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Telle est la question


J’ai essayé toute la journée d’hier de ne pas penser à lui.
Mais je l’associais à tout ce que je faisais.
J’ai réussi à ne pas lui écrire pendant deux jours. Peut-être trois si je ne craque pas ce soir.
J’essaye de trouver une raison à mon comportement absurde.
Je tente de me convaincre en me disant « faut que t’arrêtes de te faire du mal », mais la superficialité de mes propos m’effraie.
C’est complètement con. Complètement idiot.
La dernière fois que j’ai été heureuse remonte à bien longtemps.
La dernière fois que je n’ai pas eu mal.
Cela remonte sûrement au temps où j’étais dans Ses bras, et où l’on croyait à l’avenir.
En notre avenir.
Et encore, il y avait toujours une ombre au tableau.
L’interdiction. La peur d’être découvertes. Le mensonge.

Je ne suis pas heureuse sans amour.
Je peux avoir mon bac avec mention, me bourrer la gueule, passer une soirée entre amis, être félicitée de tous, en finir avec quelque chose de chiant, avoir un fou rire, …
Je suis incapable de me lâcher à 100 % ni de tout oublier si je ne suis pas avec la personne que j’aime.

Je ne fais que penser à lui.
J’ai essayé d’être heureuse, de me féliciter quand je n’y pensais pas.

Et puis dans ma tête mille dialogues se formaient.
Mille argumentations.

Je ne veux pas le saouler en lui piquant une crise, en lui disant que je l’aime et que je veux qu’il m’aime aussi.
J’ai déjà fait ça.
Je ne veux pas mettre encore quelqu’un mal à l’aise.
Je ne veux pas tout gâcher.
J’attends. J’attends d’être majeure, de ne plus avoir l’impression d’être un danger sur pattes. J’attends qu’il en ait fini, lui aussi, avec son histoire de tribunal.

Mais ça me fait mal partout tellement je l’aime. Tellement il me manque. Tellement je déborde d’affection.
J’ai relu mon journal intime (papier) le plus récent tout à l’heure.
Il date de la classe de troisième.
J’avais dit à Garfu que je ne les relirai pas avant de les relire avec elle, mais nous lirons ceux du début du collège. Ceux qui sont vraiment drôles.
Car celui-là ne m’a pas du tout fait rire.
Au contraire, j’en avais presque envie de pleurer de voir à quel point, déjà, j’étais en quête d’amour. À quel point les autres me manipulaient. Me prenaient pour une abrutie à qui on peut tout faire subir. Je ne pense pas ça parce qu’il s’agit de moi-même, parce que j’ai souffert de ces nombreuses situations et parce que je pense être exemplaire.
Je sais ô combien je suis bourrée de défauts. Je sais pertinemment que je suis loin d’être parfaite.
Mais avec le recul que j’ai aujourd’hui, je me rends compte que cette petite jeune fille qui écrivait son journal en 2003/2004 était vraiment en souffrance.
Elle était vraiment le bouc émissaire de tout un tas de gens. L’objet préféré de toutes les manipulatrices. La faible de service.
Et au fond, je me rends compte que les gens à qui j’accordais confiance et affection à l’époque (ici je ne parle plus d’amour car l’amour est un sentiment trop passionnel et spontané pour être caractérisé de stable) sont les mêmes que ceux d’aujourd’hui.
Par exemple, le Florent qui m’avait écrit une longue lettre pour m’expliquer son amitié pour moi et le mal que ça lui faisait de me voir souffrir ainsi est bien le même Florent auquel je tiens toujours aujourd’hui.
Je ne le vois malheureusement pas assez, mais les rares fois où nous avons pu parler vraiment ensemble, rien que tous les deux, m’ont confirmé sa grande maturité et le fait que nous étions bien sur la même longueur d’ondes.

Je me suis arrêtée d’écrire ce journal lorsque j’ai commencé à être attirée par Elle. Et que je me suis rendu compte que le pourquoi du fait que j’entourais d’un cœur le prénom de Sylvaine à chaque page n’était pas un simple effet du manque d’une personne que j’aimais bien.

Je vous parlerais bien du restau branchouille dans lequel nous a emmenées Manon, du poisson rouge que Garfu et moi avons gagné à la foire, de la barbapapa que j’ai mangé avec ma sœur, du film Cause toujours que j’ai re-regardé hier soir, du beau soleil d’automne qui tombait sur la Seine, des deux trains que j'ai ratés, de mon prof d'anglais, du je t’aime (avec une couronne sur le « i ») écrit sur le muret en face du lycée, de mon voyage en train avec le poisson à côté de moi, dans son sac plastique, mais je n’ai envie de parler que de lui.

Hier, dans la rue, j’étais profondément triste et je me suis soudain imaginée dans sa rue, l’appelant, lui demandant de sortir sur son balcon et lui sourire.
Lui dire que c’était lui Juliette et moi Roméo.
Ma sœur a remarqué mon sourire et m’a demandé pourquoi je riais.
J’ai répondu que c’était parce que je pensais à lui.

Mais qu’est-ce qui me fait sourire ?
Lui ? Ou bien mes rêves (dans lesquels j’ai tendance à beaucoup m’enfermer) ?

Et comme dirait l'autre : Telle est la question.



Ecrit par inconsciente, le Dimanche 21 Octobre 2007, 21:08 dans la rubrique Aujourd'hui.

Commentaires :

MangakaDine
MangakaDine
21-10-07 à 21:59

C'est de lui dans tes rêves. Après tout, même dans un rêve, il est toujours encore un peu lui.

Je comprends ce que tu as pu subir au collège. Pour moi non plus ça n'a pas été une période facile. Et je crois que j'en ai pas vraiment parlé à quelqu'un, mes parents ne sont pas au courant parce que j'essayais de rester le plus neutre possible devant eux. Mais. Même si j'étais quelqu'un qu'on ne pouvait pas manipuler. Ca leur a donné des raisons de plus pour me haïr, et vouloir me faire du mal. Les seuls gens en qui j'avais confiance hier, je ne les connais plus. Il y en a certains qui se sont envolés loin vers une réussite certaine, d'autres qui ont atteint un stade assez grave de déchéance. Après tout c'est comme ça. C'est peut-être mon dernier jour de collège où je me suis sentie enfin vivre. Bon, j'avais pas tout à fait raison...
C'était rigolo quand même. Il y a toujours des gens, on ne sait pas vraiment pourquoi, qui partagent notre peine et qui nous comprennent, même si on se sent seule contre tous. Il y en a qui se sentent seuls avec nous.

Mais c'est vrai. Quand il n'est pas là. La solitude nous porte à chaque coin de route...C'est la vie. C'est l'amour. C'est ce qui fait qu'il n'y a que lui de réellement intéressant, ou qui mérite de l'écrire. C'est ce qui fait qu'on pourrait l'attendre inlassablement....

Gros bisous ma belle.

 
inconsciente
inconsciente
21-10-07 à 23:27

Re:

Oui, c'est exactement ça.

J'ai beaucoup souffert au collège.
D'abord de cette quête d'amour, toujours vaine, et complètement déraisonnée (mais si belle)
Et puis de la jalousie des autres.
C'était terrible.
Je ne comprenais pas ce qu'ils m'enviaient.
Pourquoi ils s'en prenaient à moi comme ça.
Et puis plus tard j'ai compris.

C'est étrange mais c'est la fin du collège et le début du lycée qui ont été les jours les plus heureux pour moi.
Je me sentais vivre, oui, parce que je vivais pour Elle.
Et puis au début du lycée j'ai rencontré Maman.
Et là j'avais deux raisons d'être, toutes trouvées.

Quand je repense au début de mon année de 2de, je me dis que j'étais vraiment complètement folle.
Mais je suis tellement tellement fière de tout ce que j'ai fait.
Fière aussi de ne pas regretter.
Cela ne fait que très peu de temps que je parviens à être fière de moi, ce que je suis.
Il m'aura fallu du temps, mais j'ai toujours été en accord avec moi-même, et ça c'est inestimable.
J'en parle souvent, je sais, mais c'est ma plus belle réussite.
Je crois que le seul moyen d'être vraiment heureux c'est d'abord de s'accepter comme on est.

Après, les relations avec les autres sont beaucoup beaucoup plus simples.
Du moins en amitié.
Le relationnel en général.

J'ai souvent l'impression d'être un peu border line comme on dit.
Et puis après je me dis que si les autres ne sont pas comme moi, ce n'est pas parce qu'il faut agir comme eux.

Je montre beaucoup mon affection.
Je fais des trucs fous.

Je crois en des trucs dingues.

Je pense être capable de vivre une histoire d'amour avec mon ancien prof de maths.
C'est pas de la folie ça ?

Mais je crois en mes rêves putain, je crois en mes rêves.
Comme ces trois mots que je suis allée écrire sur ce petit muret tout à l'heure.

J'ai eu les mains qui ont tremblé pendant les 20 min qui ont précédé, et pendant les 20 min qui ont suivi.

Mais quel bonheur au fond, de se dépasser, de mettre du concret sur de l'abstrait.




 
MangakaDine
MangakaDine
21-10-07 à 23:42

Re:

J'aurais adoré écrire ces trois grands mots sur ce petit muret. Ils sont fous pour notre coeur perturbé. Enfin, non, peut etre trop sur de lui. Ce sont nous les perturbées.

"Il m'aura fallu du temps, mais j'ai toujours été en accord avec moi-même, et ça c'est inestimable.
J'en parle souvent, je sais, mais c'est ma plus belle réussite.
Je crois que le seul moyen d'être vraiment heureux c'est d'abord de s'accepter comme on est.

Après, les relations avec les autres sont beaucoup beaucoup plus simples.
Du moins en amitié.
Le relationnel en général."

Peut etre aussi parce que lorsqu'on s'accepte, on a plus de temps à accorder aux autres. Ca en facilite les échanges.
Il est vrai que toute la souffrance que j'ai pu ressentir en essayant de me battre pour être moi même au collège, c'est quelque chose que j'ai l'impression d'avoir un peu en plus sur les autres. Aujourd'hui, je ne sens pas le besoin de m'affirmer en tant que personne ou personnalité, on m'a déjà fait toutes les reflexions blessantes par le passé, je suis sevrée. Je ne me sens pas en recherche de mon moi même, même si je me pose toujours beaucoup de questions. J'ai toujours foncé tout droit dans une direction, je m'en suis pris plein la gueule, mais maintenant que ça marche, maintenant qu'on me cède le passage, je compte bien avancer. Je ne sais pas si ça t'a fait pareil pour toi.... Mais le collège, quel grand entrainement de force psychologique! C'est un mal bénéfique, en quelques sortes.
"Et puis après je me dis que si les autres ne sont pas comme moi, ce n'est pas parce qu'il faut agir comme eux."

"Je pense être capable de vivre une histoire d'amour avec mon ancien prof de maths.
C'est pas de la folie ça ?"
Bon, c'est sur que dit comme ça.... ;)
Halala, moi aussi, si tu savais... Mais j'ai plus l'impression de croire en l'absurde, en fait. De voir un beau futur sur quelque chose qui n'a même pas l'intention de commencer. Je me sens un peu comme un découvreur de talent souhaitant propulser au rang de star un manchot qui veut jouer de la guitare....
Mais rien n'est impossible...


 
inconsciente
inconsciente
22-10-07 à 00:00

Re:

Je ne sais plus bien qui a dit ça, mais il l'a dit : "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils le firent".

J'espère qu'il va les comprendre ces trois mots d'amour.
Qu'il va comprendre que la couronne sur le i est celle que je lui mets sur la tête à chaque fois que je l'appelle Mon Prince.

J'ai morflé, mais finalement aujourd'hui ça me donne une force de plus.
Un recul que certains n'ont pas.

Je n'ai pas envie de me maquiller, pas envie de passer une heure et demi à choisir ce que je vais me mettre. Pas envie de tas de gadgets pour alimenter une apparence qui pourrait me rendre ça  ou ça et me faire apprécier de telle ou telle catégorie de personne.
Cela me fait profondément chier.

Ma personnalité elle s'est faite toute seule.
Au fil des découvertes, des rencontres.
J'aime mon histoire. Mes souvenirs.
tout ce que j'ai vécu.
Mes hontes et mes joies.
Je crois que je m'aime bien.
En tout cas, je ressens de la tendresse et de la bienveillance pour la petite fille que j'étais.
Cette petite fille palotte, d'une naïveté pas comme les autres, avec ses taches de rousseurs et sa voix toute grave. Et ses gros sabots.

Oui oui en effet, c'est pareil pour moi.
Je me sens bien dans ma peau, même si j'ai plus souvent envie de pleurer que de rire.
Ma vie est belle.

Je pense qu'il y a de la beauté et de la joie dans chaque petit moment.

Et j'espère que jamais ces lunettes bleues, lunettes roses ne s'envoleront de mon nez.

J'aime celle que je suis devenue.
Je ne me suis pas trahie.
Je n'ai pas beaucoup d'amis, j'en ai même très très peu.
Mais ma petite sphère d'affection me convient.

Alors oui, forcément, en s'acceptant on se libère d'un gros poids qui fait qu'on a plus le temps d'écouter les autres.
Je me sens riche de l'intérieur.
Et je me fous très vite du fait qu'on ne m'aime pas.

Je vis pour l'amour, pour la passion qu'on met dans ce que l'on aime.
Je veux être capable de tout.
Tout en restant possible à suivre.

Je crois en l'être humain.
Je me suis fait bouffer, je me suis fait démolir, je me suis fait prendre.
Mais ça m'a appris la vie.
Et malgré tout, je ne me suis pas plus endurcie que ça.

Jamais je ne deviendrai une blasée de la vie.

J'aime les gens.
Et ce n'est que le début.
Je me ferai encore bien souvent marcher sur les pieds.

Mais qu'à cela ne tienne.
Ça m'est égal.



 
aphone
aphone
21-10-07 à 23:43

Que je te comprends, comment viverais-je sans amour ?
C'est dur comment il doit te manquer, j'ignore comment tu fais, mais j'espère que ça va s'arranger. Appelle-le. Ne laisse pas tomber sous pretexte qu'il ne répond pu.

 
inconsciente
inconsciente
21-10-07 à 23:45

Re:

Oui.
J'me suis dit la même chose.
Alors j'ai composé son numéro.
Il y a eu 4 sonneries, et puis un répondeur.

Je retente demain.

 
alberto
alberto
22-10-07 à 13:12

Personne n'est heureux sans amour !
Si tu as envie d'aimer, aime !
Ton problème spécifique pour toi est que tu prends des sens interdits ! Réfléchis.

Le bonheur, qu'est ce que c'est ? Attention de ne pas faire du bonheur un but en soi ! A moins que...

 
inconsciente
inconsciente
22-10-07 à 13:22

Re:

Ouais je crois que je dois aimer les sens interdits ...
M'enfin bientôt ils seront plus interdits.
Je ne pense pas que ce soit l'interdit qui me fasse "kiffer" (haha j'essaye de parler comme les gens de mon âge physique, ouarf ouarf), je pense juste que dans ma tête je suis apte à être avec quelqu'un de plus âgé, que mon épanouissement en dépend.
Et peut-être mon bonheur.

M'enfin pour le bonheur on verra après, mais effectivement je me suis encore plantée, puisque j'ai l'habitude de faire référence à Alain qui dit que le bonheur est dans la quête.
Mais des fois quand même on est heureux, vraiment.
Même si ça ne dure pas longtemps.

Mais je dois dire que cela fait bien longtemps que cela m'est arrivé.




 
alberto
alberto
23-10-07 à 16:15

Re:

Comment ils ne seront plus interdits ?

Et de toute façon la différence d'âge demeure... Quand ton prince aura des cheveux blancs, toi ta vie commencera à peine, tu auras envie de te sauver, de te sauver de lui !

Pourquoi veux-tu être plus âgée que tu ne l'es ? Moi je voudrais être moins âgé que je ne le suis !

Bon je ne veux pas t'enlever le sourire, je te souhaite plein de forces et tout ce qu'il faut pour passer bien les jours, les nuits (et un jour les examens, aïe). 

 
inconsciente
inconsciente
23-10-07 à 18:51

Re:

Bah oui.
Je peux prendre ce sens là si je veux, car dans quelques mois il ne me sera plus du tout interdit.
La différence d'âge n'est qu'une sale chiffre de plus.
Et je suis incapable, il m'est impossible de m'imaginer une seconde avec quelqu'un de mon âge.
Je ne cherche pas remarque.
Mais les seuls personnes dont je tombe amoureuse sont des gens qui ont au moins 35 ans.
Je n'y peux rien, c'est peut-être une maladie, ça a peut-être un nom, mais je m'en fiche.

Je l'aime, je ne vois pas d'autre argument.
D'ailleurs je ne vois pas pourquoi j'en donnerais.

 
alberto
alberto
24-10-07 à 08:24

Re:

Ça veut dire qu'inconsciemment, tu as besoin d'être sécurisée.
Je m'explique par un ex. vécu : une jeune tombe amoureuse d'un jeune homme plus âgé qu'elle (une douzaine d'années de différence). Mais la différence se voit à peine, ils sont jeunes tous les deux. Ils sont beaux. Ils se marient. Ils ont plusieurs enfants. Les maternités "occuppent" la maman, et tout va bien. Le temps passe. Le temps des maternités passe aussi. Et voilà qu'un jour, la maman se retrouve (vers la quarantaine) et se réveille. Elle se retrouve femme, elle regarde son mari : elle ne le reconnait plus (il a des cheveux blancs, etc). Crise. Incompréhension.
Seule une psychanalise peut expliquer que la jeune au début, c'est plus "son père" qu'elle recherchait que son mari, c'est plus l'affection qu'elle n'avait pas eu de son père qu'elle recherchait dans cette union amoureuse (quand même déséquilibrée).

Bon, les différences d'âge, quand elles ne sont pas excessives, ça marche quand même !

Et chaque être est important dans son histoire et reste toujours digne. L'avenir est devant.

 
inconsciente
inconsciente
24-10-07 à 18:10

Re:

Je sais tout ça, je sais que c'est l'amour d'un père que je recherche avant tout.
Mais si, en sachant ça, je m'accroche, c'est que j'en ai vraiment envie, non ?




 
Elwinwea
Elwinwea
22-10-07 à 14:36

Dure question, est-ce que ce sont nos Princes respectifs qu'on aime, ou l'image que nous avons d'eux dans nos rêves ?

Je rêve à ce que je pourrais Lui dire, souvent, tous les jours, toutes les heures... Je rêve de Le prendre par la main par une belle nuit étoilée, de Lui montrer l'immensité de l'espace au bord du lac, et de Lui dire que mon amour est encore plus grand. Je rêve d'une soirée où je danserais avec Lui et Lui soufflerais que sans Lui je suis incomplète... Je rêve de Lui dire un jour, en face ou au téléphone que je dépense peut-être plus que Lui pour mes habits (encore que ce ne soit pas sûr, parce que Lui porte des vêtements de marque), mais que même habillé d'un sac Il serait toujours le plus beau... Mais si je rêve de pouvoir faire tout cela, c'est que quand je Le croise, quand je Le vois, quand je Lui parle je me sens vivre alors que sans Lui je me sens morte, que ma lumière ne vient que de Lui...

Alors je pense que c'est parce que je L'aime autant que je rêve autant et non le contraire, parce que je L'ai aimé avant de rêver, parce qu'Il m'a manqué avant que je rêve de Lui...Si on rêve, c'est qu'on ne peut avoir nos Anges pour nous, alors on créé des copies, mais on sait qu'elles ne sont pas réelles... Mais c'est eux qu'on aime, pas les copies...

 
inconsciente
inconsciente
22-10-07 à 21:06

Re:

Il me plaît dans la vraie vie.
C'est dans la vraie vie que je l'ai découvert.
Mes rêves ne me montrent pas nos points communs.
Elles me montrent juste une tendresse plus physique que dans la réalité.
Cette tendresse dont j'ai besoin.
Cette tendresse qu'il s'interdit, ou bien qu'il a perdu.
Je ne sais pas ...

 
ninoutita
ninoutita
22-10-07 à 19:16

Je me sens un peu comme ça aussi, à me sentir pas complétement heureuse parce qu'il me faudrait un amoureux.

J'ai eu un choc aujourd'hui, en croisant le regard d'un inconnu.

 
inconsciente
inconsciente
22-10-07 à 21:04

Re:

Un choc ?


 
ninoutita
ninoutita
22-10-07 à 21:16

Re:

peut-être un coups de foudre

 
inconsciente
inconsciente
22-10-07 à 21:17

Re:

Et l'inconnu a-t-il semblé tressaillir devant la charmante inconnue aux dents rondes qu'il a croisé ?

 
ninoutita
ninoutita
24-10-07 à 17:36

Re:

je ne sais pas, mais s'il n'avait pas tressailli, je n'aurais surement pas tressailli non plus.
 

 
inconsciente
inconsciente
24-10-07 à 18:24

Re:

C'est bon signe alors.
J'espère que tu le recroiseras.

:)

 
AboveTheClouds
AboveTheClouds
23-10-07 à 21:02

J'ai un peu peur de répondre à le suite de tous ces beaux commentaires archi-développés et tout; mais bon je prends mon courage à deux mains et j'essaye d'écrire un truc pas trop débile en conséquence. Parce que tout ça, ça m'inspire tellement de choses...
Moi aussi j'ai détesté le collège. Pour moi aussi, c'est une sombre période où je fus par moments -beaucoup trop souvent- la cible des autres. J'ai plutôt mal vêcu ça, sur le coup... Mais avec le recul, je me dis que c'est dans la souffrance qu'on apprend à se connaitre vraiment; pour moi, ça a été une totale remise en question de ce que je suis, et finalement je pense que je peux dire que ce que je suis aujourd'hui, je le suis un peu grâce à ça... Si la vie avait été toujours facile, je crois que j'aurais été moins forte, peut-être même n'aurais-je pas eu la foi (si c'est le cas, mes persécuteurs ont été mes salvateurs, c'est fort quand on y pense), ou elle serait du moins différente. Et peut-être que je n'aurais pas appris à voir le côté positif des choses, comme je le fais aujourd'hui.
Et c'est pareil pour moi, les gens sur qui je comptais à l'époque sont, à quelques exeptions près, les mêmes. J'ai la chance de ne jamais avoir été trahie de ce coté-là.
Moi aussi, je voudrais aimer... non, en fait, je voudrais être aimée... je voudrais, même si c'est égoiste, même si ça n'est pas raisonnable, je voudrais qu'il m'aime... s'il m'aimait, ça serait facile de l'aimer (je suppose). Et puis je me sentirais tellement moins con... Parce que oui, je me sens con d'y croire encore un peu tout au fond de moi, alors que je sais, que nous savons, que rien n'arrivera entre nous. Mais j'voudrais vivre l'amour, comme dans les contes de fées, j'voudrais écrire des "je t'aime" sur les murs =), je voudrais, je voudrais... Que d'égoïsme, que d'inconscience. Ma raison est plus forte que mes désirs. Mais quand même, mon dernier dessin (d'ailleurs sur mon joueb), je l'ai pas griffonné sans raisons.
Merci pour ton article, il sonne vrai pour moi.

 
inconsciente
inconsciente
24-10-07 à 00:23

Re:

Mais n'importe quoi, il est pas débile ton commentaire, au contraire :)
Et à moi ça me fait toujours plaisir que tu laisses tes mots ici !

Ta dernière phrase me plaît beaucoup.
Il sonne vrai pour moi.
C'est tellement important, rassurant et même gratifiant d'être comprise.

Je pense aussi que ces années de souffrance y sont pour beaucoup dans ma façon d'être actuelle.
Je me prends tellement moins la tête.
Enfin ça dépend pour quoi, mais je m'évite les prises de tête surperflues.
J'ai compris qu'il fallait que je prenne ce qui vient.
Je fais beaucoup confiance en mon intuition. Parfois j'ai tord, forcément, mais...
J'essaye de ne pas me décevoir.
De transformer les catastrophes en choses pas si terribles.
D'enjoliver.

Je ne vois pas d'autre façon de m'en sortir.

Alors je suis forte, ouais, mais je suis pas infaillible.
Je ne veux pas me la jouer Happy Face.
Je veux pas que j'ai un sale cancer (ou une autre merde du genre) qui se forme à cause de tout ce que je renferme.
Si je vais pas bien, et ben je l'exprime.

Je ne sais pas trop comment j'ai fait, mais j'ai réussi à ne pas m'endurcir.
Les piques qu'on m'envoit me font moins mal. Elles ont du mal à m'atteindre.
Mais je suis restée aussi sensible.

Avec Garfu on relit tous mes autres journaux intimes.
On rigole bien parce que ce que j'écris est vraiment ridicule.
Mais au fond, y'a des trucs pas drôles. Vraiment pas.


 
ecilora
ecilora
24-10-07 à 21:11

Re:

C'est pas le seul truc qui m'a interpellé. mais, en 2003/2004, moi je passais mon bac... Beuuuuuuuuuu... Je suis vieille! ^^

 
inconsciente
inconsciente
24-10-07 à 21:27

Re:

Et moi chui jeuuuuuune !!

 
ecilora
ecilora
24-10-07 à 21:31

Re:

Profites-en! Cà ne durera pas! ^ ^

 
inconsciente
inconsciente
24-10-07 à 21:41

Re:

Ouais bah je regretterai sûrement cette belle époque dans quelques années, mais j'te jure que pour l'instant ma jeunesse, et bah elle me fait bien chier !!!!

 
Perfect-plank
Perfect-plank
28-10-07 à 13:01

le collège
passage difficile entre tous
en quête d'un amour absolu
en souffrance

et puis la littérature comme un refuge
se construire, seule, avec l'aide de ces mots qui resteront toujours chers
Rimbaud sera toujours le prince de mes 13ans

aujourd'hui je suis moi même
toujours un peu fragile
laissant croire aux autres que j'ai besoin d'eux
mais j'ai tellement ramassé sans qu'ils soient là
je me suis toujours relevée, seule

je poursuis toujours cet absolu que je n'atteindrai peut etre jamais
mais je suis moi
et fière de ce que je suis devenue


je me sens tellement proche de ce que tu exprimes
merci



 
inconsciente
inconsciente
28-10-07 à 15:16

Re:

Merci à toi  :)
J'aime toujours quand mes lecteurs me parlent d'eux.
Et si en plus mes mots leur parlent...

Je me reconnais aussi beaucoup dans tes quelques mots  :)