Oedipe ou pas je suis comme ça
Maintenant je me sens plus légère.
Vanessa n'a pas halluciné que je revienne si tôt, elle a surtout halluciné de voir combien mes cheveux étaient épais et hisurtes sur mon crâne.
J'adorais déjà Vanessa jusque là, mais là je nous ai découvert de nouveaux points communs.
Elle avait l'air heureuse en tout cas.
Et j'aime la voir heureuse. Car d'habitude, malgré sa grande gentillesse et son attitude affectueuse -l'un n'empêche pas l'autre d'ailleurs, au contraire...-, elle avait un petit quelque chose de brisé dans son regard.
Une petite douleur dans le regard comme dit si bien Jean-Jacques Goldman.
Quand enfin tous les cheveux superflus étaient partis dans la pelle de la petite stagiaire qui -haha- fait le ménage, je suis sortie -avec le sourire, que je n'avais pas quand je suis arrivée, enfin du moins pas avant d'avoir aperçu le visage de ma Vanessa- et ai attendu une petite dizaine de minutes sur les bancs exaspérants de la place du Palais de Justice que ma meilleure amie sorte saine et sauve du métro.
En attendant j'ai écrit un texto à ma prof de sport adorée pour lui dire que je pensais à elle. Je sais qu'elle ne regarde son portable qu'une fois tous les 15 jours mais je me suis dit qu'avec un peu de chance, aujourd'hui ou demain correspondrait à ce fameux jour.
Quand elle arrivé, on est allé boire un graaand jus de fruit (en fait ils appelent plutôt ça un nectar ) bien frais dans notre salon de thé préféré parce qu'il faisait vraiment trop chaud et trop lourd et que nos gosiers commençaient à être bien secs.
On s'est mis à parler de notre future vie d'étudiantes au Havre, de notre futur appartement et de la déco, de notre future liberté (ne pas avoir à attendre deux heures que l'ordinateur se libère, pouvoir sortir marcher dans les rues la nuit, passer des heures à regarder la mer, n'avoir aucun compte à rendre à personne, et autres activités transcendantes...), de notre futur grille-pain, de qui fera la cuisine et qui fera la vaisselle, etc. (d'ailleurs mon prof-prince de maths adoré ne disait pas "etsera" comme tout le monde, mais décortiquait bien le mot ET CAÉTÉRA et tout le monde se moquait de lui. Sauf moi. Moi je riais. C'est différent).
Et puis en rentrant, on est passé par sa rue, évidemment, le problème est qu'il habite à quelques mètres de chez Elle alors d'abord j'ai le coeur retourné parce que je l'imagine, Elle, là-haut dans son antre, triste et noire, et puis ensuite je passe devant chez lui et là j'ai le coeur retourné dans l'angoisse de le rencontrer et dans l'angoisse (paradoxale) de ne pas le rencontrer.
Le destin ne peut pas être toujours avec moi.
Je ne l'ai pas rencontré.
Mais par contre on a croisé notre prof d'espagnol que j'adore avec son ptit bonhomme de deux ans et quelques mois.
Alors on a discuté un peu ensemble.
Tout en parlant je zyeutais le bout de la rue pour voir si ce n'était pas lui la grande silhouette. Evidemment je me mettais à reconnaître son blouson, son pantalon, alors que ce n'était pas lui.
Quand soudain je me dis que ça pourrait être lui j'ai le coeur qui bat à s'en décrocher, je me mets à espérer que ce n'est pas lui.
Comme quand je téléphone à mon amie Sylvaine et que je suis tellement impressionnée du fait que je vais peut-être lui parler et aussi la déranger que je me mets à espérer qu'elle ne va pas répondre, que je vais juste entendre sa voix enregistrée sur le répondeur.
C'est complètement con mais bon.
ça me fait ça avec les gens que j'aime trop.
Le principal est que je me comprenne et surtout que je m'accepte.
Et malgré tout ce que je peux dire, je suis, la plupart du temps, en accord avec moi-même, avec mes différents moi, et avec tout ce que voudra mon cher Freud.
Vous hallucinerez peut-être de voir quels rapports j'entretiens avec mes profs.
L'une d'elle a été ma femme pendant trois ans.
Ma prof de français de 2de est depuis presque trois ans ma maman d'adoption, ma plus grande confidente, et la personne avec qui je ris et je parle le plus.
Ma prof d'espagnol est une de mes amies très proche.
Ma prof de sport est ma partenaire de gourmandise (on adore s'envoyer des paquets de tagada et de caranougats) et puis qui est une personne que j'adore et qui me le rend bien.
Et puis tous ceux avec qui j'échange des mails, des lettres, et des regards pleins de tout plein de choses, etc.
Et puis bien entendu mon prince fumeur à moi avec lequel je passe toutes mes récréations depuis deux mois.
Si je vous parle de ça, mes très chers -même si peu nombreux- lecteurs, c'est pour que vous compreniez mieux pourquoi je m'accroche tant à ce Prince et pourquoi je suis certaine que c'est possible même s'il est très possible que je ne l'intéresse pas du tout.
J'ai de plus été toujours été plus proche des adultes que des personnes de mon âge.
Depuis toujours c'est comme ça.
Je n'y peux rien.
Et comme je disais à l'un d'entre vous dans l'un de mes commentaires, même ma mère (biologique) le dit : tu plais aux adultes, on n'y peut rien.
Alors voilà.
Je doute que tout ce que je raconte sur moi dans mes articles vous intéresse au plus haut point (et même au plus bas) mais rien qu'à moi juste à moi, ça me fait du bien de l'écrire (même si j'adooore quand vous me mettez des commentaires ^^).
Il est bien possible que j'ai un lourd complexe d'Oedipe mais qui ne se définit pas envers mes parents mais envers mes professeurs. Enfin en même temps c'est horrible de dire ça parce qu'il n'y en a eu que deux que j'ai aimés d'amour.
Les autres je les adore mais ça s'arrête là.
Je suis vraiment cinglée.
Vanessa n'a pas halluciné que je revienne si tôt, elle a surtout halluciné de voir combien mes cheveux étaient épais et hisurtes sur mon crâne.
J'adorais déjà Vanessa jusque là, mais là je nous ai découvert de nouveaux points communs.
Elle avait l'air heureuse en tout cas.
Et j'aime la voir heureuse. Car d'habitude, malgré sa grande gentillesse et son attitude affectueuse -l'un n'empêche pas l'autre d'ailleurs, au contraire...-, elle avait un petit quelque chose de brisé dans son regard.
Une petite douleur dans le regard comme dit si bien Jean-Jacques Goldman.
Quand enfin tous les cheveux superflus étaient partis dans la pelle de la petite stagiaire qui -haha- fait le ménage, je suis sortie -avec le sourire, que je n'avais pas quand je suis arrivée, enfin du moins pas avant d'avoir aperçu le visage de ma Vanessa- et ai attendu une petite dizaine de minutes sur les bancs exaspérants de la place du Palais de Justice que ma meilleure amie sorte saine et sauve du métro.
En attendant j'ai écrit un texto à ma prof de sport adorée pour lui dire que je pensais à elle. Je sais qu'elle ne regarde son portable qu'une fois tous les 15 jours mais je me suis dit qu'avec un peu de chance, aujourd'hui ou demain correspondrait à ce fameux jour.
Quand elle arrivé, on est allé boire un graaand jus de fruit (en fait ils appelent plutôt ça un nectar ) bien frais dans notre salon de thé préféré parce qu'il faisait vraiment trop chaud et trop lourd et que nos gosiers commençaient à être bien secs.
On s'est mis à parler de notre future vie d'étudiantes au Havre, de notre futur appartement et de la déco, de notre future liberté (ne pas avoir à attendre deux heures que l'ordinateur se libère, pouvoir sortir marcher dans les rues la nuit, passer des heures à regarder la mer, n'avoir aucun compte à rendre à personne, et autres activités transcendantes...), de notre futur grille-pain, de qui fera la cuisine et qui fera la vaisselle, etc. (d'ailleurs mon prof-prince de maths adoré ne disait pas "etsera" comme tout le monde, mais décortiquait bien le mot ET CAÉTÉRA et tout le monde se moquait de lui. Sauf moi. Moi je riais. C'est différent).
Et puis en rentrant, on est passé par sa rue, évidemment, le problème est qu'il habite à quelques mètres de chez Elle alors d'abord j'ai le coeur retourné parce que je l'imagine, Elle, là-haut dans son antre, triste et noire, et puis ensuite je passe devant chez lui et là j'ai le coeur retourné dans l'angoisse de le rencontrer et dans l'angoisse (paradoxale) de ne pas le rencontrer.
Le destin ne peut pas être toujours avec moi.
Je ne l'ai pas rencontré.
Mais par contre on a croisé notre prof d'espagnol que j'adore avec son ptit bonhomme de deux ans et quelques mois.
Alors on a discuté un peu ensemble.
Tout en parlant je zyeutais le bout de la rue pour voir si ce n'était pas lui la grande silhouette. Evidemment je me mettais à reconnaître son blouson, son pantalon, alors que ce n'était pas lui.
Quand soudain je me dis que ça pourrait être lui j'ai le coeur qui bat à s'en décrocher, je me mets à espérer que ce n'est pas lui.
Comme quand je téléphone à mon amie Sylvaine et que je suis tellement impressionnée du fait que je vais peut-être lui parler et aussi la déranger que je me mets à espérer qu'elle ne va pas répondre, que je vais juste entendre sa voix enregistrée sur le répondeur.
C'est complètement con mais bon.
ça me fait ça avec les gens que j'aime trop.
Le principal est que je me comprenne et surtout que je m'accepte.
Et malgré tout ce que je peux dire, je suis, la plupart du temps, en accord avec moi-même, avec mes différents moi, et avec tout ce que voudra mon cher Freud.
Vous hallucinerez peut-être de voir quels rapports j'entretiens avec mes profs.
L'une d'elle a été ma femme pendant trois ans.
Ma prof de français de 2de est depuis presque trois ans ma maman d'adoption, ma plus grande confidente, et la personne avec qui je ris et je parle le plus.
Ma prof d'espagnol est une de mes amies très proche.
Ma prof de sport est ma partenaire de gourmandise (on adore s'envoyer des paquets de tagada et de caranougats) et puis qui est une personne que j'adore et qui me le rend bien.
Et puis tous ceux avec qui j'échange des mails, des lettres, et des regards pleins de tout plein de choses, etc.
Et puis bien entendu mon prince fumeur à moi avec lequel je passe toutes mes récréations depuis deux mois.
Si je vous parle de ça, mes très chers -même si peu nombreux- lecteurs, c'est pour que vous compreniez mieux pourquoi je m'accroche tant à ce Prince et pourquoi je suis certaine que c'est possible même s'il est très possible que je ne l'intéresse pas du tout.
J'ai de plus été toujours été plus proche des adultes que des personnes de mon âge.
Depuis toujours c'est comme ça.
Je n'y peux rien.
Et comme je disais à l'un d'entre vous dans l'un de mes commentaires, même ma mère (biologique) le dit : tu plais aux adultes, on n'y peut rien.
Alors voilà.
Je doute que tout ce que je raconte sur moi dans mes articles vous intéresse au plus haut point (et même au plus bas) mais rien qu'à moi juste à moi, ça me fait du bien de l'écrire (même si j'adooore quand vous me mettez des commentaires ^^).
Il est bien possible que j'ai un lourd complexe d'Oedipe mais qui ne se définit pas envers mes parents mais envers mes professeurs. Enfin en même temps c'est horrible de dire ça parce qu'il n'y en a eu que deux que j'ai aimés d'amour.
Les autres je les adore mais ça s'arrête là.
Je suis vraiment cinglée.
Ecrit par inconsciente, le Samedi 9 Juin 2007, 21:38 dans la rubrique Aujourd'hui.
Commentaires :
Je me demandais en lisant cet article: "mais après, si elle l'avait, que se passerait-il sur le plan amoureux ? Le désirerait t-elle toujours autant ou bien pusique il serait enfin à elle s'en désintérésserait-elle aussitôt ?"
Re:
Et bien...
ce que je veux, avant tout, c'est le rendre heureux
c'est lui donner du bonheur
c'est lui donner le sourire
Je pense que déjà à partir de là
on voit que je n'ai pas seulement l'envie de me faire plaisir à moi
ce que je veux, avant tout, c'est le rendre heureux
c'est lui donner du bonheur
c'est lui donner le sourire
Je pense que déjà à partir de là
on voit que je n'ai pas seulement l'envie de me faire plaisir à moi
C'est presque hallucinant... mais en te lisant, j'ai l'impression de me lire, moi, si j'écrivais ma vie sur mon joueb.
J'ai toujours préféré la compagnie des adultes à celle de ceux de mon âge, moins intéressants, moins intelligents, moins mûrs.
Les profs surtout, sont des personnes avec qui j'entretiens des rapports très serrés, comme toi, mais peut-être pas autant, car je suis moins courageuse que toi, j'ai peur des gens, de leurs jugements, j'ai peur d'adresser la parole à des gens quand je sais que d'autres me regardent...
Mais l'une de mes profs a été ma maman d'adoption et un de mes profs est un de mes pères d'adoption, je multiplie les liens familiaux comme tu vois.
Quand tu dis que le destin ne peut pas être toujours avec toi, l'est-il souvent, t'arrive-t-il d'avoir des coups de chance au moment où ça t'arrange le plus ? Moi oui, sauf en amour, enfin des fois je croise mon Insouciant (mon Prince s'appelle Insouciant dans mon langage), par hasard mais je prie à la fois pour le croiser et pour ne pas le croiser, et bien sûr je reconnais ses cheveux, son blouson ou son jeans dans n'importe quel passant hors de portée de mes yeux myopes...
Quand à savoir si toutes les personnes mûres pour leur âge ont des problèmes oedipiens... je me suis posé la question pendant des années et non, je ne pense pas, à deux ans je voulais épouser mon père comme dans tout processus normal et à cinq ans je montrais le plus souvent possible que ma mère était moins douée que moi pour tout ce que je pouvais déjà savoir, après ça s'est amélioré... et à quinze ans je suis partie de chez mon père en claquant la porte...
Donc tout ne se ramène pas à Oedipe
J'ai toujours préféré la compagnie des adultes à celle de ceux de mon âge, moins intéressants, moins intelligents, moins mûrs.
Les profs surtout, sont des personnes avec qui j'entretiens des rapports très serrés, comme toi, mais peut-être pas autant, car je suis moins courageuse que toi, j'ai peur des gens, de leurs jugements, j'ai peur d'adresser la parole à des gens quand je sais que d'autres me regardent...
Mais l'une de mes profs a été ma maman d'adoption et un de mes profs est un de mes pères d'adoption, je multiplie les liens familiaux comme tu vois.
Quand tu dis que le destin ne peut pas être toujours avec toi, l'est-il souvent, t'arrive-t-il d'avoir des coups de chance au moment où ça t'arrange le plus ? Moi oui, sauf en amour, enfin des fois je croise mon Insouciant (mon Prince s'appelle Insouciant dans mon langage), par hasard mais je prie à la fois pour le croiser et pour ne pas le croiser, et bien sûr je reconnais ses cheveux, son blouson ou son jeans dans n'importe quel passant hors de portée de mes yeux myopes...
Quand à savoir si toutes les personnes mûres pour leur âge ont des problèmes oedipiens... je me suis posé la question pendant des années et non, je ne pense pas, à deux ans je voulais épouser mon père comme dans tout processus normal et à cinq ans je montrais le plus souvent possible que ma mère était moins douée que moi pour tout ce que je pouvais déjà savoir, après ça s'est amélioré... et à quinze ans je suis partie de chez mon père en claquant la porte...
Donc tout ne se ramène pas à Oedipe
Re:
c'est fou ces points communs
moi par exemple je n'ai jamais voulu épouser mon père
ni ne me suis jamais sentie en concurrence avec ma mère
mais je suis folle de lui ah là là
moi par exemple je n'ai jamais voulu épouser mon père
ni ne me suis jamais sentie en concurrence avec ma mère
mais je suis folle de lui ah là là
russlenash
coucou.....