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Et après la vague ?
J'ai mal aux yeux. J'éteins la lumière et ne me laisse guider que par celle de l'écran de mon ordinateur.
J'étouffe.
Un relent de peur du noir ?
Une sensation d'enfermement ?
J'ai chaud.
Je rallume la lumière.

J'ai envie d'air.
Envie de vent.
Envie d'eau froide, comme tout à l'heure sur la plage.
Je serais bien restée, comme un galet, me faire recouvrir de l'eau glacée et salée.
Mais je ne suis pas un galet. Et je n'ai pas un coeur de pierre.
Du moins je ne crois pas.

Soudain j'ai peur.

Il a suffit qu'A se mette à parler de sentiments pour que les miens se réveillent.
Je me dis que tout ce qu'il a voulu me dire me signifiait de m'en aller, de ne pas y penser, d'oublier tout de suite cette perspective amoureuse.

Et puis ces mots me reviennent à l'esprit.
"mes défauts... le lien ... toi ... si tu aimes mes défauts ... a quel point ? pas sûr d'être à la hauteur ... de ce que tu donnes ... [...] mais c'est sincère .. ou être à la hauteur de ce que tu attends ..ce qui est bien plus de ce que je peux ou veux donner .."

Et puis son appel de mardi soir.
J'aurais voulu avoir le cran de lui demander pourquoi il m'appelait.
Mais je ne voulais pas l'embêter. Je ne voulais pas lui prendre la tête.

Je me demande quand même s'il se doute qu'il est en train de devenir omniprésent dans mes pensées.
Je me demande si c'est réciproque.

Comment ça marche à deux déjà ?
Comment c'est l'amour ?
Des images me reviennent. Elles m'écoeurent et me sidèrent à la fois.
C'était bien réel tout ça ? Je l'ai vraiment vécu ? Est-ce que c'était ça l'amour ?
Comment pourrais-je vivre autre chose ?
Comment vais-je m'en sortir, si je m'en sors un jour ?

Je ne suis plus si sûre de savoir aimer.

Il dit que je donne beaucoup. Il dit que j'attends beaucoup.
Mais comment le sait-il ?

J'ai l'impression que tout est allé à une vitesse ahurissante.

Maintenant j'ai envie de le voir.
Maintenant j'ai envie qu'il m'embrasse.
Maintenant j'ai envie de réapprendre, avec lui, ce que c'est l'amour.

Maintenant j'ai envie d'autre chose, de nouveau.

J'ai l'impression d'être entrée dans un cycle de malheur depuis la rentrée des dernières vacances.
Je n'ai rien fait, je me suis traînée comme une loque.

Depuis la mort de Linda je ne suis plus capable d'aligner deux mots, plus capable de prendre des notes, plus capable d'apprendre, plus capable de trouver de la motivation pour quelque chose, plus capable de sourire vraiment, plus capable de quoi que ce soit. Sauf peut-être de dormir.
Je me fous presque de tout.

Mais peut-être que cela ne remonte pas à la mort de Linda, peut-être que c'est plus vieux, peut-être que ça date. Peut-être que le choc provoqué par l'accident de Linda n'a été que l'élément déclencheur de cette période obscure. Le truc merdique qui manquait à ma vie. Le deuil.
Et puis la mort de Papane a suivi. Je ne sais pas si j'ai mal ou si je n'arrive toujours pas à concevoir que c'était bien lui qui se trouvait dans le cercueil.

L'un des seuls points positifs : A.
Bien sûr les fidèles sont toujours là.
Mais parmi les morceaux de vie brisés que les vagues de mars m'ont rapportés, il y avait ce nouveau petit coquillage, ce nouveau petit bijou. A.

Je ne sais pas ce qu'il deviendra.
Un souvenir, ou bien un bijou quotidien, qui change de couleur selon l'humeur.
Un bijou en toc ou un bijou précieux.

"Aime-moi moins mais aime-moi longtemps".
C'était peut-être ça, au fond, qu'il voulait dire.
Comme dans ce film génial, Les Chansons d'Amour.
Mais je ne l'aime pas moins ou plus.
Je ne sais même pas si je l'aime.
Je sais juste qu'il me plaît et que je pourrais très vite l'aimer.

Je ne me sens pas particulièrement malheureuse malgré tout. Juste un peu désespérée.
Torturée.
Encore une fois, je suis coincée dans l'attente.
J'ai cette trop bonne impression qui n'est sûrement qu'une illusion que le bonheur est imminent.
Que quelque chose de bon va m'arriver très vite, que ce n'est plus qu'une question de jours ou de semaines.

Dans ma tête il y a plusieurs mélodies.
Il y a ce cri déchirant, qui ne cesse de répéter qu'il ne peut pas être mort, que ce n'est pas possible, qu'un homme pareil ne pouvait pas mourir.
Il y a le rire d'A et sa voix, qui me bercent doucement, tendrement, qui me feraient presque sourire.
Il y a Unchained Melody qui tourne en boucle, sans me causer de mal particulier.
Il y a ce bruit que Garfu aime, celui d'après la vague, lorsque les galets s'entrechoquent.
Et il y a ces voix qui me manquent.

Mon obsession actuelle ? Me rappeler, de tous les mots qu'ils ont dit avant de s'en aller. De tous les mots que je leur ai dits.

Je voudrais embrasser la douce joue de Sylvaine et lui dire que je l'aime. Que je l'aimerai toujours.

Les vacances tombent bien.
Il faut simplement que je réussisse à me remettre avant qu'elles ne touchent à leur fin.


Ecrit par inconsciente, le Vendredi 4 Avril 2008, 01:24 dans la rubrique Aujourd'hui.

Commentaires :

Elwinwea
Elwinwea
04-04-08 à 08:42

Pareilles pareilles, je te dis...

Et ces pseudos qui comencent par la même lettre...

 
exvag
exvag
04-04-08 à 09:17

N'as tu pas peur qu'a cause de ton envie, de ton manque actuel, tu ne sois en ce moment en train de mettre la charrue avant les boeufs ?

Je te souhaite plein de bonnes choses ... que des bonnes choses.

Se réjouir de l'acquis.


 
Chivato
04-04-08 à 22:42

"Torturée" est un mot qui revient souvent sous vos doigts. Facile à dire : ne le soyez pas.

Ouf, voici un peu de vacances, reprenez un peu votre souffle et des couleurs aussi. Vous êtes une vraie zombie ces jours-ci. Courage Marie, ayez confiance en vous.


 
inconsciente
inconsciente
04-04-08 à 22:46

Re:

Oui j'aime bien ce mot.
Et il me va bien.
J'ai souvent l'impression d'être en permanence sous la torture.
À tel point que (je sais que c'est très très mal) je me suis habituée à la souffrance.

Comment savez-vous que je manque de couleurs, que je suis zombie ?
Mes mots transparaissent si bien mon état ?
car c'est bien la vérité... Je suis telle que vous le décrivez.

 
Chivato
04-04-08 à 22:54

Re:

Tss, ne vous habituez pas à la souffrance. Je vais faire une comparaison maladroite mais ceux qui disent "supporter" l'alcool sont en danger d'alcoolisme. Je préfère que vous ayez mal, cela veut dire que vous êtes consciente (petite provoc..).

Oui, j'ai l'impression que vos mots montrent un fushia plus flash encore que l'habillage de votre blog. Je vous comprends. Un flash excessif permet de gommer les nuances. C'est pratique mais ça ne trompe pas pour qui sait voir.


 
inconsciente
inconsciente
04-04-08 à 23:09

Re:

C'est fou cette impression, à chaque fois que je lis vos commentaires, que vous me connaissez mieux que mes autres lecteurs.
Merci de savoir voir entre mes lignes.

 
Chivato
04-04-08 à 23:20

Re:

Ne soyez pas déçue et ne placez pas d'espérance dans mes commmentaires. Nous sommes juste un peu double. Amitiés

 
inconsciente
inconsciente
05-04-08 à 01:12

Re:

Je ne place aucune espérance et je ne vois pas pourquoi je serais déçue.
Vous me semblez juste familier.
Ça n'a rien de négatif.
C'est juste une remarque.

 
Garfu
Garfu
07-04-08 à 22:43

J'aimerai vraiment savoir parler de l'amour comme tu le fais, ou même des sentiments ... L'écrire peut-être pas, mais au moins trouver les mots dans ma tête m'aiderai surement rahlalaaaa

:s

Gros bisoouuuuus !!

 
inconsciente
inconsciente
07-04-08 à 23:03

Re:

Moi j'y crois pour vous deux...

:)

(:S hahaha)