Don't stop the music
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Vers 19h55, lundi soir, nous sommes sorties, dans la ville qui sentait bon la nuit.
On a marché jusqu'au volcan, et puis comme deux moustiques, on a été attiré par la lumière.
On a un peu fait la queue, on a tendu nos billets, on est rentré dans cette petite salle étrange, et puis on a attendu.
Alors ils sont arrivés.
Elle s'est mise à chanter et c'était beau à en pleurer.
Puis ils ont enchainé sur On my shoulders.
Mon coeur se serrait, tellement j'avais peur que la chanson s'arrête.
C'était magnifique.
Ils étaient beaux tous les deux.
Elle avec sa fleur blanche dessinée autour de l'oeil.
Lui avec ses deux traits noirs sous les yeux, et l'état de transe dans lequel il jouait.
Ils sont repartis.
Ils ont laissé la place à une sorte d'energumène, une fille complètement dingue qui nous faisait penser à Lauriane.
Elle s'est mise à chanter en anglais, et c'était très drôle.
Je me suis demandée comment je comprenais ce qu'elle disait parce qu'avec Ronald ce n'était pas tout à fait cette sorte d'anglais qu'on apprenait. Mais je dois dire que je ne me suis pas longtemps posé la question.
J'ai profité.
Et puis tout le groupe est arrivé, dans un nuage multicolore de ballons et de confettis.
Il y avait une ambiance de fête, c'était magique.
Tout le monde sautait, chantait, levait les bras, se passait les ballons, jouait avec les confettis.
Mais surtout, tout le monde souriait.
C'était comme un rêve.
Je suis sortie de là, charmée.
Garfu a ramassé une poignée de confettis, et l'a mise dans mon sac.
Charlotte buvait une bière avec son ex devant le bar.
Elle n'était pas tout à fait comme d'habitude.
Enfin dans son regard il n'y avait pas cette petite douleur habituelle.
Elle avait lâché ses cheveux et elle était belle.
Elle avait l'air heureuse.
C'était bon de la voir comme ça.
Mercredi était une sale journée, une sale journée qui n'a pourtant pas réussi à me démoraliser.
À 8h, deux heures de cours avec cette connasse de Mme T.
Je dois jouer un des trois recruteurs dans une simulation d'entretien.
J'ai l'air d'une abrutie.
Je suis toute rouge et j'ai les mains qui tremblent.
Je suis plus stressée que les candidats.
J'ouvre la bouche pour poser une question, mais les deux autres en posent une en même temps.
Quand ils me regardent avec insistance, je ne trouve aucune question à poser.
Ils sont forts, glaçants, cassants avec le candidat.
Moi je suis molle. Muette.
Mme T me dit de me réveiller. Me dit de travailler mon oral.
Cinq entretiens.
C'est interminable.
Connasse.
À 13h30, test d'actu.
J'ai l'impression d'être vraiment au point.
Mais c'est faux.
J'aurai 4/10.
À 14h30 le prof d'éco débarque.
C'est seulement la deuxième heure de cours depuis le début de l'année.
Il fait une interro.
On a tous nos cours cachés sous notre feuille.
On est en amphi.
Il fait la gueule.
Mais je suis tellement partie dans mes rêves, tellement épuisée, et tellement myope, que je note connivence au lieu de concurrence.
Bien sûr je m'en rends compte après avoir rendu ma feuille.
Quand je m'apprête à sortir les kinders du placard, je fais tomber le petit moulin à poivre.
En verre.
Il se brise, évidemment, et des centaines de petites paillettes de verre, qui feraient crever d'envie les pantoufles de Cendrillon, décorent le carrelage de la cuisine.
Avec, bien entendu, des dizaines de grains de poivre.
Ce matin, avec pourtant huit heures et demi de sommeil dans mes paupières (et ailleurs), je manque de mourir en cours de sciences, tellement je me sens fatiguée.
Je dois attendre une heure entre midi et 13h parce que je veux assister à la réunion du journal de l'IUT.
Parce que je veux en faire partie.
Ça me saoûle d'avance d'attendre.
Je m'achèterais bien des m&m's ou des chips pour tenir.
Mais j'ai pas de monnaie.
Finalement je ne vois pas l'heure passer parce que je travaille sur le mini dossier que je dois rendre lundi, et puis parce que Marie, une fille de ma classe, vient me parler.
Quand elle n'est pas avec toutes les autres blondes, elle est cool.
Je n'ai rien contre les blondes. C'est juste qu'elles sont toutes blondes. Et que je n'ai pas non plus envie de les traiter de pétasses, parce qu'elles n'en sont pas vraiment.
Je me pointe à la réunion.
Il y a le fameux François, et un type avec des yeux très bleus.
Je feuillette les derniers numéros.
Je les trouve vraiment moches.
La présentation intérieure est sans intérêt.
Et la police détestable.
Comme j'aimerais pouvoir changer tout ça.
Mais les articles sont biens, les idées sont bonnes, la prof qui dirige le tout est une prof que je voulais absolument avoir mais que je n'avais pas, et l'équipe est sympathique.
Alors c'est décidé.
Je ferai partie de leur bande.
J'essaye de dormir mais je n'y arrive pas.
Je travaille un peu.
Je vais et viens.
Word. Internet. Internet. Word.
Je mets des photos sur le MySpace de mon ex-troupe d'expression scénique.
J'ai eu un gros choc dimanche soir dernier.
Je suis allée sur leur blog, j'ai regardé leurs vidéos.
Et j'ai découvert avec horreur que la camérawoman n'était autre qu'E.
Alors qu'elle est sensée être à la fac, ne plus faire partie du lycée.
Mais comme son emploi du temps lui permet, elle participe à tous les cours.
Je savais bien que quelqu'un allait prendre ma place, et ça m'était bien égal.
Mais que ce soit elle, qu'elle passe tous les mardis soirs avec maman, je trouve ça horriblement injuste et ça m'en fait pleurer.
Samedi matin je vais revoir Vanessa qui va me débarasser de tous mes cheveux en trop.
Le soir je vais aux vingt-ans de Julien.
Il n'y aura personne avec qui j'ai vraiment d'affinités, à part Julien lui-même bien sûr.
Dimanche je devrais aller voir mes grands-parents.
J'espère avoir des nouvelles du Prince ce soir.
J'espère le voir ce week-end.
Je suis fier de ce que tu as fait. Je suis fier de t'avoir eu comme élève.
Et ça ne me dérange pas du tout que tu me racontes tes histoires.
Au contraire. Ça me fait plaisir que tu aies confiance en moi.
C'est tellement flatteur d'être important pour quelqu'un.
Tu peux compter sur moi. Même si je ne peux rien faire pour toi.
Des mots comme ça, ça me dure une éternité.
Même si je voudrais en avoir des nouveaux tous les soirs.
On a marché jusqu'au volcan, et puis comme deux moustiques, on a été attiré par la lumière.
On a un peu fait la queue, on a tendu nos billets, on est rentré dans cette petite salle étrange, et puis on a attendu.
Alors ils sont arrivés.
Elle s'est mise à chanter et c'était beau à en pleurer.
Puis ils ont enchainé sur On my shoulders.
Mon coeur se serrait, tellement j'avais peur que la chanson s'arrête.
C'était magnifique.
Ils étaient beaux tous les deux.
Elle avec sa fleur blanche dessinée autour de l'oeil.
Lui avec ses deux traits noirs sous les yeux, et l'état de transe dans lequel il jouait.
Ils sont repartis.
Ils ont laissé la place à une sorte d'energumène, une fille complètement dingue qui nous faisait penser à Lauriane.
Elle s'est mise à chanter en anglais, et c'était très drôle.
Je me suis demandée comment je comprenais ce qu'elle disait parce qu'avec Ronald ce n'était pas tout à fait cette sorte d'anglais qu'on apprenait. Mais je dois dire que je ne me suis pas longtemps posé la question.
J'ai profité.
Et puis tout le groupe est arrivé, dans un nuage multicolore de ballons et de confettis.
Il y avait une ambiance de fête, c'était magique.
Tout le monde sautait, chantait, levait les bras, se passait les ballons, jouait avec les confettis.
Mais surtout, tout le monde souriait.
C'était comme un rêve.
Je suis sortie de là, charmée.
Garfu a ramassé une poignée de confettis, et l'a mise dans mon sac.
Charlotte buvait une bière avec son ex devant le bar.
Elle n'était pas tout à fait comme d'habitude.
Enfin dans son regard il n'y avait pas cette petite douleur habituelle.
Elle avait lâché ses cheveux et elle était belle.
Elle avait l'air heureuse.
C'était bon de la voir comme ça.
Mercredi était une sale journée, une sale journée qui n'a pourtant pas réussi à me démoraliser.
À 8h, deux heures de cours avec cette connasse de Mme T.
Je dois jouer un des trois recruteurs dans une simulation d'entretien.
J'ai l'air d'une abrutie.
Je suis toute rouge et j'ai les mains qui tremblent.
Je suis plus stressée que les candidats.
J'ouvre la bouche pour poser une question, mais les deux autres en posent une en même temps.
Quand ils me regardent avec insistance, je ne trouve aucune question à poser.
Ils sont forts, glaçants, cassants avec le candidat.
Moi je suis molle. Muette.
Mme T me dit de me réveiller. Me dit de travailler mon oral.
Cinq entretiens.
C'est interminable.
Connasse.
À 13h30, test d'actu.
J'ai l'impression d'être vraiment au point.
Mais c'est faux.
J'aurai 4/10.
À 14h30 le prof d'éco débarque.
C'est seulement la deuxième heure de cours depuis le début de l'année.
Il fait une interro.
On a tous nos cours cachés sous notre feuille.
On est en amphi.
Il fait la gueule.
Mais je suis tellement partie dans mes rêves, tellement épuisée, et tellement myope, que je note connivence au lieu de concurrence.
Bien sûr je m'en rends compte après avoir rendu ma feuille.
Quand je m'apprête à sortir les kinders du placard, je fais tomber le petit moulin à poivre.
En verre.
Il se brise, évidemment, et des centaines de petites paillettes de verre, qui feraient crever d'envie les pantoufles de Cendrillon, décorent le carrelage de la cuisine.
Avec, bien entendu, des dizaines de grains de poivre.
Ce matin, avec pourtant huit heures et demi de sommeil dans mes paupières (et ailleurs), je manque de mourir en cours de sciences, tellement je me sens fatiguée.
Je dois attendre une heure entre midi et 13h parce que je veux assister à la réunion du journal de l'IUT.
Parce que je veux en faire partie.
Ça me saoûle d'avance d'attendre.
Je m'achèterais bien des m&m's ou des chips pour tenir.
Mais j'ai pas de monnaie.
Finalement je ne vois pas l'heure passer parce que je travaille sur le mini dossier que je dois rendre lundi, et puis parce que Marie, une fille de ma classe, vient me parler.
Quand elle n'est pas avec toutes les autres blondes, elle est cool.
Je n'ai rien contre les blondes. C'est juste qu'elles sont toutes blondes. Et que je n'ai pas non plus envie de les traiter de pétasses, parce qu'elles n'en sont pas vraiment.
Je me pointe à la réunion.
Il y a le fameux François, et un type avec des yeux très bleus.
Je feuillette les derniers numéros.
Je les trouve vraiment moches.
La présentation intérieure est sans intérêt.
Et la police détestable.
Comme j'aimerais pouvoir changer tout ça.
Mais les articles sont biens, les idées sont bonnes, la prof qui dirige le tout est une prof que je voulais absolument avoir mais que je n'avais pas, et l'équipe est sympathique.
Alors c'est décidé.
Je ferai partie de leur bande.
J'essaye de dormir mais je n'y arrive pas.
Je travaille un peu.
Je vais et viens.
Word. Internet. Internet. Word.
Je mets des photos sur le MySpace de mon ex-troupe d'expression scénique.
J'ai eu un gros choc dimanche soir dernier.
Je suis allée sur leur blog, j'ai regardé leurs vidéos.
Et j'ai découvert avec horreur que la camérawoman n'était autre qu'E.
Alors qu'elle est sensée être à la fac, ne plus faire partie du lycée.
Mais comme son emploi du temps lui permet, elle participe à tous les cours.
Je savais bien que quelqu'un allait prendre ma place, et ça m'était bien égal.
Mais que ce soit elle, qu'elle passe tous les mardis soirs avec maman, je trouve ça horriblement injuste et ça m'en fait pleurer.
Samedi matin je vais revoir Vanessa qui va me débarasser de tous mes cheveux en trop.
Le soir je vais aux vingt-ans de Julien.
Il n'y aura personne avec qui j'ai vraiment d'affinités, à part Julien lui-même bien sûr.
Dimanche je devrais aller voir mes grands-parents.
J'espère avoir des nouvelles du Prince ce soir.
J'espère le voir ce week-end.
Je suis fier de ce que tu as fait. Je suis fier de t'avoir eu comme élève.
Et ça ne me dérange pas du tout que tu me racontes tes histoires.
Au contraire. Ça me fait plaisir que tu aies confiance en moi.
C'est tellement flatteur d'être important pour quelqu'un.
Tu peux compter sur moi. Même si je ne peux rien faire pour toi.
Des mots comme ça, ça me dure une éternité.
Même si je voudrais en avoir des nouveaux tous les soirs.
Ecrit par inconsciente, le Jeudi 11 Octobre 2007, 19:09 dans la rubrique Aujourd'hui.
Commentaires :
Re:
Moi aussi je pense à toi ma Roxanne
Tous les jours :)
Je t'embrasse fort
Passe un bon week-end
Bisous
Tous les jours :)
Je t'embrasse fort
Passe un bon week-end
Bisous
Elwinwea
Il s'en passe aussi beaucoup dans la mienne, mes cours me prennent un peu plus de temps et d'energie que prévu, mon ordi en pâtit un peu, et mon joueb aussi...Mais même si je n'ai pas toujours le temps de te laisser un immense commentaire, je te lis et je regarde tous les jours si tu as mis quelque chose de nouveau.
Je te fais des gros bisous tout plein....