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My head in the clouds



C'est toujours quand j'ai une tonne de boulot que je suis soudainement très inspirée.
J'ai toujours été comme ça.

Je rédigeais mes disserts de philo entre minuit et une heure parce que de 21h à minuit, je m'étais mise à dessiner comme une possédée sur mon bloc esquisse et n'avais pas vu le temps passer.
C'est un peu moins valable quand j'écris.
Mais quand je dessine, c'est comme si je rêvais.
Je ne sais absolument plus quelle heure il est, quel jour on est.

Ça me rappelle ces moments troublants de mon enfance, où, au beau milieu de la journée, je demandais, paniquée, à une de mes camarades de classe, si on était le matin ou l'après-midi.
J'étais déjà tellement la tête dans les nuages.

Je me suis remise à dessiner.
Ce n'est pas du tout la même chose que ce que j'ai mis dans la fameuse rubrique créations, mais je m'amuse à faire le portrait de chaque élève de ma classe, de chacun de mes profs.
Et je dessine des trucs drôles aussi, pour le journal de l'IUT.
Ça me réjouit, me redonne un nouveau statut.
J'aime bien celle que je suis à l'IUT.

Ce matin j'ai parlé longuement avec B & F, deux filles de ma classe.
Je leur ai parlé de mon histoire. En modifiant juste un détail.

C'était un peu difficile d'enlever les terminaisons féminines à tous les mots.

Et puis c'était étrange, parce que ce personnage (qui se trouvait être Elle au masculin) ne Lui ressemblait pas. Quand j'en parlais, je voyais une sorte d'Elle, mais en mec.
Et en parlant d'Elle au masculin, je comprenais presque pourquoi j'avais voulu me sortir de notre histoire.
Ça ne me dégoûtait pas, mais presque.

Alors que lorsque je me mets à parler d'Elle, vraiment, au féminin je veux dire, je ressens encore des bribes d'amour : un fond qui est resté très présent, malgré tout.
Un sentiment très beau.

Je pense qu'on ne peut pas me comprendre vraiment si on ne connaît pas cet épisode de ma vie.
Car si je voulais peut-être me prouver que je peux exister, vivre, en dehors de cette histoire, je ne l'ôterai cependant jamais de mon histoire.
D'ailleurs même si je voulais, je ne pourrais pas.
Sans cet épisode de ma vie, je ne serais pas non plus celle que je suis aujourd'hui.

Mais si j'ai une douleur dans le regard, des bouffées de tristesse, une attitude soudain pensive après de grands éclats de rire, elle n'est pas que dûe à la réaction récente du Prince.
Cette histoire m'a chamboulée.
J'ai échappé de peu au trou noir, et j'en remercie ceux qui m'ont aidée.
Je ne vais jamais bien, je n'irai sûrement jamais bien.
Ma vie n'est que sautes d'humeur.
Le principal étant que ça ne fasse pas trop souffrir les autres, et que je les maîtrise.

J'écoute toujours l'album de The Dø en boucle.
Je n'écoute que ça.
Surtout le morceau intitulé Aha. Je ne sais pas pourquoi il me parle tellement.
Je crois qu'à chaque fois que l'écoute, j'essaye de retoucher du doigt cet immense bien-être, cette stupéfaction qui m'avait envahie lorsqu'ils l'avaient jouée au concert d'octobre dernier.

J'ai eu cours d'anglais.
Clooney est toujours aussi beau.
Enfin beau comme peut l'être un homme de cinquante ans, un bel homme mûr qui ne se prend pas pour n'importe qui.
Un bel homme qui prend soin de lui, qui met chaque jour une chemise blanche, un pantalon dont la coupe est parfaite et des mocassins noirs.
Clooney a la classe.
Et comme dirait Garfu "Il ne s'appelerait pas Clooney s'il n'avait pas la classe".

Je voulais qu'il soit mon tuteur de stage.
Je l'espèrais secrètement.
Et puis mon espoir s'est effondré.
Mais cette fois c'est peut-être mieux comme ça, pas de connerie, Marie. Ça suffit.

Le Prince n'a pas répondu.
J'essaye de ne pas trop y penser.
Ma semaine folle de DS se termine demain midi, enfin.
Elle m'a épuisée, elle m'a pris la tête, elle m'a abattue, mais elle m'a permis d'un peu moins penser à lui.
Hé ouais. J'ai noyé mes soucis dans le travail.
Ouarf.

J'ai encore plein de nouvelles idées pour des vidéos.
Je vois déjà le clip de cette fameuse chanson. Aha.

Et puis cette semaine a été importante car elle m'a beaucoup rapprochée des gens de ma classe.
Et des gens de l'IUT en général en fait.

Tout à l'heure nous devions assister à des présentations de projets des deuxièmes années.
C'était un peu fastidieux.
Alors je dessinais en les écoutant.

À la fin, nous n'étions plus que trois spectateurs.
Le jury a remis son prix au groupe gagnant, et puis ont suivi les remerciements.
Le chef, Monsieur H, a remercié Monsieur G avec insistance.

Je souriais, d'un sourire qui n'était peut-être pas éclatant à l'extérieur, mais qui me faisait éclater de joie à l'intérieur. Et j'applaudissais.

Et mon coeur me faisait ce petit truc bizarre. Comme un clin d'oeil.

Pour me dire que ça y est, il les a adoptés.

Alors j'ai continué d'applaudir, en me disant que je les aimais, qu'ils étaient ma nouvelle famille, que j'allais les aimer, comme j'ai aimé les autres. Mais plus simplement.

Parce que eux ne me verront pas comme celle qui survit, comme celle si courageuse qui attend le jour de sa majorité pour vivre son histoire d'amour.
Ils ne me verront pas comme la raison de vivre d'un ou d'une collègue en détresse.
Ils seront peut-être déçus si j'ai des mauvais résultats, mais comme ils le seront pour d'autres.

Qui l'eût cru, moi qui m'empêtre toujours dans des histoires tellement compliquées, que j'aspire un jour à de la simplicité ?

Mais rien n'est simple. Puisqu'on n'est pas censé aimer ses professeurs.
Mais je n'y peux rien à ça. J'en aime certains. Beaucoup. Je me suis attachée à eux, et je m'attache si vite...
Les voir me fait chaud au coeur.
Je les aime comme une famille.

Deux femmes seulement dans cette famille.
Et ce ne sont pas celles que je préfère.
Je crois que c'est aussi plus simple d'avoir plus d'hommes que de femmes autour de moi.

J'aime les femmes. Elles me passionnent, m'intriguent, me séduisent.
Mais elles mangent l'oxygène des autres.
Et dans un contexte comme celui de ces deux ans, je préfère autant cette joyeuse bande de professeurs, de copains, complices et pleins d'humour.

Et en ce moment j'ai besoin d'oxygène.
D'air. D'espace.
D'où ce besoin d'aller voir la mer. D'où ce blanc.
Et ce réflexe de prendre en photo le ciel, chaque jour.

La vue que j'ai sur la passerelle lorsque je me rends à l'IUT me sidère à chaque fois.
Ça me coupe le souffle.

Et se lever pour avoir le souffle coupé par un paysage, pour voir Garfu, pour apprendre des choses passionnantes et pour écouter The Dø, c'est déjà un bon programme.

Ecrit par inconsciente, le Vendredi 18 Janvier 2008, 02:18 dans la rubrique Aujourd'hui.

Commentaires :

alberto
alberto
18-01-08 à 09:02

Tu as de la chance de voir la mer.
Belle photo au-dessus ! C’est le matin ou le soir ?

 
inconsciente
inconsciente
18-01-08 à 09:19

Re:

C'était hier soir, vers 18h.
Oui, j'ai beaucoup beaucoup de chance pour ça.
C'est quelque chose d'inégalable à mes yeux.

 
Delirium-Tremens
Delirium-Tremens
19-01-08 à 10:11

C'est fou comme il y a n'a qui ont la tête au cours, et il y a n'a qui ont la tête à s'amuser:

"Ma semaine folle de DS se termine demain midi, enfin." --> la première chose que j'ai pensé ça été "putain, elle a passé sa semaine à jouer à la DS!! La chance!!".... :s!

Moi aussi j'aime bien dessiner! Sur les bans de la fac je dessinais le portrait de ceux qui m'entouraient, c'était rigolo, des fois y'avait des gens qui me disait "mais toi, tu m'as dessiné là bas".. Hi hi...

C'est fou comme ça fait du bien, et on sait pas pourquoi... Refaire le monde comme on a envie de le voir....