n'ai été calculatrice, à prévoir chacun des mots qui va sortir de ma bouche.
Mais hier soir je l'étais encore moins.

Je me sens bien.
Même si les jours qui vont suivre vont être difficiles, car je suis épuisée psychologiquement, mais ça y est, c'est autre chose.
Le poids est parti.

Maintenant il faut vivre sans.
C'est qu'on s'y attacherait presque.