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Mélancolie cotonneuse


C'était le bon temps. Ce temps où je me noyais chaque soir dans mes larmes. Époque fabuleuse. La pire et la meilleure. Le goût du spleen. Le vrai. Sucré et amer. Ou bien le réglisse. Savoureux. Mais noir.
Je prenais ce bus, le même que je prends tous les jours en ce moment.
Après la cantine et avant le cours d'anglais. Je courrais pour ne pas le rater.
J'avais mon cahier bleu, mon cahier de français arrêté à la page du surréalisme par l'un de mes doigts.
Je le gardais dans mes bras. Je le serrais fort. C'était mon sauveur.
Parfois E m'accompagnait. Elle m'attendait dans cette drôle de pièce entourée de gargouilles. Cette petite pièce sombre, au carrelage en damier.
En haut de l'escalier, un rideau de velours rouge. Sa maison, son intimité.
Et cette boule de cristal sur son bureau.
Ses costumes fânés, en velours aussi.
Ses lèvres bordeaux.
Parfois je sonnais et il ne répondait pas.
Je sortais du porche et l'apercevais au coin de la rue, comme un mirage, en train de fumer.



-C'est quoi pour toi l'amour, Marie ?
-Euh... Je ne sais pas... C'est être heureux en voyant l'autre, c'est l'envie de tout lui donner. C'est l'envie de tout sacrifier pour lui.
-C'est aussi et surtout l'envie de le rendre heureux, n'est-ce pas ?
-Oui !

-J'ai une mauvaise nouvelle.
-QUOI ?
-Monsieur M-R.
-QUOI ?
-Il a fait un AVC, il est entièrement paralysé du côté gauche. Il n'exercera plus jamais.



En rentrant tout à l'heure, sous la pluie, sans mon bonnet pour une fois, j'avais une sale voix dans la tête.
Peut-être que mon bonnet me protège des mauvaises pensées ?

Elle me disait : Tu ne plairas jamais à personne. Que tu sois belle ou moche. Y'a plein de gens bien plus moches et plus cons que toi qui trouvent chaussure à leur pied. Toi personne ne voudra jamais de toi. Tu seras toujours rejetée. Toujours mise à l'écart. Les gens t'aiment bien. Mais tu les déranges. Tu es trop différente.

Mais pourquoi je n'aurais pas le droit de vivre des trucs un peu extraordinaires ? Pourquoi moi qui ai tant d'amour à revendre je ne trouve personne qui en veuille ?

Tu as déjà vécu assez de trucs extraordinaires comme ça. Tu as connu l'amour parfait. Ce sont les autres qui sont venus le détruire. C'est à cause des autres que vous vous êtes enlisées dans cette routine. À cause des autres que tu ne l'aimes plus. Sauf que maintenant laisse ta place aux autres. T'en as assez vu c'est bon.

Ah c'est facile, sale voix, de rejeter la faute sur les autres.
Et puis je n'ai que dix-sept ans. Pourquoi j'aurais plus le droit ? Y'en a pour tout le monde des choses extraordinaires. Et puis... Et puis on est assez sur Terre. Et puis lui il n'a personne d'autre dans sa vie. J'ai pas de concurrence. Et je vois pas pourquoi je laisserais ma place ! Ma place de quoi ? Depuis quand on a des places comme ça ?

En deux ans et demi, tu as vécu ce que certains ne vivent même pas en une vie. Souviens-toi, c'est Elle-même qui te l'avait dit. Elle a mis la barre très, très haut. Elle t'a tout donné.



Je passe chaque matin et chaque soir devant l'immeuble du Prince.
Je regarde sa fenêtre. Parfois entrouverte, parfois allumée, parfois éteinte, parfois cachant l'intérieur derrière des stores gris.
Je suis persuadée que des fois je le rate à quelques minutes.
Peut-être est-ce mieux comme ça.
Mais il me manque tellement. Tellement tellement tellement tellement.

Ça va correct. Toujours dans les brevets avant les bacs et les rapports de stage. Bon stage. Bisous.

Parfois je pense à tous ces gens que j'aime.
Je les imagine vivre leur vie. Je les imagine avec leur famille. Je les imagine regardant la télé. Je les imagine faire les courses. Je les imagine dans leurs voitures.
Ça ne dure pas longtemps. Mais j'aime bien.
Souvent je pense à Sylvaine, dans son grand bureau blanc duquel on voit la place des Ternes, et plus loin l'avenue des Ternes, illuminée des centaines d'étoiles que forment les phares des voitures.
Et ça me suffit.

Mais lui, lui je voudrais toujours savoir ce qu'il fait.
En fait je ne voudrais pas avoir à le savoir.

Je voudrais juste partager sa vie.

Je ne veux rien vivre d'extraordinaire pour une fois.
Je voudrais juste d'un quotidien à nous.
Un quotidien inédit. Un quotidien auquel je n'aurais peut-être jamais pensé.
Ou bien un quotidien d'une banalité écrasante.
Mais je sais que ça me suffirait.



Tout à l'heure j'ai joué du violon.
Enfin joué est un bien grand mot.
La professeur plaçait mes mains sur le violon, elle les faisait bouger de façon à ce que l'archet percute l'une des quatre cordes et qu'en sorte un son, mélodieux ou pas.
Et Arnaud prenait des photos. Des tas de photos.
À la fin je n'entendais plus les shlak shlak shlak. Je ne les écoutais plus.

Et puis elle a attrapé mes mains, a remonté l'archet sur la corde la plus aiguë, puis en revenant vers le bas, a fait remonter l'archet sur une corde un peu plus grave, et ainsi de suite.
J'aimais bien. Ce n'était pas un crin-crin immonde.
Et plus ça allait, plus c'était rapide.
Et puis elle a lâché mes mains, et j'ai continué.
Quelque chose s'est bouleversé en moi.
Je n'ai pas tremblé : ça aurait déformé le son, mais les battements de mon coeur se sont violemment accéléré. Personne n'a vu mon émotion. Mais quelque chose m'a réellement saisi les tripes.
J'ai pensé au Luc de Ninou, j'ai pensé à ma tante. Et j'ai pensé à ce jour là.

-J'ai le nez de Cyrano.
-Mais non. Il est beau ton nez. Je l'adore.
-C'est de famille. Mon père a le même.
-J'aime aussi beaucoup tes mains. Elles sont grandes, belles, rassurantes.
-Ouais. J'ai des mains de pianiste. J'ai les mêmes que mon grand-père.
-Il était pianiste ?
-Non, il jouait du violon. D'ailleurs mes deux instruments préférés sont le violon et le piano. Je l'ai beaucoup écouté jouer du violon. Ça ne me laisse jamais indifférent depuis lorsque j'en entends.





Quand je suis rentrée, je me suis fait un thé, corsé comme je l'aime, et je suis montée dans ma chambre.
J'aime beaucoup ma chambre. Surtout depuis que j'ai un lit, c'est-à-dire depuis hier.
En fait, cette maison correspond plus à l'idée que je me suis toujours faite du mot maison.
Elle va bien avec l'idée d'une maison où je ne vais que le week-end et les vacances.
Le papier peint de ma chambre est démodé. De petites fleurs bleues, blanches, roses et violettes. Mais je l'aime bien.
Il va avec l'édredon immonde que j'ai mis sur ma couette pour réchauffer un peu mon corps congelé.
Dans son immondité, il est presque beau.

Je me suis remise à lire Quatre soeurs, mais comme je n'ai pas retrouvé le premier tome dans les cartons, j'ai commencé par le deuxième, Hortense, et ça m'arrange parce que c'est celle que je préfère.
Ça m'a prise comme ça, une envie de poésie, une envie de mots, une envie de mélancolie.



J'ai répertorié les onze derniers morceaux qui figuraient dans tes articles Ninou, et je m'en suis fait une playlist Inès, que j'écoute en boucle depuis hier.

J'ai la crève, mais j'aimerais presque bien.
Ce coton dans ma tête.

J'ai un peu de mal à me réhabituer à n'être plus tout à fait libre.
À avoir tout le temps quelqu'un sur le dos.
-Tu viens avec nous ? -Tu desceeends ? -À taaaaable ! -Viens regarder la télé avec nous ! -Bah qu'est-ce que t'as ? T'es fatiguée ? -T'as pas faim ou quoi ? -Viens mettre la table ! -Debout ! Il est l'heure ! -Tu viens nous dire bonne nuit hein ? -Bon tu fous quoi ? Ça fait dix minutes que t'as dit que t'arrivais...
C'est bien.
C'est mignon.
Mais au bout d'un moment, qu'est-ce que c'est chiant.
Surtout quand on n'est plus habitué.
Alors je suis obligée de mentir et de dire que je travaille pour qu'ils me foutent un peu la paix, qu'ils me laissent tranquille plus d'un quart d'heure.

Finalement j'aime ma solitude.

Enfin j'aime encore plus ma solitude avec Garfu.
Parce qu'elle ne me prend jamais la tête, parce que sa présence me ravit toujours toujours toujours.
Et je ne dis pas ça parce que je sais qu'elle lit ce que j'écris ici.
J'ai toujours été honnête.
Et je l'aime, tout le temps, à n'importe quel moment.

En fait je n'aime pas ma solitude.
J'aime la liberté.
Mais si encore je vivais seule mais que je savais qu'il m'aimait.
Si encore on me disait je t'aime, le soir, au téléphone.

Je vais aller me vautrer devant une chaîne espagnole.
J'adore.
C'est mon plaisir de la soirée.

J'oublierai ma tristesse pour quelques minutes.


Ecrit par inconsciente, le Jeudi 31 Janvier 2008, 19:23 dans la rubrique Aujourd'hui.

Commentaires :

Elwinwea
Elwinwea
31-01-08 à 21:51

Oui c'est sûr que c'est des fois difficile de ne plus avoir toute sa liberté, il y a toujours des gens pour nous demander quelque chose et ils s'attendent, du fait qu'on est là, à ce qu'on aille vers eux et qu'on passe du temps...

C'est vrai que ça n'est pas facile de perdre sa liberté, et à nouveau j'ai l'impression de retrouver mes pensées dans tes mots...

Mais c'est aussi une preuve d'amour de leur part, qu'ils le montrent de cette manière ou d'une autre c'est pareil. Ils ont envie d'être avec toi parce qu'ils t'aiment, et ils ne voient pas l'oiseau regarder le dehors à travers la fenêtre...

Mais bon, c'est autre chose de vivre seul (ou avec une coloc') que de vvre à plusieurs, ça c'est certain, il te faut peut-être juste un peu de temps pour t'habituer et à eux pour s'habituer à toi...

 
inconsciente
inconsciente
31-01-08 à 23:32

Re:

Je sais bien que c'est une preuve d'amour, j'en suis tout à fait consciente.
Et c'est pour ça que je trouve ça quand même très mignon, même s'il n'empêche que ça m'énerve un peu parfois.

Merci pour ce ptit grand mot ma Roxanne

<3

 
aphone
aphone
31-01-08 à 22:27

Tu m'as l'air bien tristouille ... =/

Des bisous !

 
inconsciente
inconsciente
31-01-08 à 23:33

Re:

des bisous ma poupinette : smaaack !

 
Delirium-Tremens
Delirium-Tremens
01-02-08 à 13:53

A chaque fois je me dis qu'il faudrait que je lui écrive un petit quelque chose sur son amour, ses amours, son Prince mais je trouve toujours un sujet pour y échapper: le papier peint. Chacun ses gouts, je le trouve pas moche du tout, juste différent de la mode, du "tout le monde". La vie chez les parents: je connais ça, moi je ne supporte que la liberté et quand belle maman vient me demander de mettre la table j'ai envie de tout casser... Mais bon... J'espère que ça va.

 
inconsciente
inconsciente
01-02-08 à 22:48

Re:

Oh, la liberté un peu bafouée par les parents, c'est pas si dur que ça.
Faut juste se réhabituer en fait.

Mais sinon non ça ne va pas trop en fait.

Je l'ai revu ce midi, pendant juste cinq minutes, on n'était pas seul, et je me suis trouvée nulle.
J'ai l'impression d'avoir le coeur démoli.

 
Delirium-Tremens
Delirium-Tremens
02-02-08 à 13:08

Re:

c'est normal qu'un mec te donne l'impression d'être nulle?...

en ce qui concerne le retour chez "papa maman" je le supporterai très très mal... d'ailleurs je fais tout pour l'éviter. je crois que je supporte pas du tout qu'on soit sur mon dos, et ça depuis que je suis enfant...


 
inconsciente
inconsciente
02-02-08 à 18:49

Re:

Non, pour moi ce n'est pas normal qu'un mec me donne l'impression d'être nulle.
C'est juste que j'étais perturbée, je ne savais plus ce que devais être : amoureuse triste, amoureuse en colère, respirante de joie, indifférente, ...
Alors j'ai mêlé le tout, et ça a donné une attitude ridicule.

Papa/Maman je supporte et puis ça m'exaspère.
On s'est engueulé pour la première fois depuis des mois ce midi.
Je me suis rappelée alors que mon quotidien avait ressemblé à ça pendant deux ans et demi.
Deux ans et demi de haine réciproque.

Je me suis barrée, presque en courant.
Et là je viens de rentrer.
Et je me fous de ce qu'il pense.
Il m'emmerde. jamais content.

 
Delirium-Tremens
Delirium-Tremens
03-02-08 à 19:06

Re:

tu t'es "enfuis" de chez toi?...

 
inconsciente
inconsciente
03-02-08 à 19:08

Re:

Non pas vraiment.
Mais je crois que si je l'avais fait, il aurait régi pareil.
Il dramatise tout.
Ce matin il m'a piqué une crise parce que je n'étais pas allée acheter le pain dans la bonne boulangerie.

 
Delirium-Tremens
Delirium-Tremens
04-02-08 à 16:47

Re:

Mdr!... J'crois que plus ça va plus j'ai envie de vivre seule... Toute seule, tout le temps! Pas d'engueulade à cause de la provenance d'une baguette de pain, pas de caleçon de Monsieur à ramasser à côté de la panière à linge pour la mettre dans la panière à linge.. aaah, le pied.

 
exvag
exvag
04-02-08 à 18:35

Re:

Pas de sous-vetements qui trempent dans le lavabo,
Pas de meuble à chaussure dans lequel on ne peut pas ranger son unique paire parce qu'il est déjà plein de chaussures qui ne sont portée qu'une fois l'an.
Pas la salle de bain envahie 35 cremes de jour, 75 cremes de nuit et 800 gels douche.
Pas de maman ou de copines pleurnichardes qui squatent des heures la ligne téléphonique.

:-)

 
inconsciente
inconsciente
04-02-08 à 20:51

Re:

Nan...
Mais des fois j'aimerais bien !

Ah là là, on est jamais content de ce qu'on a !

 
ninoutita
ninoutita
01-02-08 à 17:21

Si tu commences à penser à Luc à ma place, rien ne va plus ;)
Ca m'arrive souvent avec ta coachin parce que c'est le genre de femmes que j'adore mais qui en général ne m'apprécient pas (enfin j'en sais trop rien mais je parais trop... trop je n'sais quoi pour qu'elles m'aiment bien).
Ca me serre le coeur de te voir triste comme ça. J'essaie de penser de moins en moins à Romain alors j'aimerai qu'il en soit ainsi pour toi aussi. Mais si tu penses être encore capable de tenter un truc, persévère (mais dans la joie...)
Le violon est un instrument assez fantastique parce que plus que tout autre instrument, il me donne l'impression d'avoir vraiment besoin de quelqu'un pour le faire vibrer (mais je dis n'importe quoi !).

"Elle me disait : Tu ne plairas jamais à personne. Que tu sois belle ou moche. Y'a plein de gens bien plus moches et plus cons que toi qui trouvent chaussure à leur pied. Toi personne ne voudra jamais de toi. Tu seras toujours rejetée. Toujours mise à l'écart. Les gens t'aiment bien. Mais tu les déranges. Tu es trop différente.

Mais pourquoi je n'aurais pas le droit de vivre des trucs un peu extraordinaires ? Pourquoi moi qui ai tant d'amour à revendre je ne trouve personne qui en veuille ?

Tu as déjà vécu assez de trucs extraordinaires comme ça. Tu as connu l'amour parfait. Ce sont les autres qui sont venus le détruire. C'est à cause des autres que vous vous êtes enlisées dans cette routine. À cause des autres que tu ne l'aimes plus. Sauf que maintenant laisse ta place aux autres. T'en as assez vu c'est bon."

Désolée de dire ça, mais cette 'elle' (qui?) me donne envie de lui prendre la tête entre mes mains et de la secouer très fort. On ne peut pas dire de telles absurdités, surtout lorsqu'il s'agit de la vie des autres !
Comme si on avait un quota de bonheur.
Comme si tu étais tellement différente, faut arrêter avec ça, tu n'as rien d'un extraterrestre ! Parce que je sais que c'est plaisant de se sentir différent mais là, je ne trouve ça même plus plaisant, plutot absurde. Tout le monde est différent et chacun trace sa vie alors cette histoire de "personne ne voudra jamais plus de toi" je lui crache à la geule.
Bon après cette interlude révolutionnaire et violente, je dirai que j'espère que toutes mes musiques te plaisent parce que c'est vraiment ce que j'écoute tout le temps. Ce sont mes coups de coeur et c'est souvent la musique avec laquelle j'ai écrit l'article.


Je t'embrasse fort, j'adorerai avoir une robe dans les mêmes motifs que ton papier peint (haha moi j'ai des gouts un peu étranges en matière de fringues hein, c'est peut-être ça ma différence "à moiii").


 
inconsciente
inconsciente
01-02-08 à 22:56

Re:

:)

Je vois bien un manteau ou une veste doublé avec un tissu comme mon papier peint.
Je crois que je vais pas tout repeindre en blanc tout de suite.
Il me plaît bien ce papier peint.

Sinon celle qui me parlait c'est la sale voix de la dépression, celle qu'il est difficile de ne pas entendre, quand on se sent idiote, quand on se sent complètement mal aimée, complètement naze, moisie, inutile.

C'est à moi qu'il faudrait foutre des claques.

C'est sympa d'être un peu différent, mais ça dépend des circonstances.
Je ne voudrais pas devenir quelqu'un d'autre, mais je voudrais juste que les autres me voient comme quelqu'un d'un peu normal, même si je suis la première à dire que le mot normal ne veut rien dire.

Je me sens vraiment extraterrestre.
Je me suis toujours sentie extraterrestre.
Et parfois c'est très très lourd à porter.

Quand t'es extraterrestre, soit les gens t'adorent, soit les gens te haïssent.
Et puis y'a ceux qui adhèrent à mort à ta personnalité d'extraterrestre, qui profitent de la passion avec laquelle tu réalises les choses. Mais qui ne donnent rien en retour.
Ils prennent, ils aspirent, ils te vident. Te pillent.
Et puis ils te laissent, seule, et vont faire la fête avec les autres gens normaux, ceux qui ne sont pas trop nevrosés, ceux qui ont une vie normale et qui ne sont pas obligés de mentir pour s'intégrer à un groupe.

C'est ça aussi ma vie.
Mais j'assume hein.
C'est juste lourd des fois.